on chantait le récit de la Passion du Christ au cours des célébrations de la Semaine Sainte, un moment de communion spirituelle. Les plus grands compositeurs baroques d’Allemagne ont composé des Passions, qui ont évolué en un véritable oratorio à la dramatisation complexifiée. Partant de trois protagonistes à l’origine, le Christ, l’Évangéliste et la foule, elles s’enrichissent de nouveaux personnages, avec de nombreux airs, des récitatifs expressifs, des commentaires et des chorals chantés avec les fidèles.
Jean-Sébastien Bach compose vraisemblablement une Passion sur les textes de chacun des quatre évangélistes, mais seules deux nous sont parvenues, admirables : La Passion selon Saint Matthieu et La Passion selon Saint Jean. Cette dernière est d’une simplicité qui va droit au cœur, pleine de douceur et de piété. Bach est alors Cantor à Leipzig, en 1724, et choisit un livret du poète Barthold Heinrich Brockes, pour sa musique céleste à l’atmosphère intime et méditative. Il donne au chœur une place essentielle : celle de la foule haineuse autour du Supplicié mais aussi, dans un final grandiose et porteur d’espoir, celle des Chrétiens habités par une foi profonde.
Pour leur première fois en Suisse, en clôture du week-end pascal et de leur tournée dans les plus grandes salles européennes, Raphaël Pichon et son ensemble Pygmalion, une des meilleures formations baroques actuelles, s’associent à une prestigieuse distribution.
Première exécution le 7 avril 1724 à l’Église Saint-Thomas, Leipzig
Bertrand Couderc crée la lumière de nombreux spectacles, autant au théâtre qu’à l’opéra. Dans ce domaine, il collabore avec les plus grandes scènes du monde, telles que le Staastoper de Berlin, le Metropolitan Opera de New York, le Bolchoï de Moscou, le Tokyo Bunka Kaikan ou encore l’Opéra de Vienne. Invité régulier du Festival d’Aix-en- Provence, il participe notamment à L’Amour des trois oranges de Prokofiev, Didon et Énée de Purcell et aux productions aixoises de Patrice Chéreau. En 2005, ce dernier lui demande d’éclairer Così fan tutte au Festival d’Aix et à l’Opéra national de Paris. Suivront Tristan und Isolde de Wagner à la Scala de Milan sous la direction de musicale de Daniel Barenboim ainsi que la pièce de théâtre La Nuit juste avant les forêts de Bernard- Marie Koltès. Bertrand Couderc a éclairé les deux derniers spectacles de Luc Bondy, Charlotte Salomon au Festival de Salzburg 2014 et Ivanov au théâtre de l’Odéon en 2015. Depuis 2015, il s’associe à Bartabas et à l’Académie équestre de Versailles pour les chorégraphies de Davide penitente, du Requiem au Felsenreitschule de Salzbourg, et dernièrement pour Le Sacre du Printemps à la Seine 22 Musicale. À l’opéra et au théâtre, son travail a été récemment vu dans Manon et La Cenerentola à l’Opéra national de Paris, Pelléas et Mélisande et Les noces de Figaro au Théâtre des Champs-Élysées, Anna Bolena à la Scala, Vespro della Beata Vergine à Versailles, La Femme sans ombre à l’Opéra de Vienne, La Vie de Galilée et Angels in America à la Comédie- Française.