L’Opéra de Lausanne présente en nouvelle création mondiale un opéra tiré du fameux conte de Charles Perrault. On ne raconte plus la célèbre histoire de la petite fille au capuchon vermeil, de sa mère-grand et du loup, entrée dans la culture populaire. Si certains contes de Perrault ont inspiré bon nombre de compositeurs (Barbe-Bleue pour Bartók, La belle au bois dormant pour Tchaïkovski ou encore Cendrillon pour Isouard ou Viardot), Le petit chaperon rouge semble n’avoir eu un succès qu’éphémère sur les scènes lyriques. Il en existe seulement deux adaptations, tombées depuis dans l’oubli : une de Gaston Serpette (1885) et l’autre de Célestin Fontana (1943). C’est donc à juste titre que l’Opéra de Lausanne a décidé de redonner vie en musique à ce conte grâce aux talents de deux jeunes artistes suisses : le compositeur Guy-François Leuenberger et la librettiste Stefania Pinnelli.
Il existe plusieurs interprétations du conte, revisité par les frères Grimm, par Tex Avery ou édulcoré pour les besoins de l’industrie cinématographique, mais dans un monde ou violence et agression sont des thèmes omniprésents, cet opéra en propose une version optimiste et pleine de fraîcheur, qui ravira aussi bien les grands que les petits.
Pianiste et compositeur né en 1983 et formé à l’HEMU Lausanne, Guy‑François Leuenberger est régulièrement sollicité par l’Opéra de Lausanne et l’École-Atelier Rudra Béjart.
Il travaille avec de nombreux chanteurs lyriques et formations chorales, et collabore avec divers orchestres en Suisse et en France.
Depuis 2018, il dirige l’École de Musique de Cossonay et y enseigne la théorie musicale. Il occupe le poste d’accompagnateur de la classe de comédie musicale au Conservatoire de Lausanne.
Parmi ses dernières créations, on peut citer : Le Ruisseau Noir (2015), Avec toi (cinq mélodies pour mezzo-soprano et orchestre, 2018). Guy‑François Leuenberger est lauréat de la Bourse Leenaards 2011.
Formé au Conservatoire d’Aix-en-Provence où il débute sous la baguette de Darius Milhaud, Patrick Marie Aubert obtient un premier prix de direction d’orchestre dans la classe de Pierre Villette. Il est également titulaire d’un prix de chant, d’un prix d’art lyrique et d’un prix de musique de chambre. Il a été professeur de la classe de chant choral puis directeur du Conservatoire Léo Delibes de Clichy, directeur artistique de l’ensemble vocal Vox Hominis, directeur musical de l’orchestre Divertimento et chef des choeurs de l’Opéra de Nantes. Chef du choeur de l’Armée française jusqu’en 2000, il a participé pendant près de vingt ans aux grands événements nationaux et a dirigé de nombreux concerts en France et à l’étranger. Il a été le chef du Choeur du Capitole de Toulouse de 2003 à 2009, puis directeur du Choeur de l’Opéra national de Paris de 2009 à 2014. Il a collaboré avec les chefs d’orchestre Maurizio Arena, Serge Baudo, Roberto Benzi, Marc Minkowski, Evelino Pidò, Michel Plasson, Georges Prêtre, Yutaka Sado, Jeffrey Tate… et les metteurs en scène Robert Carsen, Georges Lavaudant, Jorge Lavelli, Laurent Pelly, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py, Robert Wilson…
À l’Opéra de Lausanne : Orphée et Eurydice (2019), Les contes d’Hoffmann (2019), chef d’orchestre pour le concert exceptionnel du Choeur de l’Opera de Lausanne (2020), Le petit chaperon rouge (2021), Candide (2022), Le domino noir (2023), Orphée aux Enfers(2023)
Née en 1976 à Fribourg, Stefania Pinnelli obtient une licence en Art Dramatique à l’Université du Québec à Montréal en 2001. Elle s’engage alors dans la création, la production et la gestion de projets théâtraux ou cinématographiques en tant que metteure en scène, scénariste et comédienne. En 2011, elle crée, avec Denis Correvon, The Divine Company, au sein de laquelle elle poursuit et développe un travail de création, basé sur une vision cinématographique du théâtre. Ces expériences lui ont permis de diriger et participer à des projets ambitieux (spectacle de la Fête du Blé et du Pain à Echallens en août 2018) et de développer un sens de l’humain profond et central dans son travail. Depuis 2006 elle collabore à tous les tours de chant d’Yvette Théraulaz en tant que dramaturge, puis metteure en scène, sur le spectacle Histoires d’ILS créé au Théâtre de Carouge et au Théâtre Benno Besson en janvier 2020. Depuis le 1er juillet 2016, elle dirige le Théâtre Alambic et l’École de Théâtre de Martigny.
Née en France, Paola Landolt se forme à Lausanne, tout d’abord en arts visuels et en chant, puis en art dramatique à l’École supérieure de théâtre les Teintureries. Elle se produit depuis en Suisse et en France, dans divers genres théâtraux et musicaux. Elle écrit également pour la scène. Son premier spectacle, intitulé Il est temps d’être ivre sur la vie du poète surréaliste Robert Desnos, est créé en 2004 au Théâtre Vidy-Lausanne. Depuis 2006, elle écrit et travaille régulièrement avec ses complices lausannois de la compagnie Qu’est-ce t’as toi ?. Paola Landolt accompagne et entraîne aussi de nombreux chanteurs et groupes, afin de peaufiner, dynamiser ou sublimer des artistes et des projets.
Yuki Tsurusaki se forme vocalement auprès de Hiroko Kawamichi à la Haute école de musique de Lausanne. Depuis son plus jeune âge, elle aime la scène: pratiquant le piano ainsi que la danse, elle est une artiste aussi à l’aise dans le répertoire dansé que chanté. Soucieuse de toucher son public, elle accorde beaucoup d’importance à l’interprétation et à son rapport au corps qu’elle développe notamment avec Armand Deladoëy et Enmando. Elle est lauréate de la bourse Mosetti pendant ses études, ainsi que des premiers prix aux concours de Vienne en Voix et Léopold Bellan à Paris. Dans le répertoire opératique, elle chante notamment les rôle de Lucy dans The Telephone de Menotti, Miles dans The Turn of The Screw, Micaëla et Frasquita de Carmen, ainsi que dans des création comme Il gatto con gli stivali de Rinaldo Bellucci à l’Opéra de Turin. Elle se produit dans divers festivals au Japon, en Russie, ainsi qu’aux États-Unis. Elle se perfectionne avec des personnalités telles que Ludovic Tézier, Béatrice Uria-Monzon, Antoine Palloc et Nadine Denize.
À l’Opéra de Lausanne : Les Zoocrates de Thierry Besançon (2017), Die Fledermaus (2018), Dédé (Route Lyrique 2021), Le Petit Chaperon rouge de Guy-François Leuenberger (2021), L’Auberge du Cheval Blanc (2021), Orphée aux Enfers (2023).
Lydia Spyra obtient un Master d’interprétation à la Haute École de Musique de Lausanne, dans la classe de Frédéric Gindraux. À l’Opéra de Lausanne, elle est engagée pour les saisons 2019/2020 et 2020/2021 pour « l’Atelier Jeune Public ». On l’entend à l’Opéra de Lausanne également dans le rôle de Irene la de Pinto dans Doña Francisquita en début 2020. La jeune soprano est lauréate du Concours Mahler de Genève en 2018.
Formé par Blandine de Saint-Sauveur et Leontina Vaduva, Hoël Troadec a récemment fini sa formation à la Haute école de musique de Lausanne. Son parcours est déjà émaillé de nombreuses prises de rôle telles celles de Nathanaël (Les Contes d’Hoffmann), Beppe (Rita), Silvio (Le Docteur Miracle), Bénédict (Béatrice et Bénédict), Gardefeu (La Vie parisienne), le chevalier de la Force (Dialogues des Carmélites), Pâris (La Belle Hélène), Roland (Les Chevaliers de la Table ronde), Schmidt (Werther), Tonio (La Fille du régiment) et Nemorino (L’elisir d’amore). Ses rôles l’ont amené à se produire sur des scènes prestigieuses comme celles des Bregenzer Festspiele, de l’Opéra de Massy, de l’Opéra de Clermont-Ferrand, de l’Opéra de Vichy, de l’Opéra de Lausanne et, récemment, de l’Opéra de Lyon.
À l’Opéra de Lausanne : Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), La Belle Hélène (2019), Le Petit Chaperon rouge (2021), Candide (2022) et L’Île de Tulipatan (Route Lyrique 2023)
Après des masters d’écriture musicale et de musicologie à Genève, Benoît Capt se forme au chant à la HMT Mendelssohn de Leipzig (masters de concert), puis à l’HEMU de Lausanne avec Gary Magby (master de soliste). Lauréat de plusieurs concours internationaux (Lyon, Dortmund, Weiden, Marmande, Toulouse), il reçoit en 2008 le Prix du Cercle des Amis de l’OSR. Depuis une vingtaine d’années, il se produit à l’opéra et au concert dans un répertoire allant du baroque à la musique contemporaine, sous la direction de chefs tels que Theodor Guschlbauer, Stefano Ranzani, Hervé Niquet, Arie van Beek, Frank Beermann, Roberto Rizzi-Brignoli, Leonardo Garcia-Alarcon, Jean-Yves Ossonce ou Diego Fasiolis. En récital, il a pour partenaires des pianistes comme Phillip Moll, Eric Schneider, Alexis Golovine ou Michel Dalberto.
À l’Opéra de Lausanne : The Telephone (2006), Carmen (2008), L’Enfant et les Sortilèges (2010), Pimpinone (2010), Die Zauberflöte (2010 et 2015), Die Lustigen Weiber (2014), Le Petit Prince (2015), Faust (2016), La Bohème (2017), Simon Boccanegra (2018) et Le petit Chaperon rouge (2021).
L’Orchestre de l’HEMU est une formation à géométrie variable qui, sous la supervision de musiciens issus des meilleures phalanges de la région, regroupe des instrumentistes de l’institution au gré de projets variés combinant intérêt pédagogique et impératifs de la scène professionnelle. Il est dirigé par des chefs invités de haut niveau. Sous la baguette de personnalités telles que Ton Koopman, Jesús López Cobos, Ralph Weikert, Christian Zacharias, Bertrand de Billy ou Benjamin Lévy, l’Orchestre de l’HEMU embrasse un répertoire très vaste couvrant près de quatre siècles de création musicale de 1650 à nos jours.
Né à Lausanne, David Deppierraz se forme tout d’abord à l’EPFL en architecture puis à l’Université de Lausanne en gestion culturelle. Depuis plus de 20 ans, il est engagé dans la création, la production et la gestion de projets théâtraux ou cinématographiques en tant que scénographe, scénariste ou réalisateur. Durant sa carrière, il travaille pour divers metteurs en scène, théâtres, musées, festivals tout en poursuivant un travail personnel d’écriture et de mise en scène. De 2007 à 2014, il codirige le festival des arts de rue Le Castrum à Yverdon-les-Bains et, de 2008 à 2010, assure la codirection artistique de la manifestation Photo produite par le magazine l’Illustré. En 2018, il crée en tant qu’auteur, scénographe et chef de projet le spectacle Solstices dans le cadre de la Fête du Blé et du Pain à Echallens.
Après une formation de costumière de théâtre Amélie Reymond est engagée à l’Opéra de Lausanne comme couturière et habilleuse de 2002 à 2009. Elle participe à la réalisation de nombreux costumes pour diverses productions d’opéra. C’est dans ce contexte qu’on lui confie également la réalisation complète des costumes pour Les moutons bleus, en 2008, et pour L’enfant et les sortilèges, en 2010. Elle ouvre son propre atelier en 2007, où elle crée et réalise des costumes pour divers théâtre, comédies musicales, danse et expositions. Elle est nommée responsable adjointe du service costumes de l’Opéra de Lausanne de 2009, puis responsable du service costumes en 2016. De 2012 à 2016, elle est également responsable des costumes pour Avenches Opéra ; elle y travaille comme assistante du costumier pour la production de Carmen, en 2014, et signe sa première création de costumes d’opéra en 2015 pour Il barbiere di Siviglia.
À l’Opéra de Lausanne : elle crée les costumes de La Belle de Cadix (Route Lyrique 2016), Les Zoocrates (2017) et Les chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019).
Yan Godat débute sa carrière en Suisse comme assistant de Jean-Philippe Roy et Romain Rossel. Il poursuit sa formation à l’ENSATT (École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) en réalisation lumière. Il a travaillé avec Robert Sandoz, Simon Delétang, Marielle Pinsard, Jean Liermier et Massimo Furlan. Il signe des lumières pour l’opéra avec Bruno Ravella. Plus récemment, il exécute la régie numérique vidéo pour la compagnie Adrien M & Claire B et développe les lumières et les dispositifs techniques pour les artistes Clédat & Petitpierre. Il réalise aussi des installations interactives liées aux musiques actuelles à desti- nation du jeune public. En 2007 il fonde la compagnie MiMesis avec Vincent Scalbert où il occupe la place de directeur artistique et d’éclairagiste.