Concision, sens du drame, couleurs orchestrales et importance du chœur caractérisent cet opéra qui s’apprécie aujourd’hui davantage pour lui-même que pour sa place dans l’Histoire. Ce n’est pas pour rien si le succès de la première version en italien convainquit Gluck de réaliser l’adaptation française présentée dans cette production.
Tragédie-opéra en 3 actes
Version de Paris de Pierre-Louis Moline, d’après Raniero de’ Calzabigi
Première représentation à la Salle des Tuileries (Opéra), Paris, le 2 août 1774
Éditions Bärenreiter-Verlag, Kassel
Aussi à l’aise dans le grand répertoire français qu’italien, Philippe Talbot s’illustre notamment dans les rôles-titres d’Hippolyte et Aricie, Platée, Béatrice et Bénédict, les rôles de Nadir (Les Pêcheurs de perles), Gérald (Lakmé), Wilhelm Meister (Mignon), Il Duca di Mantova (Rigoletto), Ferrando (Così fan tutte), Don Ottavio (Don Giovanni), Ramiro (La Cenerentola), Aménophis (Moïse et Pharaon), Lindoro (L’Italiana in Algeri), le rôle-titre du Comte Ory et Piquillo (La Périchole). Il se produit à l’Opéra Comique, à la Deutsche Oper de Berlin, à la Semperoper de Dresde, au Theater an der Wien, à la Philharmonie de Berlin, au Concertgebouw d’Amsterdam, à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège et aux opéras de Paris, Marseille, Lyon et Bordeaux. Il chante sous la direction d’Alberto Zedda, Roberto Abbado, Jean-Christophe Spinosi, Emmanuelle Haïm, Kent Nagano, Carlo Rizzi, Marc Minkowski, Paolo Arrivabeni, Christophe Rousset ou Frédéric Chaslin, dans des mises en scène d’Emilio Sagi, Moshe Leiser, Patrice Caurier, Jérôme Deschamps, Macha Makeïeff, Damiano Michieletto, Denis Podalydès, Vincent Boussard ou Laurent Pelly.
À l’Opéra de Lausanne : La vie parisienne (2016) et Orphée et Eurydice (2019).
Hélène Guilmette remporte en 2004 le 2e prix au Concours Reine Élisabeth de Belgique et mène depuis une carrière internationale. Elle se distingue par son répertoire varié (baroque, classique, français) interprétant des œuvres de Haendel, Rameau, Gluck, Mozart, Massenet, Poulenc ou Gounod, sur les plus grandes scènes.
Ainsi, elle se produit au Bayerische Staatsoper, à la Canadian Opera Company de Toronto, à l’Opéra de Montréal, au Théâtre des Champs-Élysées, à l’Opéra de Paris, à La Monnaie, au Covent Garden et à l’Opéra national des Pays- Bas, travaillant avec des personnalités telles que les chefs Alain Altinoglu, Sylvain Cambreling, Bernard Labadie, Kent Nagano, Michel Plasson, Mark Elder et les metteurs en scène Robert Carsen, Laurent Pelly, Dmitri Tcherniakov et Guy Joosten.
La soprano lausannoise Marie Lys s’est formée à la Haute Ecole de Musique de Lausanne puis au Royal College of Music de Londres. Lauréate des Premiers Prix au Concours d’opéra baroque Cesti (2018) et au Concours de belcanto Vincenzo Bellini (2017), elle collabore avec des chefs de renom tels que Diego Fasolis, Christophe Rousset, Fabio Biondi, Leonardo Garcìa Alarcòn, Emmanuelle Haïm et Michel Corboz et se produit avec des orchestres tels que Europa Galante, Les Talens Lyriques, Sinfonia Varsovia, The English Concert, l’Orchestre de CHambre de Lausanne, les Cameristi della Scala et les Musiciens de Prince-Monaco. Elle interprète les rôles de Ginevra (Ariodante) et d’Adelaide (Lotario) au Festival haendel de Göttingen, Dorinda (Orlando) au Festival Castell de Peralada, Servilia (La Clemenza di Tito), Yniold (Pelléas et Mélisande) et Clorinda (La Cenerentola) au Grand Théâtre de Genève et tout récemment elle remplace au pied levé Cecilia Bartoli dans le rôle-titre d’Alcina de Haendel au Maggio Musicale Fiorentino.
Pour le label Naïve, Marie a enregistré l’opéra inédit de Vivaldi Argippo sous la baguette de Fabio Biondi avec Europa Galante. Toujours avec Maestro Biondi, elle chante Belezza dans Il Trionfo del Tempo et del Disinganno de Haendel à Grenade, ainsi que le rôle-titre dans Betly de Donizetti pour le Festival Chopin et son Europe à Varsovie.
Elle apparaîtra prochainement dans Tamerlano de Vivaldi à la faveur d’une tournée italienne dirigé par Ottavio Dantone, ainsi que dans Thésée de Lully au Theater an der Wien, au Bozar de Bruxelles et au Théâtre des Champs-Elysées sous la baguette de Christophe Rousset.
Consacré à des airs inédits d’opéras baroques, son premier album solo avec l’ensemble Abchordis, Amate Stelle, sera publié en janvier 2023 chez Glossa. Marie a bénéficié à ses débuts, du soutien Pour-cent culturel Migros et des Fondations Leenaards, Dénéreaz, Colette Mosetti et Friedl Wald, Samling, Drake Calleja Trust et Josephine Baker Trust.
À l’Opéra de Lausanne : Orlando Paladino (2017), La Sonnambula (2018), Die Fledermaus (2018), Orphée et Eurydice (2019) et Alcina (2022).
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Aurélien Bory fonde en 2000 la Compagnie 111 à Toulouse. Il y développe un théâtre physique, mêlant cirque, théâtre, danse, musique et arts visuels. Animées par la question de l’espace, ses œuvres composites à l’esthétique singulière sont influencées par son intérêt pour les sciences et s’appuient fortement sur la scénographie. Tour à tour scénographe, metteur en scène, chorégraphe ou encore plasticien, il pense son œuvre dans le renouvellement de la forme. Les spectacles d’Aurélien Bory sont présentés dans le monde entier. De ses douze créations présentes au répertoire, sept ont été présentées à Lausanne au Théâtre de Vidy. Orphée et Eurydice, créé à l’Opéra Comique à Paris sous la direction musicale de Raphaël Pichon, est sa deuxième mise en scène lyrique après Le château de Barbe-Bleue de Béla Bartók et Il Prigioniero de Luigi Dallapiccola, en 2015 au Capitole de Toulouse. Pour janvier 2020, le Théâtre du Capitole lui a confié la mise en scène de Parsifal de Wagner.
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est constitué d’un noyau d’une quarantaine de choristes dont la plupart sont étudiants en classe de chant et de perfectionnement professionnel au Conservatoire de Lausanne ou dans d’autres conservatoires romands. Les choristes sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ses chefs, parmi les plus expérimentés, sont sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés.
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est régulièrement engagé par des orchestres ou des festivals, tant en Suisse qu’à l’étranger : Création de Haydn (décembre 2003 – direction Jerzy Semkow) et Stabat Mater de Rossini (février 2006 – direction Corrado Rovaris) dans le cadre des saisons de l’Orchestre de Chambre de Lausanne, Roland de Lully (version concert) au Concertgebouw d’Amsterdam, à l’Opéra de Montpellier et au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (janvier 2004 – orchestre des Talens Lyriques, direction Christophe Rousset), Die Entführung aus dem Serail en version de concert au Théâtre des Champs-Élysées (janvier 2005), La grotta di Trofonio (version concert) au Théâtre de Poissy (mars 2005 – Talens Lyriques direction Christophe Rousset), Nocturnes de Debussy au Septembre musical de Montreux 2007 (RSO Berlin, direction Marek Janowski).
En 2008 et 2010, on a pu l’entendre dans le cadre des saisons de l’OCL, sous la direction de Christian Zacharias : Te Deum de Bruckner (février 2008), Les Noces de Stravinski (décembre 2008, également à Saint-Gall) et IXe Symphonie de Beethoven (avril 2010).
Le Chœur participe en outre à de nombreuses tournées avec les productions de l’Opéra de Lausanne: Opéra de Vichy (Rigoletto en 2005, Il Turco in Italia en 2006, La veuve joyeuse en 2007, Carmen en 2008, Amelia al ballo en 2008 sous la direction de Arie Van Beek et La Traviata en 2009 sous la direction de Roberto Rizzi Brignoli), Opéra Comique (Amelia al ballo de Menotti en mars 2007). En octobre 2008, l’Opéra de Lausanne et son cadre de chœur sont partis en tournée au Japon pour quatorze représentations de Carmen.
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne a participé aux enregistrements discographiques du Nez de Chostakovitch, Roland de Lully et La grotta di Trofonio de Salieri. Il a également prêté son concours aux captations télévisées par la RTS de La fille de Madame Angot, de La Belle Hélène et, à l’occasion de la réouverture de l’Opéra, de L’elisir d’amore.
Formé au Conservatoire d’Aix-en-Provence où il débute sous la baguette de Darius Milhaud, Patrick Marie Aubert obtient un premier prix de direction d’orchestre dans la classe de Pierre Villette. Il est également titulaire d’un prix de chant, d’un prix d’art lyrique et d’un prix de musique de chambre. Il a été professeur de la classe de chant choral puis directeur du Conservatoire Léo Delibes de Clichy, directeur artistique de l’ensemble vocal Vox Hominis, directeur musical de l’orchestre Divertimento et chef des choeurs de l’Opéra de Nantes. Chef du choeur de l’Armée française jusqu’en 2000, il a participé pendant près de vingt ans aux grands événements nationaux et a dirigé de nombreux concerts en France et à l’étranger. Il a été le chef du Choeur du Capitole de Toulouse de 2003 à 2009, puis directeur du Choeur de l’Opéra national de Paris de 2009 à 2014. Il a collaboré avec les chefs d’orchestre Maurizio Arena, Serge Baudo, Roberto Benzi, Marc Minkowski, Evelino Pidò, Michel Plasson, Georges Prêtre, Yutaka Sado, Jeffrey Tate… et les metteurs en scène Robert Carsen, Georges Lavaudant, Jorge Lavelli, Laurent Pelly, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py, Robert Wilson…
À l’Opéra de Lausanne : Orphée et Eurydice (2019), Les contes d’Hoffmann (2019), le concert exceptionnel du Choeur de l’Opera de Lausanne (2020) et Le petit chaperon rouge (2021)
Formé à Zurich, Paris et Crémone, Diego Fasolis commence sa carrière comme organiste concertiste – acteur notamment de brillantes intégrales Bach, Buxtehude, Mozart, Mendelssohn, Franck et Liszt – avant de se tourner vers la direction. À la tête depuis 1993 du Coro della Radiotelevisione svizzera et depuis 1998 de l’ensemble I Barocchisti, il dirige plus de 250 œuvres, de la Renaissance jusqu’au 20e siècle, qu’il a souvent lui-même portées à la lumière. Il s’est vu pour cela décerner un doctorat honoraire en 2011 par le pape Benoît XVI, saluant son engagement en faveur de la musique sacrée. Invité régulier du Festival de Salzbourg, il dirige la Neuvième Symphonie de Beethoven au Musikverein avec le Concentus Musicus de Vienne et le chœur Arnold Schönberg. Plus récemment, la Scala lui confie la création d’un orchestre jouant sur instruments d’époque qu’il dirige ensuite dans Il Trionfo del Tempo e del Disinganno de Hændel. En 2017, il y dirige également Tamerlano avec Plácido Domingo. Parmi ses récents ou futurs engagements: La finta giardiniera à la Scala et à Shanghai, L’incoronazione di Poppea à la Staatsoper de Berlin, La sonnambula à la Deutsche Oper de Berlin, Agnese de Paër et Così fan tutte au Teatro Regio de Turin, Dorilla in Tempe à la Fenice, Il turco in Italia à la Scala, Lo sposo di tre, e marito di nessuna de Cherubini à l’Opéra de Florence, Farnace de Vivaldi au Théâtre Malibran à Venise, Alessandro de Haendel avec le Kammerorchester Basel à Göttingen, Paris et Bâle. En 2019, Diego Fasolis a été nommé dans la catégorie « chef d’orchestre de l’année » aux International Opera Awards.
À l’Opéra de Lausanne : Faramondo (2009), Rinaldo (2011), Farnace (2011), L’Artaserse (2012), Dorilla in Tempe (2014), Die Zauberflöte (2015), Ariodante (2016), La clemenza di Tito (2018), Orphée et Eurydice (2019), Gli amori di Teolinda de Meyerbeer (2019) et Alcina (2022).
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Pierre Dequivre entame un parcours de constructeur-concepteur avant d’intégrer le milieu du cinéma, d’abord comme maquettiste et plasticien pour le film Le complot d’Agneskia Holland. Durant deux décennies, il exercera les fonctions de constructeur, machiniste ou chef constructeur pour de nombreux longs-métrages ou téléfilms. Il crée sa première scénographie de théâtre pour la metteur en scène Sarah Eigerman en 1990, puis travaille avec Mladen Materic, Michel Mathieu, Aurélien Bory et beaucoup d’autres, qui lui confient la création ou la réalisation de leurs scénographies.
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Danseuse de formation, Manuela Agnesini connaît plusieurs expériences dans le milieu de la danse contemporaine italienne, un passage par la danse butô avec le chorégraphe Ko Murobushi et obtient un master en art au DAMS (Disciplines de l’Art, de la Musique et du Spectacle, Université de Bologne, Italie). Elle s’installe à Paris en 1990, où elle travaille avec les chorégraphes Paco Dècina, Bouvier-Obadia, Elsa Wolliaston et le metteur en scène Didier-Georges Gabily. En 2000, elle s’installe à Toulouse. En 2002, elle participe à la fondation de Lato sensu museum, label de formes scéniques qu’elle codirige jusqu’en 2015. Elle a été danseuse et chorégraphe. Aujourd’hui comédienne et dramaturge, fascinée par les représentations du corps et le potentiel polysémique des personnages, elle travaille également comme créatrice de costumes.
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Arno Veyrat est un artiste autodidacte. Après avoir travaillé comme technicien du spectacle, son amour pour les belles choses le pousse à développer un univers graphique poétique et sensible mêlant scénographie, lumières, projection d’images et vidéo. Depuis, il signe les lumières de nombreux spectacles et collabore avec des artistes issus de la danse, du théâtre, de l’opéra ou de la musique. Son éclectisme le mène également à créer des installations dont les phénomènes physiques sont sa source d’inspiration. Il collabore depuis de nombreuses années avec Aurélien Bory.
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Psychanalyste, dramaturge et collaborateur artistique. A collaboré avec Aurélien Bory sur plusieurs œuvres (Plexus, Espæce, Le château de Barbe-bleue, Le prisonnier, Ash…).