Concision, sens du drame, couleurs orchestrales et importance du chœur caractérisent cet opéra qui s’apprécie aujourd’hui davantage pour lui-même que pour sa place dans l’Histoire. Ce n’est pas pour rien si le succès de la première version en italien convainquit Gluck de réaliser l’adaptation française présentée dans cette production.
Tragédie-opéra en 3 actes
Version de Paris de Pierre-Louis Moline, d’après Raniero de’ Calzabigi
Première représentation à la Salle des Tuileries (Opéra), Paris, le 2 août 1774
Éditions Bärenreiter-Verlag, Kassel
Ténor parmi les plus en vue de sa génération, Philippe Talbot est très apprécié dans le grand répertoire français (rôle-titre d’Hippolyte et Aricie, rôle-titre de Platée, Les Indes galantes, Orphée dans Orphée et Eurydice, Bénédict dans Béatrice et Bénédict, Nadir dans Les Pêcheurs de perles, Gérald dans Lakmé, Wilhelm Meister dans Mignon…), dans le répertoire mozartien (Ferrando dans Così fan tutte, Don Ottavio dans Don Giovanni…) et le bel canto italien (Almaviva dans Il barbiere di Siviglia, Ramiro dans La Cenerentola, Aménophis dans Moïse et Pharaon, Lindoro dans L’italiana in Algeri, rôle-titre du Comte Ory…). Il se produit également avec succès dans le répertoire de l’Opéra Comique et de l’opérette (La Périchole, La Belle Hélène, Orphée aux Enfers, La Chauve-souris, La Dame blanche…). Il chante sur les plus grandes scènes internationales : Opéra de Paris, Opéra de Lyon, Opéra Comique, Opéra royal de Versailles, Capitole de Toulouse, Opéra de Marseille, Opéra de Bordeaux, Théâtre de Luxembourg, Festival de Peralada, Teatro San Carlo de Naples, Deutsche Oper de Berlin, Bayerische Staatsoper, Semperoper de Dresde, Theater an der Wien, Opéra de Lausanne, Concertgebouw d’Amsterdam, New York City Opera, Florida Grand Opera Miami… Parmi ses projets récents et futurs : Lakmé à Liège, Platée au Semperoper de Dresde, Armide à Tokyo, La Périchole à Toulon et Dijon, Zémire et Azor et L’Heure espagnole à l’Opéra Comique et Béatrice et Bénédict à Nantes, Rennes et Angers.
À l’Opéra de Lausanne : La Vie parisienne (2016) et Orphée et Eurydice (2019).
Hélène Guilmette remporte en 2004 le 2e prix au Concours Reine Élisabeth de Belgique et mène depuis une carrière internationale. Elle se distingue par son répertoire varié (baroque, classique, français) interprétant des œuvres de Haendel, Rameau, Gluck, Mozart, Massenet, Poulenc ou Gounod, sur les plus grandes scènes.
Ainsi, elle se produit au Bayerische Staatsoper, à la Canadian Opera Company de Toronto, à l’Opéra de Montréal, au Théâtre des Champs-Élysées, à l’Opéra de Paris, à La Monnaie, au Covent Garden et à l’Opéra national des Pays- Bas, travaillant avec des personnalités telles que les chefs Alain Altinoglu, Sylvain Cambreling, Bernard Labadie, Kent Nagano, Michel Plasson, Mark Elder et les metteurs en scène Robert Carsen, Laurent Pelly, Dmitri Tcherniakov et Guy Joosten.
La soprano lausannoise Marie Lys s’est formée à la Haute école de musique de Lausanne puis au Royal College of Music de Londres. Lauréate des premiers prix au Concours d’opéra baroque Cesti (2018) et au Concours de belcanto Vincenzo Bellini (2017), elle collabore avec des chefs de renom tels que Diego Fasolis, Christophe Rousset, Fabio Biondi, Leonardo García Alarcón, Emmanuelle Haïm et Michel Corboz, et se produit avec des orchestres comme Europa Galante, Les Talens Lyriques, Sinfonia Varsovia, The English Concert, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, les Cameristi della Scala et Les Musiciens du Prince-Monaco. Elle interprète les rôles de Ginevra (Ariodante) et d’Adelaide (Lotario) au Festival Hændel de Göttingen, Dorinda (Orlando) au Festival Castell de Peralada, Servilia (La clemenza di Tito), Yniold (Pelléas et Mélisande) et Clorinda (La Cenerentola) au Grand Théâtre de Genève, et tout récemment elle remplace au pied levé Cecilia Bartoli dans le rôle-titre d’Alcina de Hændel au Maggio Musicale Fiorentino. Toujours avec Biondi, elle chante Bellezza dans Il trionfo del tempo e del disinganno de Hændel à Grenade, ainsi que le rôle-titre dans Betly de Donizetti pour le Festival Chopin et son Europe à Varsovie. Elle apparaîtra prochainement dans Tamerlano de Vivaldi à la faveur d’une tournée italienne dirigée par Ottavio Dantone, ainsi que dans Thésée de Lully au Theater an der Wien, au Bozar de Bruxelles et au Théâtre des Champs-Élysées sous la baguette de Christophe Rousset. Marie a bénéficié à ses débuts du soutien du Pourcent culturel Migros et des fondations Leenaards, Dénéréaz, Colette Mosetti et Friedl Wald, Samling, Drake Calleja Trust et Josephine Baker Trust.
À l’Opéra de Lausanne : Orlando paladino (2017), La sonnambula (2018), Die Fledermaus (2018), Orphée et Eurydice (2019), Alcina (2022) et Candide (2022).
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Aurélien Bory fonde en 2000 la Compagnie 111 à Toulouse. Il y développe un théâtre physique, mêlant cirque, théâtre, danse, musique et arts visuels. Animées par la question de l’espace, ses œuvres composites à l’esthétique singulière sont influencées par son intérêt pour les sciences et s’appuient fortement sur la scénographie. Tour à tour scénographe, metteur en scène, chorégraphe ou encore plasticien, il pense son œuvre dans le renouvellement de la forme. Les spectacles d’Aurélien Bory sont présentés dans le monde entier. De ses douze créations présentes au répertoire, sept ont été présentées à Lausanne au Théâtre de Vidy. Orphée et Eurydice, créé à l’Opéra Comique à Paris sous la direction musicale de Raphaël Pichon, est sa deuxième mise en scène lyrique après Le château de Barbe-Bleue de Béla Bartók et Il Prigioniero de Luigi Dallapiccola, en 2015 au Capitole de Toulouse. Pour janvier 2020, le Théâtre du Capitole lui a confié la mise en scène de Parsifal de Wagner.
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Formé au Conservatoire d’Aix-en-Provence où il débute sous la baguette de Darius Milhaud, Patrick Marie Aubert obtient un premier prix de direction d’orchestre dans la classe de Pierre Villette. Il est également titulaire d’un prix de chant, d’un prix d’art lyrique et d’un prix de musique de chambre. Il a été professeur de la classe de chant choral puis directeur du Conservatoire Léo Delibes de Clichy, directeur artistique de l’ensemble vocal Vox Hominis, directeur musical de l’orchestre Divertimento et chef des choeurs de l’Opéra de Nantes. Chef du choeur de l’Armée française jusqu’en 2000, il a participé pendant près de vingt ans aux grands événements nationaux et a dirigé de nombreux concerts en France et à l’étranger. Il a été le chef du Choeur du Capitole de Toulouse de 2003 à 2009, puis directeur du Choeur de l’Opéra national de Paris de 2009 à 2014. Il a collaboré avec les chefs d’orchestre Maurizio Arena, Serge Baudo, Roberto Benzi, Marc Minkowski, Evelino Pidò, Michel Plasson, Georges Prêtre, Yutaka Sado, Jeffrey Tate… et les metteurs en scène Robert Carsen, Georges Lavaudant, Jorge Lavelli, Laurent Pelly, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py, Robert Wilson…
À l’Opéra de Lausanne : Orphée et Eurydice (2019), Les contes d’Hoffmann (2019), chef d’orchestre pour le concert exceptionnel du Choeur de l’Opera de Lausanne (2020), Le petit chaperon rouge (2021), Candide (2022), Le domino noir (2023), Orphée aux Enfers(2023)
Diego Fasolis commence sa carrière comme organiste concertiste avant de se tourner vers la direction. Invité régulièrement au Festival de Salzbourg, il dirige la Neuvième Symphonie de Beethoven au Musikverein avec le Concentus Musicus de Vienne et le Chœur Arnold Schönberg. La Scala lui confie la création d’un orchestre jouant sur instruments d’époque qu’il dirige ensuite dans Il trionfo del Tempo e del Disinganno de Haendel. À Milan, il dirige également Tamerlano avec Plácido Domingo. Avec plus de 120 CDs publiés par de grandes maisons de disques internationales telles que EMI-Virgin, Naïve, Universal Music et Warner Classics, Diego Fasolis a reçu de nombreux prix pour son engagement dans la redécouverte du répertoire lyrique : le Disco d’Oro, le Grand Prix du Disque pour son travail sur Haendel et Vivaldi, et l’Echo Klassik pour l’opéra Artaserse de Leonardo Vinci. En 2014 et 2015, il a été nommé pour deux Grammy Awards pour le projet triomphal « Mission » avec des œuvres d’Agostino Steffani et le projet « Saint- Pétersbourg » avec Cecilia Bartoli. À l’occasion du 250e anniversaire de la disparition de Beethoven, il a enregistré pour Arte la Symphonie « Pastorale » de Beethoven avec I Barocchisti à Lugano. En 2019, Diego Fasolis a été nommé dans la catégorie « chef d’orchestre de l’année » aux International Opera Awards. Ses récents et futurs engagements incluent La Passion selon saint Jean de Bach à Stuttgart, Anna Bolena de Donizetti à Lugano, Reggio Emilia, Modène et Piacenza, ainsi que le Tamerlano de Vivaldi à La Fenice.
À l’Opéra de Lausanne : Faramondo (2009), Rinaldo (2011), Farnace (2011), L’Artaserse (2012), Dorilla in Tempe (2014), Die Zauberflöte (2015), Ariodante (2016), La clemenza di Tito (2018), Orphée et Eurydice (2019), Gli amori di Teolinda de Meyerbeer (2019), Alcina (2022), I Barocchisti (Il trionfo del Tempo e del Disinganno) (2023) et Norma (2023)
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Pierre Dequivre entame un parcours de constructeur-concepteur avant d’intégrer le milieu du cinéma, d’abord comme maquettiste et plasticien pour le film Le complot d’Agneskia Holland. Durant deux décennies, il exercera les fonctions de constructeur, machiniste ou chef constructeur pour de nombreux longs-métrages ou téléfilms. Il crée sa première scénographie de théâtre pour la metteur en scène Sarah Eigerman en 1990, puis travaille avec Mladen Materic, Michel Mathieu, Aurélien Bory et beaucoup d’autres, qui lui confient la création ou la réalisation de leurs scénographies.
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Danseuse de formation, Manuela Agnesini connaît plusieurs expériences dans le milieu de la danse contemporaine italienne, un passage par la danse butô avec le chorégraphe Ko Murobushi et obtient un master en art au DAMS (Disciplines de l’Art, de la Musique et du Spectacle, Université de Bologne, Italie). Elle s’installe à Paris en 1990, où elle travaille avec les chorégraphes Paco Dècina, Bouvier-Obadia, Elsa Wolliaston et le metteur en scène Didier-Georges Gabily. En 2000, elle s’installe à Toulouse. En 2002, elle participe à la fondation de Lato sensu museum, label de formes scéniques qu’elle codirige jusqu’en 2015. Elle a été danseuse et chorégraphe. Aujourd’hui comédienne et dramaturge, fascinée par les représentations du corps et le potentiel polysémique des personnages, elle travaille également comme créatrice de costumes.
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Arno Veyrat est un artiste autodidacte. Après avoir travaillé comme technicien du spectacle, son amour pour les belles choses le pousse à développer un univers graphique poétique et sensible mêlant scénographie, lumières, projection d’images et vidéo. Depuis, il signe les lumières de nombreux spectacles et collabore avec des artistes issus de la danse, du théâtre, de l’opéra ou de la musique. Son éclectisme le mène également à créer des installations dont les phénomènes physiques sont sa source d’inspiration. Il collabore depuis de nombreuses années avec Aurélien Bory.
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Psychanalyste, dramaturge et collaborateur artistique. A collaboré avec Aurélien Bory sur plusieurs œuvres (Plexus, Espæce, Le château de Barbe-bleue, Le prisonnier, Ash…).