Lorsque Mozart propose en 1786 au librettiste Da Ponte d’adapter Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, la pièce a fait quelques années auparavant l’objet de nombreuses polémiques en France et en Autriche. Conçu en secret et achevé en six semaines, le livret reçoit – grâce à l’influence de Da Ponte – l’aval de l’empereur malgré les attaques satiriques de Beaumarchais contre la société féodale de l’époque. Créé le 1er mai 1786 au Burgtheater de Vienne, l’opéra emporte d’emblée un franc succès comme le rappelle le ténor O’Kelly, créateur des rôles de Don Basilio et Don Curzio :
« À la fin de l’opéra, je crus que les spectateurs ne cesseraient pas d’applaudir et d’appeler Mozart. Tous les numéros furent bissés, ce qui fit durer la représentation presque aussi longtemps que celle de deux opéras… Jamais il n’y eut plus complet triomphe que celui de Mozart et de ses Nozze di Figaro. » Triomphe jamais démenti !
Première représentation au Burgtheater à Vienne, le 1er mai 1786
Édition Bärenreiter-Verlag, Kassel
Les œuvres de Richard Wagner constituent un élément essentiel du répertoire de Frank Beermann. Ses interprétations de Tristan und Isolde, Tannhäuser, Lohengrin et Der fliegende Holländer dans le cadre des projets «Minden Wagner» ont été accueillies avec enthousiasme par la presse locale et internationale. Au cours des années 2015-2019, Frank Beermann a dirigé pas moins de 36 représentations des quatre opéras de la célèbre Tétralogie. Ces dernières années, il s’est consacré plus intensément aux grandes œuvres symphoniques de Richard Strauss, Gustav Mahler et en particulier Anton Bruckner. Il a ainsi pu rapidement ajouter à son répertoire la 9e Symphonie « achevée», comprenant son 4e mouvement reconstruit. Au cours des dix dernières années, il a dirigé des cycles complets d’œuvres symphoniques de Beethoven, Brahms, Schubert, Schumann, Mahler (à l’exception de la Huitième) et Strauss, ainsi que l’intégrale des concertos pour piano de Mozart avec Matthias Kirschnereit et les Bamberger Sinfonikern; il travaille actuellement à l’intégrale des symphonies de Mozart dans une nouvelle série de concerts pour le Hamm Klassiksommer, dont les représentations s’étalent sur plusieurs années. De 2007 à 2016, Frank Beermann a été Generalmusik-direktor du Théâtre de Chemnitz et chef principal de la Robert-Schumann-Philharmonie. Parmi ses récents engagements, on peut citer ses débuts à la tête de l’Orchestre national d’Athènes et du Philharmonia de Londres, ainsi que dans les fosses de l’Aalto-Musiktheater d’Essen et du Staatstheater de Stuttgart. En janvier 2020, il fait ses débuts avec grand succès au Capitole de Toulouse, où il dirige une nouvelle production de Parsifal. Une nouvelle production d’Elektra le ramène au même endroit en juin 2021, avec le même succès. Ses projets pour la saison 2023/24 comprennent un Parsifal à Minden et Die Frau ohne Schatten à Toulouse.
À l’Opéra de Lausanne : Die lustigen Weiber von Windsor (2014), La bohème (2017), Die Fledermaus (2018), Ariadne auf Naxos (2019) et Le nozze di Figaro (2021).
Le cinéaste américain est à l’image de ses films: riche, complexe, réfléchi, désespéré, mais passionné par l’être humain, ses failles et ses fêlures. La quête d’identité et la filiation sont au cœur de sa filmographie souvent teintée de mélancolie. Parmi ses grands films: La nuit nous appartient (2007), Two Lovers (2008), The Immigrant (2013). Remarquable metteur en scène, il s’attaque à tous les genres et son cinéma est plébiscité au Festival de Cannes comme à la Mostra de Venise. Influencé par l’œuvre de Coppola, le cinéma américain des années 60-70 et le cinéma européen d’après- guerre (Fellini, Visconti, la Nouvelle Vague), il est également féru de littérature russe du XIXe siècle (Tolstoï, Dostoïevski) et des classiques anglais (Shakespeare). Le nozze di Figaro est la première œuvre lyrique qu’il a mis en scène.
Née en Moldavie, Valentina Nafornita est l’une des sopranos les plus appréciées de sa génération. Peu après avoir obtenu son diplôme de l’Université nationale de musique de Bucarest, elle remporte le BBC Cardiff Singer of the World Competition, qui lance sa carrière internationale. En tant que membre du jeune ensemble de l’Opéra d’Etat de Vienne, elle a pu développer un vaste répertoire : Musetta (La bohème), Susanna (Le nozze di Figaro), Pamina (Die Zauberflöte), Norina (Don Pasquale), Zerlina, (Don Giovanni), Adina (L’elisir d’amore), Najade (Ariadne auf Naxos), Clorinda (La Cenerentola) ou encore Oscar (Un ballo in maschera). Ce répertoire a évolué avec ses débuts en Iolanta (Tchaïkovski) à l’Opéra Garnier, ainsi que ses prises de rôle de Desdemona (Otello), Luisa Miller, Maria (Simon Boccanegra) et Mimi (La bohème). Sa carrière internationale l’a amenée, entre autres, à l’Opéra de Paris, au Gran Teatre del Liceu de Barcelone et au Teatro del Maggio Musicale Fiorentino. Elle travaille régulièrement avec des chefs d’orchestre prestigieux tels que Gustavo Dudamel, Adám Fischer, Louis Langrée, Franz Welser-Möst et Simone Young. Baptisé « Romance », son premier album sorti en 2020 chez Alpha a été acclamé par la critique. Parmi les temps forts de sa saison 2022 / 23 : son retour au Maggio Musicale Fiorentino avec une prise de rôle de Micaela (Carmen) et sa première Mimi (La bohème) à la Staatsoper de Berlin.
À l’Opéra de Lausanne : Così fan tutte (2019) et Le nozze di Figaro (2021).
Baryton canadien, Phillip Addis est connu pour sa voix «agile et expressive» et sa «maîtrise athlétique de la scène». Étant un de ses rôles le plus fréquemment joué, le Conte Almaviva a mené Phillip aux scènes du Semperoper Dresden de l’Opéra de Montréal, au Vancouver Opera et au Florida Grand Opera, parmi d’autres. Prochainement il reprendra le rôle à l’Opéra Royal de Versailles. Reconnu aussi comme le Pelléas idéal de sa génération, il vient de reprendre ce rôle au Teatro Regio di Parma, après l’avoir déjà chanté au BBC Proms, au Staatsoper Hambourg, au Cincinnati Symphony Orchestra, au Grand Théâtre de Luxembourg et à l’Opéra Comique de Paris. Ses autres rôles principaux incluent Don Giovanni, Billy Budd, Eugène Onéguine et Figaro (Rossini), ainsi que Marcello dans La bohème, Papageno dans Die Zauberflöte et Jaufré Rudel dans l’Amour de loin. Phillip équilibre sa carrière d’opéra avec une vaste expérience de concerts, notamment le War Requiem de Britten avec le Cincinnati May Festival et le Britten LA / 100 Festival, les Lieder eines fahrenden Gesellen de Mahler avec les orchestres symphoniques de Québec et Phoenix et Carmina Burana avec l’orchestre symphonique de Toronto. Phillip donne souvent des récitals accompagné par la pianiste Emily Hamper, avec qui il est aussi directeur artistique du Stratford Summer Music Vocal Academy.
Née à Rome, Arianna Vendittelli est diplômée du Conservatorio Antonio Buzzolla d’Adria. Elle a fait ses débuts au Festival de Salzbourg dans le rôle de Carmi (La Betulia liberata de Mozart), sous la direction de Riccardo Muti. Particulière- ment attachée au répertoire mozartien, elle est Zerlina (Don Giovanni) au Festival de Spoleto et Donna Elvira à Beaune et à Brême sous la direction de Jérémie Rhorer. Dans Così fan tutte, elle chante Fiordiligi dans plusieurs théâtres ita- liens, et Despina au Teatro Regio de Turin. Elle est acclamée pour ses interprétations de Rossini dans le rôle-titre d’Ermione et en Amaltea (Mosè in Egitto) au San Carlo de Naples. Reconnue pour son travail dans le répertoire baroque, Arianna Vendittelli a notamment campé Salomé dans le San Giovanni Battista de Stradella avec Vacláv Luks. Elle a chanté Semele de Hasse au Theater an der Wien, Minerva (Il ritorno d’Ulisse in patria) dans une production Ottavio Dantone/Robert Carsen à Florence. Elle a donné vie à Amantio (Il Giustino de Vivaldi) dirigé par Ottavio Dantone et à L’Ange (La conversione di San Guglielmo d’Aquitania de Per- golesi) avec Les Talens Lyriques et Christophe Rousset. Son album solo consacré aux cantates pour soprano de Vivaldi et publié dans l’édition Naïve Vivaldi, a été désigné par le New York Times parmi les « cinq albums de musique classique à écouter en ce moment ». Ses récents et futurs engagements incluent le rôle de Giovanna (Anna Bolena) dans une nouvelle production de Diego Fasolis/Carmelo Rifici à Lugano, Reggio Emilia, Modène, Piacenza, Donna Elvira (Don Giovanni) à l’Opéra Royal de Versailles et Angelica (Orlando furioso de Vivaldi) à Ferrare et à Modène.
À l’Opéra de Lausanne : Il Giustino (2019) et Le nozze di Figaro (2021)
Le baryton-basse canadien Robert Gleadow continue de laisser son empreinte sur les scènes d’opéra du monde entier depuis qu’il a été diplômé du programme jeunes artistes Jette Parker du Royal Opera House Covent Garden et du Canadian Opera Company Ensemble Studio. Ses prestations au Houston Grand Opera dans le rôle de Talbot de Maria Stuarda de Donizetti au côté de Joyce DiDonato et sous la direction de Patrick Summers, ont été vivement saluées par la critique. Ses engagements sont dédiés en majeure partie à Mozart, répertoire pour lequel il est largement plébiscité. Parmi les temps forts de ses saisons passées, il s’est produit à l’Opéra d’Auckland, à l’Opéra de Paris et au Concertgebouw d’Amsterdam, à l’Opéra de Lausanne et au Festival de musique de Brême. La critique lui reconnaît volontiers un engagement physique total dans ses rôles, une théâtralité magnétique, d’autant qu’il fait preuve d’une vocalité puissante, expressive et pleine d’aisance.
À l’Opéra de Lausanne : Così fan tutte (2018) et Le nozze di Figaro (2021).
Repérée dès ses 20 ans par William Christie, Lea Desandre intègre le Jardin des Voix en 2015. Elle est nommée «Révélation Artiste Lyrique» des Victoires de la Musique Classique en 2017. Elle a été remarquée dans de nombreux rôles tels que, Urbain (Les Huguenots) au Grand Théâtre de Genève, Rosina (Il barbiere di Siviglia), Despina (Così fan tutte) au Festival de Salzbourg. Très attachée à la musique de chambre, elle se produit régulièrement en concert avec Thomas Dunford et son Ensemble Jupiter. Sa discographie comprend «Barricades» avec Jean Rondeau (Erato/2020), « Vivaldi » avec l’Ensemble Jupiter (Alpha/2019), « Handel Italian Cantatas » avec Sabine Devieilhe et Emmanuelle Haïm/Le Concert d’Astrée (Erato/2018), « Berenice che fai» (Aparté) avec Opera Fuoco ou encore « Cities » avec Thibault Cauvin (Sony/2018). Sorti en septembre 2021, son premier disque «Amazone » est publié chez Erato/Warner Classics.
Lucia Cirillo a commencé sa carrière en remportant plusieurs concours tels que l’ASLICO et le prestigieux Concours international Toti dal Monte. Sa voix riche et unique l’a conduite dans les plus grands théâtres, festivals et salles de concert d’Europe: au Festival de Salzbourg, à La Scala de Milan, à l’Opéra de Paris, au Concertgebouw d’Amsterdam, à la Deutsche Oper de Berlin, au Festival Chopin de Varsovie, au Festival de Glyndebourne, au Festival Mozart de La Corogne, à La Fenice de Venise, au Teatro Comunale de Bologne, au Teatro Regio de Turin, au Teatro Massimo de Palerme, au Teatro Real de Madrid, au Vlaamse Oper d’Anvers… Elle a travaillé avec des chefs d’orchestre de renommée mondiale comme Fabio Biondi, Sylvain Cambreling, Ottavio Dantone, Diego Fasolis, Daniele Gatti, Vladimir Jurowski, Alexander Lazarev, et des metteurs en scène tels que Robert Carsen, Fabio Ceresa, Gilbert Deflo, Sir Peter Hall, Davide Livermore et Pier Luigi Pizzi. Elle a enregistré d’importants projets audio et vidéo pour Decca, Deutsche Grammophon, Opus Arte et Naïve (The Vivaldi Edition). Avec la complicité de Diego Fasolis, elle s’est produite dans les rôles d’Alcina (Orlando furioso), Elmiro (Dorilla in Tempe), Caio (Ottone in villa) et Berenice (Farnace) de Vivaldi.
À l’Opéra de Lausanne: Dorilla in Tempe (2014), Don Giovanni (2017) et Le nozze di Figaro (2021).
Rubén Amoretti a affiné ses compétences musicales en Suisse et aux États-Unis grâce à ses professeurs Dennis Hall, Carlos Montané et Nicolai Gedda. Il a été primé dans divers concours internationaux en Espagne, à Bloomington et à Palerme. Son intense carrière l’a conduit sur les scènes de New York, Berne, Moscou, Zurich, Stuttgart, Vienne, Genève, Palm Beach, Paris, Prague, Mexico, Rome, Madrid, Barcelone et Séville. Il a travaillé avec de grands chefs d’orchestre, parmi lesquels Nikolaus Harnoncourt, Anton Guadagno, Marcello Viotti, Nello Santi, Zubin Mehta, Alberto Zedda, Rafael Frühbeck de Burgos, Ramón Tebar, Karel Mark Chichon, Víctor Pablo Pérez, Miquel Ortega, Óliver Díaz et Giuseppe Sabbatini. Son répertoire comprend les principaux rôles de basse : Mesphistopheles (Faust), Don Giovanni et Leporello (Don Giovanni), Mustafá (L’italiana in Algeri), Filippo II (Don Carlo), Zaccaria (Nabucco), Dulcamara (L’elisir d’amore), Raimondo (Lucia di Lammermoor), Ferrando (Il trovatore), Sparafucile (Rigoletto), Colline (La bohème), Scarpia (Tosca), Capulet (Roméo et Juliette), Balthazar (La favorita). Il faut souligner son intérêt pour le répertoire lyrique espagnol, pour lequel il est régulièrement invité à chanter au Teatro de la Zarzuela à Madrid. Au cours des dernières saisons, il a notamment chanté Escamillo à Naples avec Zubin Mehta et Mustafá au Metropolitan de New York. En 2021, Rubén Amoretti s’est produit dans La tempranica et La vida breve de Falla au Teatro de la Zarzuela et dans Rigoletto à San Sebastian. Il vient de faire son début à La Scala de Milan dans Andrea Chénier.
À l’Opéra de Lausanne : Rigoletto (2005), Pan y Toros (2009), Don Giovanni (2017) et Le nozze di Figaro (2021).
Né à Cordoue, le ténor andalous Pablo García López a commencé ses études de chant au conservatoire de sa ville natale avec le ténor Juan Luque. Il se perfectionne ensuite au Mozarteum de Salzbourg et au Centre de perfectionnement Plácido Domingo du Palais des arts de Valence. Il achève sa formation à Berlin avec John Norris. Au cours des dernières années, il a connu des apparitions acclamées sur les principales scènes d’Espagne, ce qui a conduit à des débuts internationaux dans des maisons d’opéra telles que l’Opéra royal de Wallonie, l’Opéra royal de Muscat, le Palais des arts Reina Sofía de Valence et le Capitole de Toulouse. Il a collaboré entre autres avec Zubin Mehta, Riccardo Chailly, Jesús López Cobos et Omer Meir Wellber. Au cours de la saison 2023/24, il reprend à Valence le rôle de Pedro dans l’opéra contemporain Tránsito de Jesús Torres à Valence, qu’il a créé en 2021 à Madrid, campe Paco Vegellana dans La Regenta de Marisa Machado au Teatro Real de Madrid et se produit en concert dans un répertoire baroque avec l’ensemble Forma Antiqva au Festival de Santander, ainsi que dans des chan- sons espagnoles avec l’orchestre de sa ville natale de Cordoue. Sa voix fraîche et délicatement expressive l’associe naturellement au répertoire mozartien : il a été Ferrando dans Così fan tutte au Teatro Cervantes de Málaga, Belmonte dans Die Entführung aus dem Serail et Tamino dans Die Zauberflöte au Gran Teatro de Córdoba, et Don Ottavio dans Don Giovanni à l’Opéra d’Oviedo. À l’été 2022, il a interprété le rôle du Premier Sénateur dans Hadrian de Rufus Wainwright au Teatro Real et au Festival Castell de Peralada. Son premier album solo intitulé « Rutas » avec le pianiste Aurelio Viribay est sorti en 2020, mettant à l’honneur des mélodies espagnoles du 20e siècle. Sa discographie comprend également Turandot dirigé par Zubin Mehta (Decca), La bohème dirigée par Riccardo Chailly (Accentus) et la Sinfonía Córdoba de Lorenzo Palomo dirigée par Jesús López Cobos (Naxos).
À l’Opéra de Lausanne : La Traviata (2015) et Le nozze di Figaro (2021)
Après avoir terminé ses études de chant au Conservatoire de Lausanne et à la Guildhall School de Londres, François Piolino, ténor Suisse né à Bâle, obtient un Premier Prix au Conservatoire National Supérieur de Paris. Il travaille sa voix depuis de nombreuses années avec le ténor Guy Flechter. Une première carrière dans la musique baroque, principalement avec William Christie lui permet d’acquérir de solides bases pour aborder la suite de son parcours, qui s’oriente vers l’opéra. Spécialisé dans les rôles de caractère, il sillonne le monde, se produisant sur les plus grandes scènes : Royal Opera House Covent Garden, Opéra de Paris, Staatsoper Berlin, Amsterdam, la Monnaie, Festival de Glyndebourne, Théâtre des Champs- Élysées, Opéras National Lyon, Opéra National de Lorraine (Nancy), Opéra National du Rhin, Festival Aix-en-Provence, Grand Théâtre de Genève. Parmi les rôles qu’il a abordés, citons Don Basilio (Le nozze di Figaro), Goro (Butterfly), Caius (Falstaff), Pang (Turandot), ou Monsieur Triquet (Eugène Onéguine), sans oublier le Novice de Billy Budd, dans lequel il s’est tout particulièrement illustré à l’Opéra Bastille. Grâce à sa parfaite maîtrise de l’allemand, François Piolino est très à l’aise dans des rôles tels que les Juifs (Salome), M. Taupe (Capriccio), Scaramuccio (Ariadne auf Naxos), ou Monostatos (Die Zauberflöte) un de ses rôles fétiches qu’il a chanté plus de 80 fois dans le monde entier. Ses futurs engagements comprennent Salome au Théâtre des Champs-Élysées, Falstaff à Montpellier, Die Fledermaus à Nantes, Angers et Avignon, ainsi que des concerts de L’Heure espagnole à Tel Aviv.
À l’Opéra de Lausanne: Scaramuccio (Ariadne auf Naxos) 2019.
Après un bachelor avec Brigitte Balleys à l’HEMU, Sophie Negoïta termine son master chez Barbara Bonney au Mozarteum de Salzbourg. Elle y a fait ses débuts dans les rôles de Pamina (Die Zauberflöte) et Mrs. Coyle (Owen Wingrave de Britten). Sous la direction de Philippe Huttenlocher, la chanteuse suisse-roumaine chante Cupid dans Venus and Adonis, Venus dans The British Worthy et Quivera dans The Indian Queen.
À l’Opéra de Lausanne: Le nozze di Figaro (2021).
Premier prix de chant dans la classe d’Éric Tappy au Conservatoire de musique de Genève, Alexandre Diakoff interprète régulièrement des rôles de caractère à l’opéra. Citons Amida (L’Ormindo), Simone (La finta semplice), Don Magnifico (La Cenerentola), Bartolo (Il barbiere di Siviglia), Bruschino père (Il signor Bruschino), Slook (La cambiale di matrimonio), Benoît (La bohème), le docteur Grenvil (La traviata), le médecin (Le Nez), Amantio di Nicolao et Maestro Spinelloccio (Gianni Schicchi). Chanteur d’oratorio, il a interprété les grandes œuvres du répertoire. À l’Opéra de Lausanne: Le Chat botté (2009), Monsieur Choufleuri (Route Lyrique 2012), Le Petit Prince (2014), La Cenerentola (2015), My Fair Lady (2015), La Fille du régiment (2016), Hamlet (2017), Les Zoocrates (2017), Simon Boccanegra (2018) et Le nozze di Figaro (2021).
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Pascal Mayer dirige le chœur Pro Arte de Lausanne, le Chœur de Chambre de l’Université de Fribourg et le Collegium Musicum de Lucerne. Longtemps chargé de l’enseignement de la musique au collège Sainte-Croix de Fribourg, il enseigne aujourd’hui la direction chorale à la Hoch-schule-Musik de Lucerne. Avec ses différents ensembles, il explore les grandes œuvres, depuis les Vêpres de Monteverdi, la Messe en si de Bach au War Requiem de Britten et au Requiem de Favre. Il a aussi créé de nombreuses œuvres nouvelles (Mettraux, Charrière, Michel, Haselbach, Rütti, Flury). Pascal Mayer collabore régulièrement avec l’OCL, l’OCF, le Sinfonietta de Lausanne ainsi qu’avec des ensembles de musique ancienne. Il prépare régulièrement les chœurs pour l’Opéra de Lausanne et pour Lyrica à Neuchâtel.
À l’Opéra de Lausanne : Ariodante (2006), Don Giovanni (2017), Die Zauberflöte (2015), La Clemenza di Tito (2018), Così fan tutte (2018).
Santo Loquasto a fait ses débuts à l’Opéra de Los Angeles en concevant les décors et les costumes de Gianni Schicchi, récemment à la Scala. Il a travaillé pour le Metropolitan Opera, notamment pour Luisa Miller, Faust, Salome et A View From the Bridge. À Broadway, il a participé à Hello, Dolly ! (Tony Award pour la conception des costumes) ; Cafe Crown (Tony pour la conception des décors) ; The Cherry Orchard (Tony pour la conception des costumes) ; Grand Hotel (Tony pour la conception des costumes) ; et a reçu 19 autres nominations aux Tony Awards. Il a collaboré avec Woody Allen sur plus de 30 films, dont Radio Days (nomination aux Oscars pour la conception de la production), Bullets Over Broadway (nomination aux Oscars pour la conception de la production) et Zelig (nomination aux Oscars pour la conception des costumes). Il a travaillé avec la plupart des grandes compagnies de danse internationales et a collaboré avec Mark Morris, Jerome Robbins, Agnes de Mille, James Kudelka, Mikhail Baryshnikov, Twyla Tharp et Paul Taylor. Il a été intronisé au Theater Hall of Fame en 2004, et a reçu le Governor’s Award for the Arts en 2006, ainsi que le Tobin Award for Lifetime Achievement en 2007. Il est diplômé du King’s College et de la Yale Drama School.
Né à Arles en 1951, Christian Lacroix, après des études d’histoire de l’art, se dirige définitivement vers la scène, son rêve d’enfance, après un long détour par la haute couture (1980 à 2009) menée de front avec son travail de costumier et décorateur de théâtre, opéra ou ballet, à l’Opéra Garnier, à la Monnaie de Bruxelles, à la Comédie-Française, au Théâtre des Champs-Élysées, aux Bouffes du Nord, au Metropolitan de New York, au Festival d’Aix-en-Provence, à l’Opéra Comique, au Capitole de Toulouse, ainsi qu’aux opéras de Strasbourg, Vienne, Berlin, Hambourg, Cologne, Munich, Graz, Saint-Gall, Francfort et Salzbourg.
Il a été récompensé par le Molière du créateur de costumes pour Phèdre en 1996 et pour Cyrano de Bergerac en 2007. Il a parallèlement développé une activité de designer industriel (TGV Atlantique, tramways de Montpellier) et de scénographe d’expositions. En 2021, il se lance avec La vie parisienne dans sa première mise en scène d’opéra, avec la complicité de Laurent Delvert, metteur en scène, Romain Gilbert, auteur de nombreuses mises en scène et Glyslein Lefever, chorégraphe. En 2022, il signe les décors et costumes de Cendrillon à l’Opéra de Stockholm.
À l’Opéra de Lausanne : Le nozze di Figaro (2021) et Werther (2022).
Bertrand Couderc crée la lumière de nombreux spectacles, autant au théâtre qu’à l’opéra. Dans ce domaine, il collabore avec les plus grandes scènes du monde, telles que le Staastoper de Berlin, le Metropolitan Opera de New York, le Bolchoï de Moscou, le Tokyo Bunka Kaikan ou encore l’Opéra de Vienne. Invité régulier du Festival d’Aix-en- Provence, il participe notamment à L’Amour des trois oranges de Prokofiev, Didon et Énée de Purcell et aux productions aixoises de Patrice Chéreau. En 2005, ce dernier lui demande d’éclairer Così fan tutte au Festival d’Aix et à l’Opéra national de Paris. Suivront Tristan und Isolde de Wagner à la Scala de Milan sous la direction de musicale de Daniel Barenboim ainsi que la pièce de théâtre La Nuit juste avant les forêts de Bernard- Marie Koltès. Bertrand Couderc a éclairé les deux derniers spectacles de Luc Bondy, Charlotte Salomon au Festival de Salzburg 2014 et Ivanov au théâtre de l’Odéon en 2015. Depuis 2015, il s’associe à Bartabas et à l’Académie équestre de Versailles pour les chorégraphies de Davide penitente, du Requiem au Felsenreitschule de Salzbourg, et dernièrement pour Le Sacre du Printemps à la Seine 22 Musicale. À l’opéra et au théâtre, son travail a été récemment vu dans Manon et La Cenerentola à l’Opéra national de Paris, Pelléas et Mélisande et Les noces de Figaro au Théâtre des Champs-Élysées, Anna Bolena à la Scala, Vespro della Beata Vergine à Versailles, La Femme sans ombre à l’Opéra de Vienne, La Vie de Galilée et Angels in America à la Comédie- Française.
Glysleïn Lefever se forme à la chorégraphie au Centre international de danse Rosella Hightower à Cannes. Sa rencontre avec la chorégraphe Blanca Li en 1994 est déterminante : interprète puis collaboratrice, elle l’assiste depuis à la mise en scène et à la chorégraphie (Robot, Le Jardin des Délices, Elektro Kif, Macadam Macadam, Solstice, Didon et Enée). Elle suit parallèlement des cours de théâtre et se voit reçue dans la classe libre du Cours Florent à Paris, où elle rencontre Eric Ruf de la Comédie-Française ; elle participe depuis à toutes ses créations en tant que comédienne ou chorégraphe : Peer Gynt, Roméo et Juliette, Le Pré aux clercs, La Vie de Galilée, Pelléas et Mélisande, La bohème… Elle collabore comme chorégraphe avec de nombreux metteurs en scène : Jérôme Deschamps, Katharina Thalbach, Anne Kessler, Olivier Desbordes, James Gray, Thomas Ostermeier, Christophe Perton, David Lescot. En juin 2021, elle met en scène Musichall de Jean-Luc Lagarce au Studio théâtre de la Comédie-Française, qui sera repris de décembre 2021 à janvier 2022.
À l’Opéra de Lausanne : Les Mousquetaires au couvent (2013) et Le nozze di Figaro (2021).
Originaire de la région marseillaise, Gilles Rico étudie la musique et la philosophie avant d’entre- prendre un doctorat en philosophie médiévale à l’Université d’Oxford. Parallèlement à sa carrière universitaire, il se tourne vers la mise en scène d’opéra en travaillant d’abord comme assistant pour différentes maisons d’opéras et festivals européens et nord-américains. Il collabore notamment avec les metteurs en scène comme Patrice Caurier et Moshe Leiser, Joël Pommerat, Dmitri Tcherniakov, Jérôme Deschamps, Andreas Homoki, David McVicar, Damiano Michieletto, Robert Carsen, James Gray et Katie Mitchell. En 2016, il signe sa première mise en scène lyrique à Angers-Nantes Opéra, la création mondiale Maria Republica de François Paris, spectacle qui reçoit la même année le prix de la critique. Il met également en scène Un dîner avec Jacques, spectacle autour d’Offenbach produit par l’Opéra-Comique à Paris puis repris en tournée en France. Il crée l’opéra participatif Tistou les pouces verts d’Henri Sauguet à l’Opéra de Rouen puis met en espace Die Entführung aus dem Serail de Mozart à la Philharmonie de Paris. Plus récemment, il met en scène l’opéra participatif Les Petites Noces d’après Mozart à l’Opéra de Rouen, au Théâtre des Champs-Élysées, en Avignon et à Toulon, et l’opérette L’Auberge du Cheval-Blanc de Benatzsky à Lausanne et Marseille. En tant que librettiste, Gilles Rico a écrit le livret de La Princesse légère de Violetta Cruz pour l’Opéra-Comique et l’Opéra de Lille, et le livret de l’opéra de chambre Les Rois mages de Fabian Panisello, dont il crée également la mise en scène à Madrid, Nice et Tel-Aviv. Parmi ses projets de mise en scène, citons L’Île de Tulipatan d’Offenbach à l’Opéra de Lausanne (Route Lyrique), Giulietta e Romeo de Zingarelli à l’Opéra royal de Versailles, Le Tribut de Zamora de Gounod à l’Opéra de Saint-Etienne et la création mondiale de Hémon de Zad Moultaka à l’Opéra du Rhin à Strasbourg.
À l’Opéra de Lausanne : Cendrillon de Pauline Viardot (2018), Le nozze di Figaro (2021), L’Auberge du Cheval-Blanc (2021) et L’Île de Tulipatan (Route Lyrique 2023).