Son emblématique Va, pensiero du troisième acte résonne à jamais dans la pierre de l’Italie retrouvée et dans le sang de ses fiers habitants. Mais aussi puissant soit-il dans toute sa subtile nostalgie, ce Chœur des Esclaves ne saurait résumer à lui seul le premier triomphe de Giuseppe Verdi : ce Nabucco créé le 9 mars 1842 sur la scène de la Scala de Milan et qui propulse d’un coup un compositeur de moins de trente ans presque inconnu dans la lumière de la légende. Et pourtant le « coup » est puissant : mettre en scène la bravoure d’un peuple d’esclaves réclamant ouvertement son indépendance (le fameux épisode biblique des Hébreux de Babylone) au cœur d’une cité (Milan) marquée par des siècles de convoitise violente des puissances continentales et à cette époque sous la coupe serrée du très policier empire austro-hongrois… Si par la suite– à l’aulne de la grande déflagration de 1848 et de l’émergence irrésistible du Risorgimento – on a très (trop) rapidement érigé cet ouvrage en premier « opéra patriotique », il semblerait en effet, à la lumière d’études récentes, que ni le public de la création, ni même le compositeur lui-même, n’aient eu à ce moment-là conscience du caractère potentiellement « révolutionnaire » du propos. Il suffit pour s’en convaincre de considérer l’œuvre dans sa globalité : ce grand spectacle biblique pourvu de tous les ressorts chers à l’opéra – faibles et puissants face-à-face, amour brûlant mais impossible, décor exotique… – auquel le public milanais a d’abord et spontanément accordé ses suffrages.
Première représentation au Teatro alla Scala le 9 mars 1842
Éditions G. Ricordi & Co. Bühnen – und Musikverlag GmbH, Berlin
Lauréat du Concours Mozart du Teatro Lirico de Cagliari, du prix Mascagni du concours Cascina Lirica et d’un prix spécial du concours Toti dal Monte de Trévise, Gabriele Viviani se distingue dans les rôles de Belcore (L’elisir d’amore), Malatesta (Don Pasquale), Marcello (La bohème) et Enrico (Lucia di Lammermoor). Depuis 2004, on a pu l’applaudir sur les scènes du Suntory Hall de Tokyo, de La Scala de Milan, des opéras de Dallas, Paris et San Francisco, de Covent Garden, de la Wiener Staatsoper et du San Carlo de Naples. Durant les dernières saisons, il a chanté dans La bohème à Covent Garden et Zurich, Un ballo in maschera à La Scala et à Tokyo (dans le cadre d’une tournée avec le Teatro Regio de Turin), La traviata à Oviedo et Barcelone, Attila à Shanghai, Madama Butterfly à l’Opéra Bastille, I puritani à Bilbao, Andrea Chénier à Naples, Lucia di Lammermoor et Francesca di Rimini à La Scala, Pagliacci et Macbeth au Teatro Regio, L’elisir d’amore et La forza del destino à l’Opéra de Paris, La Gioconda au Liceu de Barcelone, Nabucco au Teatro Real de Madrid et Simon Boccanegra au Teatro Massimo de Palerme. Il a chanté sous la direction des meilleurs chefs, parmi lesquels Nicola Luisotti, Daniel Oren, Zubin Mehta et Riccardo Muti.
À l’Opéra de Lausanne : Lucia di Lammermoor (2007)
La saison 2022/23 de la soprano spinto dramatique Irina Moreva a commencé au Teatro Massimo de Palerme avec Abigaille dans Nabucco. En juin 2022, elle a fait des débuts couronnés de succès en Maddalena d’Andrea Chénier à la Deutsche Oper de Berlin. Sa saison 2019/20 s’est ouverte sur une prestation retentissante au Teatro Verdi de Salerne, où elle campait Leonora d’Il trovatore sous la direction de Daniel Oren. Elle débutait un peu plus tard en Aida dans une nouvelle production du Théâtre Michel de Saint-Pétersbourg dirigée par Alexan- der Vedernikov. La carrière internationale d’Irina Moreva a été lancée en février 2019 à l’Opéra de Tel-Aviv avec Amelia d’Un ballo in maschera sous la direction de Daniel Oren. Au Novaya Opera Theatre de Moscou, on a pu l’entendre en Nedda de Pagliacci, Micaëla de Carmen, Salomé d’Hérodiade de Massenet, Tatiana d’Eugène Onéguine, Iolanta, Jaroslavna du Prince Igor et Zemfira d’Aleko de Rachmaninov. Elle s’est formée auprès de Badri Maisuradze au Galina Vishnevskaya Opera Center de Moscou.
Né à New York dans une famille de musiciens, John Fiore entre dans l’univers musical professionnel à l’Opéra de Seattle à l’âge de quatorze ans. Il y acquiert une excellente réputation en tant que pianiste et répétiteur, notamment lors de la répétition annuelle du Ring des Nibelungen de Wagner. Il poursuit ses études à l’Eastman School of Music de Rochester et devient ensuite l’un des assistants les plus recherchés par les trois principales com- pagnies d’opéra d’Amérique du Nord : l’Opéra de San Francisco, le Chicago Lyric Opera et le Met de New York. La direction musicale du Faust de Gounod en 1986 à l’Opéra de San Francisco marque le début de sa carrière de chef d’orchestre. Suivront de nombreuses invitations en Amérique du Nord, en Europe et en Australie, notamment à la Bayerische Staatsoper, à la Semperoper de Dresde, à la Deutsche Oper de Berlin, à l’Opéra royal de Suède et au Grand Théâtre de Genève. De 1999 à 2009, il est le chef principal de la Deutsche Oper am Rhein, tout en travaillant avec les compagnies des deux villes rhénanes voisines, Düsseldorf et Duisbourg. Parallèlement à cette fonction, il occupe le poste de directeur musical des Düsseldorfer Symphoniker. De 2009 à 2015, il est également le directeur artistique et musical du Norske Opera & Ballett. Dans le registre symphonique, il s’est notamment distingué à la tête du Boston Symphony Orchestra, de la Staatskapelle de Dresde et de l’Orchestre de la Suisse Romande. Sur le plan des publications, enfin, on mentionnera ses Meistersinger von Nürn-berg parus en DVD chez Naxos avec la Deutsche Oper de Berlin.
À la recherche d’une rigoureuse unité esthétique et conceptuelle pour un théâtre fondé sur tous les arts, Stefano Poda a toujours développé son propre langage en réunissant les fonctions de metteur en scène, dessinateur de décors et de costumes, créateur de lumières, ainsi que celle de chorégraphe. Il réalise plus d’une centaine de productions à travers le monde, dont : l’ouverture à l’été 2023 du Festival du centenaire des Arènes de Vérone avec la nouvelle production d’Aida de Verdi, diffusée dans le monde entier (avec un record de 12’000 spectateurs lors de 13 représentations et qui sera repris lors des saisons 2024 et 2025) ; l’ouverture du Festival Rossini de Pesaro 2023 avec la première représentation moderne dans l’édition critique d’Eduardo e Cristina ; le lancement de la saison 2023/24 du Teatro Regio de Turin avec La Juive d’Halévy qui a reçu le Prix Abbiati 2024, la plus haute distinction de la critique italienne ; Œdipe d’Enesco au Festival Enesco de Bucarest 2023 ; Rusalka (2022) au Capitole de Toulouse et à Tel Aviv (2024) ; la nouvelle production de Tosca (2021) au Bolchoï de Moscou ; Nabucco pour l’inauguration du Théâtre national de Corée en 2021 et au Teatro Colón de Buenos Aires (2020, 2022) ; Roméo et Juliette (2018, 2024) au Centre national des arts du spectacle de Pékin ; Boris Godounov (2017) et Andrea Chénier (2015) à l’Opéra national de Corée ; L’elisir d’amore à Strasbourg (2016) ; Otello à Budapest (2015) ; Tristan und Isolde lors de l’ouverture de la 77e édition du Maggio Musicale Fiorentino. Son Faust (2015), son Turandot (2018) et son Thaïs au Teatro Regio de Turin, ont été diffusés dans les salles de cinéma du monde entier. En 2019, il reçoit le prix Claude Rostand pour sa production d’Ariane et Barbe-Bleue de Dukas au Capitole de Toulouse.
À l’Opéra de Lausanne : Ariodante et Faust (2016), Lucia di Lammermoor (2017), Les contes d’Hoffmann (2019), Alcina (2022) et Norma (2023)
Né à La Laguna, sur l’île de Tenerife, Airam Her-nandez Delgado étudie le cor français au Conser-vatoire supérieur de Tenerife puis le chant au Conservatoire du Liceu de Barcelone. Il débute sa carrière sur la scène de l’Opernhaus de Zurich, d’abord comme membre de l’Opernstudio puis au sein de l’ensemble de solistes. Il y campe Pollione (Norma), Rodolfo (La bohème), Alfredo (La traviata), Don Ottavio (Don Giovanni), Tamino (Die Zauberflöte), Fenton (Falstaff), Faust (Faust), Ulysse (Pénélope), Tebaldo (I Capuleti e I Montecchi) et Arcadio (Florencia en el Amazonas). Il prend part à la recréation de l’opéra récemment retrouvé Sardanapalo de Franz Liszt avec la Staatskapelle de Weimar et campe les rôles-titres de deux créations mondiales : celui d’Enrico Caruso dans Caruso a Cuba de Micha Hamel et celui de Federico García Lorca dans El Abrecartas de Luis de Pablo au Teatro Real de Madrid. Sa carrière internationale le conduit sur les scènes du Capitole de Toulouse, de l’Opéra de Dallas, du LAC de Lugano, de l’Elbphilharmonie de Hambourg, de La Fenice de Venise, du Teatro Filarmonico de Vérone, du Liceu de Barcelone, du Müpa de Budapest, ou encore de la Philharmonie de Paris, collaborant avec des chefs tels que Gustavo Dudamel, Teodor Currentzis, Markus Poschner, Fabio Luisi, Francesco Ivan Ciampa, Giovanni Antonini, Nello Santi, Riccardo Frizza, Marco Armiliato, Ivor Bolton, Stéphane Denève, Kirill Karabits, Pablo Héras-Casado et Jesús López Cobos. Cette saison, il fait ses débuts en Grigori (Boris Godounov) au Théâtre des Champs-Élysées et au Capitole de Toulouse, et en Jason dans le Médée de Cherubini au Teatr Wielki de Varsovie. Ses projets : Leicester (Maria Stuarda), Erik (Der fliegende Holländer), Carlo VII (Giovanna d’Arco) et Roméo (Roméo et Juliette).
À l’Opéra de Lausanne : Lucia de Lammermoor (2017).
Nicolas Courjal a étudié avec Jane Berbié et poursuit aujourd’hui sa formation avec Didier Laclau-Barrère. Après un passage par les troupes de l’Opéra-Comique et de Wiesbaden, il se produit à l’Opera Bastille, au Châtelet et dans les principaux théâtres français, à Venise, Macerata, Séville, Covent Garden, au Japon, aux Chorégies d’Orange, à Genève, Monte-Carlo, Lausanne, Moscou, La Scala de Milan et l’Opéra royal de Wallonie. En récital, on peut l’entendre avec Antoine Palloc. Comme soliste, il partage la scène avec les grands orchestres français, l’Orchestre Tchaïkovski de Moscou, l’Académie Sainte-Cécile de Rome, le Philharmonia et l’Orchestre symphonique de Londres, sous la direction de chefs tels qu’Alain Altinoglu, Serge Baudo, James Conlon, Myung-Whun Chung, Christoph von Dohnányi, Christoph Eschenbach, Michel Plasson, Antonio Pappano, Pascal Rophée, Leonard Slatkin, John Eliott Gardiner, François-Xavier Roth, Raphaël Pichon, Esa-Pekka Salonen, Marc Minkowski, Mikko Franck, John Nelson ou Michael Tilson-Thomas. À l’Opéra de Paris, il s’illustre dernièrement dans Alcina. Du côté de ses engagements, Nicolas Courjal est à l’affiche à Marseille dans plusieurs ouvrages, au Théâtre des Champs-Élysées, à La Monnaie de Bruxelles, à Monte-Carlo, Toulouse, Rouen, Strasbourg, Oslo et au Festival d’Aix-en-Provence, dans les grand rôles de Verdi, Berlioz, Gounod, Massenet, Wagner, Meyerbeer, Boito, ou encore Donizetti.
À l’Opéra de Lausanne : La sonnambula (2018) et Les contes d’Hoffmann (2019).
Née à Strasbourg, la mezzo-soprano française Marie Karall a remporté plusieurs distinctions et premiers prix lors de concours internationaux de chant lyrique, notamment à Clermont-Ferrand, au concours du Centre français de promotion lyrique et aux New York International Opera Auditions. Elle est aussi diplômée en droit et en lettres (master 2). Elle s’est produite sur les scènes de nombreux opéras français (Bordeaux, Toulouse, Lille, Rouen…) ainsi qu’à l’étranger. Parmi les rôles qu’elle a interprétés figurent Mallika dans Lakmé à l’Opéra de Montpellier, La Mère, La Tasse chinoise et La Libellule dans L’Enfant et les sortilèges donné en concert et enregistré à la Liederhalle de Stuttgart, Catherine dans Jeanne au bûcher à l’Opéra de Lyon et au Festival Enesco en Roumanie. Elle a été Fenena dans Nabucco aux arènes d’Avenches. Elle a pris part à des concerts au Théâtre des Champs-Élysées (Gala Verdi), à la Salle Gaveau, aux Chorégies d’Orange (émission « Musiques en fête » sur France Télévision), et en Turquie au Théâtre antique d’Aspendos. Plus récemment, elle a été Carmen à l’Opéra national de Lettonie, à l’Opéra de Hong Kong en 2018 et au Theater Winterthur (co-production avec l’Opéra de Dortmund) en 2020. Elle a incarné La Périchole à l’Opéra d’Avignon en 2019 et Suzuki dans Madama Butterfly à l’Opéra du Rhin en 2021. On a pu l’entendre à Liège dans un opéra de César Franck ainsi qu’au Musikverein de Graz en Fenena aux côtés de Placido Domingo en 2022. Elle a commencé la saison actuelle à l’Opéra d’Avignon, puis a fait ses débuts à l’Opéra de Nice. Elle vient d’interpréter le rôle de Carmen à l’Opéra du Caire en mars 2024.
À l’Opéra de Lausanne : Norma (2011), Luisa Miller (2014)
Adrien Djouadou commence le chant à Avignon dans la classe de Beatrix Tarchini et se perfectionne dans les classes d’atelier lyrique de Valérie Marestin et de Pierre Catala. Il obtient son DEM du CRR de Paris à l’unanimité dans la classe de Guillemette Laurens. Il obtient son master de chant à la Haute école de musique de Lausanne dans la classe de Frédéric Gindraux et Jean-Philippe Clerc. Il a également travaillé avec Regina Werner, Françoise Tillard et Élène Golgevit. Il chante en soliste à l’Opéra d’Avignon (L’Ancien dans La Pastorale de Noël de Charpentier en 2017 et Judas dans Le Messie du peuple chauve d’Éric Breton en 2020, au Grand Palais de Paris (Tahua dans L’Esprit du feu de Colson en 2018), à la Fabrique Opéra Avignon Provence (Zuniga dans Carmen en 2018) et à Lugano (basse solo dans Threni de Stravinski en 2021). En 2023, il est soliste dans Les Noces de Stravinski sous la direction de Daniel Reuss.
À l’Opéra de Lausanne : Doña Francisquita (2019) et Die Zauberflöte (2024)
Le ténor franco-suisse Maxence Billiemaz étudie le chant à la Haute école de musique de Genève. Il apparaît sur scène dans des rôles comme. Nemorino (L’elisir d’amore) ou Bastien (Bastien et Bastienne). Il participe aux enregistrements d’Ascanio de Saint-Saëns au Grand Théâtre de Genève et de La Sorcière d’Erlanger au Victoria Hall. Il chante en soliste dans des ensembles tels que la Cappella Mediterranea, l’Ensemble Vocal de Lausanne, le Chœur de Chambre de Na- mur, Orlando ou Les Talens Lyriques. Il se produit aussi dans des comédies musicales comme Kiss Me, Kate de Cole Porter (où il est Bill Calhoun) ou Cabaret de John Kander (en Clifford Bradshaw).
À l’Opéra de Lausanne : Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), Dédé (Route Lyrique 2021), Werther (2022), My Fair Lady (2022), Cendrillon (2023) et Die Zauberflöte (2024).
Née en 1998, la soprano française Nuada Le Drève commence ses études musicales par le violon. Elle poursuit ses études lyriques dans la classe de Frédéric Gindraux et Jean-Philippe Clerc à la Haute Ecole de Musique de Lausanne où elle obtient son master en 2023. Elle étudie actuellement avec Hedwig Fassbender et Jeanne-Michele Charbonnet.
Curieuse de la langue et du répertoire allemand, elle étudie pendant un semestre dans la classe de Rainer Trost à l’University of Music and Performing Arts de Vienne (MDW).
Elle a perfectionné sa technique lors de Master Classes avec Birgid Steinberger, Jennifer Larmore, Véronique Gens, Marie-Claude Chappuis, Matthias Lademann, Markus Hadulla, ou encore Stephan McLeod. En avril 2024, elle participe à la Master Class de l’Internationale Meistersinger Akademie (IMA) dirigée par Edith Wiens et Tobias Truniger à Neumarkt, en Allemagne.
Elle est lauréate du Prix Tremplin 2023 de la Fondation Leenaards. Elle a remporté plusieurs prix lors de concours tels que le 3e prix du Concours international de chant de Nîmes en 2023, le prix Jeune talent du 35e Concours international de chant de Béziers et lauréate du prix Jeune espoir du Centre français de promotion lyrique en 2019.
Elle débute en tant que soliste dans le rôle de Zweite Dame dans Die Zauberflöte mis en scène par Pierre Bleuse à Sion (CH), La Fée dans Pinocchio de Gloria Bruni à l’Opéra de Lausanne et La Fiancée dans Les Noces de Stravinsky sous la baguette de Daniel Reuss au Théâtre du Jorat. Elle se produit en concert et en récital dans de nombreux lieux tels que l’Opéra de Montpellier et collabore régulièrement avec le Grand Théâtre de Genève.
À l’Opéra de Lausanne : Pinocchio (2023), Cendrillon (2023) et Die Zauberflöte (2024).
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Formé au Conservatoire d’Aix-en-Provence où il débute sous la baguette de Darius Milhaud, Patrick Marie Aubert obtient un premier prix de direction d’orchestre dans la classe de Pierre Villette. Il est également titulaire d’un prix de chant, d’un prix d’art lyrique et d’un prix de musique de chambre. Il a été professeur de la classe de chant choral puis directeur du Conservatoire Léo Delibes de Clichy, directeur artistique de l’ensemble vocal Vox Hominis, directeur musical de l’orchestre Divertimento et chef des choeurs de l’Opéra de Nantes. Chef du choeur de l’Armée française jusqu’en 2000, il a participé pendant près de vingt ans aux grands événements nationaux et a dirigé de nombreux concerts en France et à l’étranger. Il a été le chef du Choeur du Capitole de Toulouse de 2003 à 2009, puis directeur du Choeur de l’Opéra national de Paris de 2009 à 2014. Il a collaboré avec les chefs d’orchestre Maurizio Arena, Serge Baudo, Roberto Benzi, Marc Minkowski, Evelino Pidò, Michel Plasson, Georges Prêtre, Yutaka Sado, Jeffrey Tate… et les metteurs en scène Robert Carsen, Georges Lavaudant, Jorge Lavelli, Laurent Pelly, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py, Robert Wilson…
À l’Opéra de Lausanne : Orphée et Eurydice (2019), Les contes d’Hoffmann (2019), chef d’orchestre pour le concert exceptionnel du Choeur de l’Opera de Lausanne (2020), Le petit chaperon rouge (2021), Candide (2022), Le domino noir (2023), Orphée aux Enfers(2023)
À la recherche d’une rigoureuse unité esthétique et conceptuelle pour un théâtre fondé sur tous les arts, Stefano Poda a toujours développé son propre langage en réunissant les fonctions de metteur en scène, dessinateur de décors et de costumes, créateur de lumières, ainsi que celle de chorégraphe. Il réalise plus d’une centaine de productions à travers le monde, dont : l’ouverture à l’été 2023 du Festival du centenaire des Arènes de Vérone avec la nouvelle production d’Aida de Verdi, diffusée dans le monde entier (avec un record de 12’000 spectateurs lors de 13 représentations et qui sera repris lors des saisons 2024 et 2025) ; l’ouverture du Festival Rossini de Pesaro 2023 avec la première représentation moderne dans l’édition critique d’Eduardo e Cristina ; le lancement de la saison 2023/24 du Teatro Regio de Turin avec La Juive d’Halévy qui a reçu le Prix Abbiati 2024, la plus haute distinction de la critique italienne ; Œdipe d’Enesco au Festival Enesco de Bucarest 2023 ; Rusalka (2022) au Capitole de Toulouse et à Tel Aviv (2024) ; la nouvelle production de Tosca (2021) au Bolchoï de Moscou ; Nabucco pour l’inauguration du Théâtre national de Corée en 2021 et au Teatro Colón de Buenos Aires (2020, 2022) ; Roméo et Juliette (2018, 2024) au Centre national des arts du spectacle de Pékin ; Boris Godounov (2017) et Andrea Chénier (2015) à l’Opéra national de Corée ; L’elisir d’amore à Strasbourg (2016) ; Otello à Budapest (2015) ; Tristan und Isolde lors de l’ouverture de la 77e édition du Maggio Musicale Fiorentino. Son Faust (2015), son Turandot (2018) et son Thaïs au Teatro Regio de Turin, ont été diffusés dans les salles de cinéma du monde entier. En 2019, il reçoit le prix Claude Rostand pour sa production d’Ariane et Barbe-Bleue de Dukas au Capitole de Toulouse.
À l’Opéra de Lausanne : Ariodante et Faust (2016), Lucia di Lammermoor (2017), Les contes d’Hoffmann (2019), Alcina (2022) et Norma (2023)
Né à Turin, Paolo Giani Cei assiste Stefano Poda dans le monde entier depuis 2008 dans les domaines de la mise en scène, les décors, les costumes et les lumières, fondant son action sur un théâtre fusionnant tous les arts. Il œuvre sur Aïda pour le centième festival aux Arènes de Vérone, en 2023, ainsi que sur Tristan und Isolde dirige par Zubin Mehta à l’occasion de l’ouverture de la 77e édition du Maggio Musicale Fiorentino, ainsi que – comme dramaturge – sur Titan, spectacle chorégraphique base sur la Première Symphonie de Mahler présenté par la Compagnie nationale de danse de Sao Paulo, et Fosca d’Antonio Carlos Gomes au Théâtre municipal de Sao Paulo. Ces dernières années, il signe la mise en scène de Madama Butterfly, La traviata, I Capuleti e i Montecchi, La bohème, Cenerentola, Don Giovanni, Barbier de Séville au Teatro Verdi de Padoue, La Voix humaine au Palais des beaux-arts de Mexico et, en 2021, Die lustige Wittwe au Teatro Mario del Monaco de Trévise. Comme assistant, il travaille notamment sur Tosca au Bolchoï en 2021, Nabucco au Teatro Colón de Buenos Aires en 2020/22, Ariane et Barbe-Bleue au Capitole de Toulouse en 2019, Turandot et Faust au Teatro Regio de Turin en 2018 et 2015, Otello à l’Opéra national de Buda- pest en 2015, Boris Godounov et Andrea Chénier à l’Opéra national de Coree en 2017 et 2015, La forza del destino au Festival Verdi de Parme en 2014.
À l’Opéra de Lausanne : Ariodante et Faust (2016), Lucia di Lammermoor (2017), Les contes d’Hoffmann (2019) et Alcina (2022).