Sur le chemin qui le ramène chez lui, un soldat fatigué et sans le sou rencontre le Diable qui lui propose un marché : son violon contre un livre magique. Mais il doit d’abord apprendre au Diable à jouer du violon. Le soldat l’accompagne alors chez lui où il séjourne confortablement durant trois jours. De retour dans son village, personne ne le reconnaît : ce ne sont pas trois jours mais trois ans qui sont passés ! Heureusement… ou malheureusement, il y a le livre…
Sébastien Dutrieux se produit en France, en Belgique et au Canada, aussi bien dans des pièces du répertoire théâtral classique (Feydeau, Shakespeare, Tchékhov, Maeterlinck) et contemporain (Fausto Paravidino, Caryl Churchill, David Hare) que dans des productions d’opéra. Il participe à de nombreux contes musicaux destinés au jeune public, comme L’histoire de Babar, L’oiseau de feu, Le carnaval des animaux, Peter Pan, Roméo et Juliette ou Le guide de l’orchestre pour jeunes oreilles à La Monnaie et aux opéras de Lorraine et Montpellier, avec l’Orchestre symphonique de Mulhouse et l’Orchestre national de Lyon. Il a incarné Don Juan, rôle créé spécialement pour une production de Béatrice et Bénédict à La Monnaie et au Théâtre du Capitole, la Souris dans L’écume des jours d’Edison Denisov à l’Opéra de Stuttgart, le Double dans Parsifal au Staatsoper de Berlin et Frère Dominique dans Jeanne d’arc au bûcher à Bâle et Francfort.
Récemment, il était le Pacha Sélim dans Die Entführung aus dem Serail à la Philharmonie de Paris, et le rôle-titre de Mouton de Sophie Kassies à l’Opéra national du Rhin. Il a notamment travaillé avec les metteurs en scène Jossi Wieler, Dmitri Tcherniakov, David Hermann, Richard Brunel, Gilles Rico, Àlex Ollé et La Fura dels Baus.
Àlex Ollé est l’un des six directeurs artistiques de la compagnie La Fura dels Baus qui se caractérise, dès sa fondation en 1979, par sa volonté d’interagir avec le public et de le faire participer au développement du spectacle. Actif dans le théâtre, l’opéra et les spectacles grand format, il collabore avec Carlus Padrissa sur de nombreuses productions, dont Mediterrani mar olímpic pour la cérémonie d’ouverture des JO de Barcelone en 1992, La navaja en el ojo pour la biennale de Valence en 2001, L’Atlántida de Manuel de Falla, La damnation de Faust, Die Zauberflöte, Journal d’un disparu, XXX (une pièce basée sur La philosophie dans le boudoir), ou encore Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny. Ensemble, ils ont également créé le film Faust 5.0, récompensé du Méliès d’Or en 2003.
Sa première mise en scène d’un opéra verdien, Un ballo in maschera à l’Opéra de Sydney, a reçu le Helpmann Award en 2013. Invité sur les scènes du Teatro Real de Madrid, du Liceu de Barcelone, de La Monnaie, de l’Opéra Garnier, de la Scala, du Semperoper Dresden, du Royal Opera House Covent Garden, du Teatro Regio de Turin ou des opéras d’Amsterdam, de Francfort et de Lyon, il a récemment mis en scène Norma, La bohème, Alceste, Jeanne d’Arc au bûcher et La damoiselle élue.
Illustrateur de formation, Lluc Castells travaille comme scénographe et costumier pour les arts vivants. Il développe son activité théâtrale principalement à Barcelone, collaborant avec des metteurs en scène comme Xavier Alberti, Julio Manrique, Lluis Homar ou Norbert Martinez. Il participe ainsi à la production de pièces comme Temps salvatge de Josep Maria Miró, Vida privada de Josep Maria de Segarra ou El bordell de Lluísa Cunillé, ainsi qu’à des œuvres plus classiques telles que Cyrano de Bergerac, Richard III ou La Cerisaie.
En 2006, il fait ses débuts pour le cinéma en tant que directeur artistique du long-métrage 53 días de invierno de Judith Colell. Pour l’opéra, il signe scénographie et costumes de Così fan tutte, Don Pasquale, Amahl and the Night Visitors, The Little Sweep, Brundibár et Anna Bolena. Dès 2009, il collabore avec Àlex Ollé de La Fura dels Baus et crée les costumes du Grand Macabre de Ligeti présenté à La Monnaie de Bruxelles, au Liceu de Barcelone et à l’English National Opera, Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny au Teatro Real de Madrid, au Bolshoï de Moscou et au Megaron d’Athènes, Madama Butterfly à l’Opéra de Sydney, ainsi qu’Un ballo in maschera, Pelléas et Mélisande, Norma et Jeanne D’arc, dans les plus grands théâtres européens.
En projet : Mefistofele à Lyon et Stuttgart, Œdipe d’Enescu à Amsterdam, Turandot à Tokyo et Quartett de Francesconi à La Scala.
Valentina Carrasco a étudié la musique, la danse et la littérature. Elle commence sa carrière à Paris, travaillant notamment pour le cinéma, avant de rejoindre le collectif La Fura dels Baus en 2000. Avec La Fura dels Baus, elle élabore de grands événements : Barcelona Forum 2004, Festival de Beiteddine de Beyrouth, Expo 2010 à Shanghai, cérémonie d’ouverture de la Biennale d’Art contemporain de Valence. Elle est aussi coauteure et directrice d’acteurs de la pièce XXX.
Pour l’opéra elle collabore à la mise en scène de D.Q. Don Quijote en Barcelona au Liceu de Barcelone, coréalise Auf den Marmorklippen, création mondiale au Théâtre national de Mannheim. Elle participe à la mise en scène de Die Zauberflöte à la Ruhrtriennale, dirige les chanteurs dans Le Château de Barbe-Bleue et Journal d’un disparu à l’Opéra de Paris, Das Reingold et Die Walküre au Mai musical florentin; elle met en scène Michaels Reise um die Erde avec Carlus Padrissa (Festival de Vienne, Festival d’automne; Biennale de Venise), collabore à la réalisation de Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny au Teatro Real de Madrid, dirige les chanteurs dans Quartett à la Scala de Milan, collabore avec Àlex Ollé à la mise en scène de Tristan und Isolde à l’Opéra de Lyon, Le Grand Macabre à Bruxelles, Rome, Buenos Aires et Adelaide et Œdipe à Bruxelles et Buenos Aires.
En dehors de La Fura dels Baus, elle chorégraphie La Strada, met en scène Michaels Reise um die Erde au Festival Automne de Varsovie, The Turn of the screw à Lyon, La bella addormentata nel bosco à Strasbourg.
Metteur en scène et scénographe, Ramon Simó enseigne la mise en scène et l’interprétation à l’Institut del Teatre de Barcelone, dont il dirige le Centre de recherche, documentation et diffusion durant trois ans. Il est directeur artistique de La Fira de Teatre de Tàrrega de 1996 à 1998, membre du Conseil artistique du Teatre Nacional de Catalunya de 1999 à 2006, puis directeur artistique du GREC Festival de Barcelone de 2012 à 2016. Il crée mises en scène et décors pour le Centre Dramàtic de la Generalitat, le Teatre Nacional de Catalunya, le Teatre Lliure, la Sala Beckett du Teatro Fronterizo et pour des compagnies comme La Fura dels Baus, Zotal ou Sémola Teatre et Comediants. Il participe aussi à des productions au Mexique, en Argentine, au Venezuela et en Russie.
Également comédien et interprète, il a présenté cinq spectacles musicaux avec le quintet Lisboa Zentral Café et a récemment créé No more Shakespeare, maintenant en tournée. Il a publié plusieurs essais sur le théâtre ainsi que des articles dans des revues spécialisées, il a adapté des œuvres littéraires au théâtre et en a édité plusieurs, dont la version catalane du Théâtre Complet de Beckett.
Júlia Canosa i Serra fait ses études théâtrales et de dramaturgie à Barcelone, Londres et Dublin. Après plusieurs années à travailler pour le monde du théâtre, elle fait sa première expérience lyrique au sein de l’Opera Theatre Company de Dublin pour la création de The Wall of Cloud de Raymond Deane. Avec le compositeur irlandais Benjamin Dwyer, elle crée plusieurs projets basés sur des textes littéraires, comme les poèmes de Federico García Lorca, par exemple. Depuis 2007, elle travaille également avec des compagnies théâtrales en Espagne, en Italie et en France, principalement en tant que dramaturge, assistante mise en scène et réalisatrice. Elle écrit aussi pour la télévision, la publicité et des groupes de réflexion. Depuis quelques années, elle écrit pour l’opéra, travaillant notamment avec Àlex Ollé.
Récemment, elle a écrit le livret de l’opéra Frankenstein de Mark Grey, présenté à La Monnaie. Elle est actuellement en train d’écrire un nouveau livret pour ce compositeur, dont l’œuvre sera présentée aux États-Unis en 2019.
Premier clarinettiste solo de l’Orchestre de Chambre de Lausanne. Davide Bandieri suit l’enseignement de Dario Goracci à l’Institut Supérieur d’Etudes Musicales Pietro Mascagni de Livourne dont il sort diplômé en 1997. Il complète sa formation auprès de Fabrizio Meloni et Karl Heinz Steffens, puis à l’Académie Mythos de la Fondation Arturo Toscanini avec Alessandro Carbonare. En 2002, il remporte le premier prix à la compétition triennale de musique de chambre de l’Académie Incontri col Maestro de Imola. De 2004 à 2011, il occupe le poste de petite clarinette solo à l’Orchestre Symphonique de Madrid. Depuis 2012, il est le premier clarinettiste solo de l’Orchestre de Chambre de Lausanne, ainsi que premier clarinettiste de l’Orchestre de la Camerata Strumentale de Prato (Toscane). Il a collaboré avec de nombreux orchestres et joué sous la direction de chefs prestigieux (Claudio Abbado, Riccardo Muti, Daniel Harding, Giuseppe Sinopoli, Kent Nagano, Gianluigi Gelmetti, Bruno Bartoletti…). Il est également très actif dans le domaine de la création musicale contemporaine.
Les œuvres d’Emmanuel Carlier, photographe de profession, ont pour thème principal la relation entre l’image et le temps. En 1989, il présente au Grand Palais à Paris une sculpture vidéo monumentale intitulée Le Temps désanamorphosé. En 1992, il met au point un procédé original intitulé Temps Mort, qui permet d’évoluer dans l’espace sans évoluer dans le temps. Ce procédé a été repris de nombreuses fois en tant qu’effet cinématographique (film Matrix). Depuis 1995, Emmanuel Carlier réalise des installations vidéos qui ont été exposées en France et à l’étranger; Biennale d’art contemporain de Lyon, Biennale de Montréal, Biennale de Kwangju, expositions à Rio, Berlin, Genève, Musée d’art contemporain de Shanghai – Power station of Art.
Depuis 1993, Emmanuel Carlier collabore avec La Fura dels Baus, créant des vidéos pour des performances – MTM –, des pièces de théâtre – Fausto, Metamorfosis, XXX –, des pièces symphoniques – Trilogia romana, Alma Brasileira au Théâtre municipal de Sao Paulo – ou encore des opéras – D.Q. Don Quijote en Barcelona, Le Château de Barbe-Bleue, Un ballo in maschera et Erwartung.
Elena Gui étudie la littérature et le théâtre à l’Université La Sapienza, puis à Paris VIII, se focalisant en particulier sur le travail théâtral de Pier Paolo Pasolini et sur les textes d’Antonin Artaud. Elle travaille en tant qu’assistante à la mise en scène et assistante de production pour le théâtre, ainsi que pour la réalisation de films expérimentaux. En 2009, elle participe à une résidence artistique au Watermill Center de Robert Wilson, aboutissant à la performance Girl Machine, présentée à New York dans le cadre du Festival Performa. Dès 2013, elle se spécialise dans l’éclairage scénique et travaille comme assistante pour les éclairagistes Urs Schönebaum et Fabiana Piccioli. Avec cette dernière, elle participe aux spectacles de danse Harbor me, Qutb et Fall de Sidi Larbi Cherkaoui et à la pièce Cantique des Cantiques d’Abou Lagraa et Mickaël Serre, présentée à la Maison de la Danse de Lyon. Pendant l’édition 2016 du Festival d’Avignon, elle travaille avec Urs Schönebaum à la création lumière de Babel de Sidi Larbi Cherkaoui et Damian Jalet.
Récemment, elle a collaboré avec Sidi Larbi Cherkaoui, Damian Jalet et Marina Abramovic pour l’opéra Pélleas et Mélisande.
Josep Sanou étudie le piano et l’harmonie au Conservatoire de Barcelone, ainsi que le dessin et la peinture avec Gonzalo Beltran. Il commence sa carrière comme pianiste et arrangeur musical, collaborant avec différents artistes espagnols. En 1986, il fonde Gringos, un groupe pionnier dans le mélange des genres musicaux et l’utilisation de projections vidéo, avec lequel il enregistre trois albums et remporte de nombreux prix. Il crée également des bandes-son pour le cinéma, le théâtre et la danse, ce qui le mène à travailler avec de nombreuses personnalités, dont Àlex Ollé. Il signe la musique du film Fausto 5.0, les pièces Metamorphosis et Boris Godounov, les spectacles de danse Jinete de peces, La Japonesa o la imposible llegada a Dédalo ou Der Dämon. Il a également créé les jingles de nombreuses chaînes de télévisions et de grandes entreprises comme Volkswagen, Coca-Cola, Nestlé ou Iberia.