Léon Carvahlo directeur de l’Opéra-Comique à Paris fut effrayé par le coup de pistolet indiqué dans les didascalies et renonça à produire l’opéra de Massenet jugeant le sujet « triste et sans intérêt ». C’est en Suisse, à Genève, qu’aura finalement lieu la création française de l’opéra. Utilisant les ressources du grand orchestre symphonique, Massenet parvient à créer dans Werther une atmosphère intime et pénétrante où le romantisme atteint son paroxysme au travers de sentiments issus du Sturm und Drang : la forte présence de la nature déchaînant les éléments, la mélancolie et l’insatisfaction perpétuelle des personnages.
Edition Bärenreiter BA 8706
Après des études de musique et de philosophie, Laurent Campellone remporte en 2001 le 1er prix du concours international des jeunes chefs d’orchestre de la Communauté européenne. Nommé directeur musical de l’Opéra et de l’Orchestre symphonique de Saint-Etienne en 2004, il y mène pendant plus de dix ans une politique de redécouverte du répertoire lyrique français du XIXe siècle, dirigeant des œuvres rares de Massenet (Sapho, Le Jongleur de Notre-Dame, Ariane, Le Mage), Gounod (La Reine de Saba, Polyeucte), Lalo (Le Roi d’Ys), Saint-Saëns (Les Barbares). Il est invité à diriger le répertoire romantique français, l’opéra-comique mais aussi le grand répertoire lyrique par le Bolchoï, la Deutsche Oper de Berlin, les opéras de Marseille, Toulon, Nantes, Angers, Bordeaux, Bogotá, Madison, les festivals Berlioz et de La Chaise-Dieu. Il se produit également en concert avec l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, l’Orchestre de chambre de Paris, les Orchestres nationaux du Capitole de Toulouse et des Pays de la Loire, les Orchestres philharmoniques de Nice, de Radio France, de Malaisie. Son enregistrement « Offenbach colorature » est Diapason d’or de l’année 2019, a obtenu un Diamant d’Opéra Magazine, un Choc de Classica et figure dans la sélection du magazine Gramophone. Depuis septembre 2020, Laurent Campellone est le directeur général de l’Opéra de Tours, où il a notamment recréé La Caravane du Caire de Grétry, en collaboration avec l’Opéra Royal de Versailles. À l’Opéra Comique, il a dirigé Les Mousquetaires au Couvent, Fantasio et Madame Favart.
À l’Opéra de Lausanne : Werther (2022).
Vincent Boussard signe ses premiers spectacles en tant que directeur du Studio-Théâtre de la Comédie-Française. Depuis, il se consacre principalement à la mise en scène lyrique et réalise une soixantaine de spectacles pour les opéras de Barcelone, Berlin, Bruxelles, Dresde, Francfort, Hambourg, Liège, Manaus, Marseille, Munich, New York, Riga, San Francisco, Séoul, Stockholm, Strasbourg, Tel Aviv, Tokyo, Toulouse, Vienne, ou encore Vilnus. Il est également invité aux festivals d’Aix-en-Provence, Salzbourg, Spoleto et Montepulciano. Au cours de la saison 2022/23, il mettra en scène Deux hommes et une femme de Donizetti à Tours, Adriana Lecouvreur de Cilea à Riga et Giulio Cesare in Egitto de Haendel à Cologne.
À l’Opéra de Lausanne: Hamlet (2017) et Werther (2022).
Jean-François Borras se produit aujourd’hui dans les plus grands théâtres internationaux. Il interprète avec beaucoup de succès le chevalier des Grieux (Manon) à l’Opéra de Paris, à Valencia et à la Staatsoper de Vienne, ainsi que Raimbaut dans Robert le Diable et Nabucco à Covent Garden, le Chevalier de la Force (Dialogues des Carmélites) à l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia, et Macduff (Macbeth) au Théâtre des Champs-Élysées. Il se produit à la Staatsoper de Vienne dans La Traviata, La bohème, Faust et Werther, ainsi que dans Lakmé à Toulon, Un ballo in maschera à Munich, Thaïs à Sao Paulo, Béatrice et Bénédict au Matsumoto Festival, Lucia di Lammermoor à Avignon. Jean-François Borras a remplacé Jonas Kaufmann dans le rôle-titre de Werther au Metropolitan Opera et y retournera pour La bohème, Rigoletto, Werther et Thaïs. Il chante sous la direction d’Alain Guingal, Evelino Pidò, Daniel Oren, Patrick Fournillier, Daniele Calegari, Fabrizio Carminati, ou encore Michel Plasson.
À l’Opéra de Lausanne : Die Fledermaus (2018) et Les contes d’Hoffmann (2019).
Finaliste du dernier Concours Reine Elisabeth, très appréciée pour ses qualités vocales et scéniques, Héloïse Mas aborde désormais les rôles emblématiques du répertoire de mezzosoprano. Elle commence sa formation très jeune, en piano puis en orgue, avant de se tourner vers le chant. Elle intègre en 2010 le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, obtient une licence de musicologie, ainsi qu’un master d’interprétation et de musicologie. Sa carrière prometteuse la porte à l’Opéra de Nice, à l’Opéra de Monte-Carlo pour incarner Maddalena (Rigoletto), en tournée à Oman pour camper celui de Stéphano (Roméo et Juliette), aux Opéras de Lyon, Marseille et Nancy où elle incarne Boulotte (Barbe Bleue), au Domaine d’Ô et à Saint-Céré où elle assure le rôle-titre de La Périochole, ainsi qu’au Festival Klassik en Het Park d’Anvers et au Festival de Nohant à la faveur de représentations de Carmen. En 2021-22, elle fait également ses débuts en Mallika (Lakmé) au Teatro Real de Madrid et en Smeaton (Anna Bolena) au Théâtre des Champs-Élysées (Les Grandes Voix). En mai 2021 paraît chez Muso son enregistrement « Coeurs Anachroniques » dédié à Hændel, avec le concours du London Haendel Orchestra et de Laurence Cummings.
À l’Opéra de Lausanne : Orlando Paladino (2017).
La soprano lausannoise Marie Lys s’est formée à la Haute école de musique de Lausanne puis au Royal College of Music de Londres. Lauréate des premiers prix au Concours d’opéra baroque Cesti (2018) et au Concours de belcanto Vincenzo Bellini (2017), elle collabore avec des chefs de renom tels que Diego Fasolis, Christophe Rousset, Fabio Biondi, Leonardo García Alarcón, Emmanuelle Haïm et Michel Corboz, et se produit avec des orchestres comme Europa Galante, Les Talens Lyriques, Sinfonia Varsovia, The English Concert, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, les Cameristi della Scala et Les Musiciens du Prince-Monaco. Elle interprète les rôles de Ginevra (Ariodante) et d’Adelaide (Lotario) au Festival Hændel de Göttingen, Dorinda (Orlando) au Festival Castell de Peralada, Servilia (La clemenza di Tito), Yniold (Pelléas et Mélisande) et Clorinda (La Cenerentola) au Grand Théâtre de Genève, et tout récemment elle remplace au pied levé Cecilia Bartoli dans le rôle-titre d’Alcina de Hændel au Maggio Musicale Fiorentino. Toujours avec Biondi, elle chante Bellezza dans Il trionfo del tempo e del disinganno de Hændel à Grenade, ainsi que le rôle-titre dans Betly de Donizetti pour le Festival Chopin et son Europe à Varsovie. Elle apparaîtra prochainement dans Tamerlano de Vivaldi à la faveur d’une tournée italienne dirigée par Ottavio Dantone, ainsi que dans Thésée de Lully au Theater an der Wien, au Bozar de Bruxelles et au Théâtre des Champs-Élysées sous la baguette de Christophe Rousset. Marie a bénéficié à ses débuts du soutien du Pourcent culturel Migros et des fondations Leenaards, Dénéréaz, Colette Mosetti et Friedl Wald, Samling, Drake Calleja Trust et Josephine Baker Trust.
À l’Opéra de Lausanne : Orlando paladino (2017), La sonnambula (2018), Die Fledermaus (2018), Orphée et Eurydice (2019), Alcina (2022) et Candide (2022).
Après la création de Pelléas et Mélisande à Moscou sous la direction de Manuel Rosenthal, une expérience marquera profondément Vincent le Texier : celle des Impressions de Pelléas de Peter Brook. Invité à se produire sur les principales scènes de la planète (de l’Opéra de Paris au Festival de Salzbourg en passant par la Scala et le Concertgebouw d’Amsterdam), il collabore avec des chefs prestigieux tels que Marc Minkowski, Kent Nagano, Christoph Eschenbach, Alain Altinoglu, Philippe Jordan, Myung Whun Chung et Charles Dutoit, ainsi que de grands metteurs en scène comme Bob Wilson, Robert Carsen, Laurent Pelly et Yánnis Kókkos. Parmi ses engagements récents, il chante le rôle du Père dans la création du Pinocchio de Boesmans au Festival d’Aix-en-Provence, La Monnaie, Dijon et Bordeaux, le rôle-titre du Saint François d’Assise de Messiaen à Tokyo, Don Basilio (Il barbiere di Siviglia) et Don Quichotte de Massenet à Saint-Etienne, le Général Boum (La Grande Duchesse de Gérolstein) à Cologne, le Médecin (L’Inondation de Filidei) à l’Opéra Comique, Salieri (Mozart et Salieri) à Toulon, Nick Shadow (The Rake’s Progress) et Aye (Akhnaten de Philip Glass) à l’Opéra de Nice, Barbe Bleue (Ariane et Barbe Bleue) à Toulouse et Nancy, Arkel (Pelléas et Mélisande) à l’Opéra national du Rhin, Dijon et l’Opéra de Montpellier. Parmi ses projets : Bartolo (Le nozze di Figaro) à l’Opéra de Saint-Etienne et Arkel (Pelléas et Mélisande) à Modena et Piacenza.
À l’Opéra de Lausanne : L’histoire du Soldat (1999), Pénélope (2000), Falstaff (2001), La Frontière (2004).
Né en Russie, Mikhail Timoshenko débute sa formation musicale et théâtrale à Mednogorsk, puis se perfectionne à la Hochschule Franz Liszt de Weimar et la Hochschule Hanns Eisler de Berlin sous la direction de Michail Lanskoi. De 2015 à 2017, il est membre de l’Académie de l’Opéra de Paris. En 2017, il remporte le grand prix international Maria Callas à Athènes. En 2018, en duo avec la pianiste Elitsa Desseva, il décroche le 1er prix au concours international de musique de chambre « Franz Schubert et la musique moderne » à Graz, ainsi que le 1er prix au concours international de l’Académie Hugo Wolf à Stuttgart. Il se voit également décerner le 1er prix du Wigmore Hall Independant Song Competition à Londres. Parmi les temps forts de ses premières saisons, citons la création mondiale de l’opéra de chambre En Silence d’Alexandre Desplat au Luxembourg et à Paris (Bouffes du Nord), Masetto dans Don Giovanni à l’Opéra de Paris et à Düsseldorf, Figaro dans Le nozze di Figaro à l’Opéra national de Lorraine, Ottokar dans le Freischütz au Konzerthaus de Berlin, la Messe en ut de Mozart au Festival de Salzburg, Albert (Werther) à Tours, Marcello (La bohème) à Toulouse, Papageno (Die Zauberflöte) à Montpellier, Golgotha de Frank Martin à Linz. Parmi ses projets: Leporello (Don Giovanni) au Festival de Glyndebourne, Chtchelkalov (Boris Godounov) à Toulouse et au Théâtre des Champs-Élysées, Marcello à Covent Garden et Le Tribut de Zamora de Gounod à Saint-Etienne.
À l’Opéra de Lausanne: Werther (2022).
Le ténor franco-suisse Maxence Billiemaz étudie le chant à la Haute école de musique de Genève. Il apparaît sur scène dans des rôles comme. Nemorino (L’elisir d’amore) ou Bastien (Bastien et Bastienne). Il participe aux enregistrements d’Ascanio de Saint-Saëns au Grand Théâtre de Genève et de La Sorcière d’Erlanger au Victoria Hall. Il chante en soliste dans des ensembles tels que la Cappella Mediterranea, l’Ensemble Vocal de Lausanne, le Chœur de Chambre de Na- mur, Orlando ou Les Talens Lyriques. Il se produit aussi dans des comédies musicales comme Kiss Me, Kate de Cole Porter (où il est Bill Calhoun) ou Cabaret de John Kander (en Clifford Bradshaw).
À l’Opéra de Lausanne : Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), Dédé (Route Lyrique 2021), Werther (2022), My Fair Lady (2022), Cendrillon (2023) et Die Zauberflöte (2024).
Né sur l’île de La Réunion, Aslam Safla y étudie le violon dès l’âge de six ans et commence à chanter de la variété à seize. En 2010, il s’installe à Tours
et commence une carrière professionnelle en tant que chanteur au sein de groupes de musique folk américaine, country et bluegrass, ainsi que dans un cirque. En 2016, il est initié au chant lyrique et entre au Conservatoire de Cergy-Pontoise dans la classe de Jean-François Rouchon. Il décide ensuite de se professionnaliser dans le monde de l’opéra. Il consacre son temps à gagner de l’expérience dans cette pratique, grâce à des ateliers lyriques, académies d’été, masterclasses. En janvier 2020, il remporte le 1er prix du concours Voix des Outre-mer et intègre la classe de Leontina Vaduva en septembre 2020 au sein de la Haute école de musique de Lausanne.
À l’Opéra de Lausanne : L’Auberge du Cheval-Blanc (2021), Werther (2022), L’elisir d’amore (2022), My Fair Lady (2022), Le Domino noir (2023) et Orphée aux Enfers (2023)
Jeune ténor vaudois, Etienne Anker a entamé sa formation en 2014 dans la classe de Carmen Casellas au Conservatoire de Vevey. Il se perfectionne avec Stuart Patterson puis intègre sa classe à la Haute école de musique de Genève en 2017. Il y termine actuellement sa formation de Master en pédagogie musicale. Il a chanté avec différents ensembles suisses comme l’Ensemble Vocal de Lausanne ou La Fontana Cantabile, ainsi qu’à Neuchâtel sous la baguette de Facundo Agudin. Il a également chanté dans le chœur de l’Opéra de Lausanne notamment lors de la production de L’auberge du Cheval blanc. En septembre 2021, en collaboration avec l’HEMU et la HEM de Genève, il a fait ses débuts à l’opéra dans le rôle de Ferrando (Così fan tutte) sur les scènes de l’Opéra de Lausanne et du Théâtre Équilibre à Fribourg.
Titulaire d’un master interprétation de la Haute École de Musique de Lausanne obtenu en 2020, Clémentine Bouteille s’intéresse à un large répertoire, qui embrasse l’opéra, l’opérette, mais également l’oratorio. On a pu l’entendre en soliste dans les Vêpres solennelles de Mozart, le Requiem de Jean Gilles et le Requiem de Saint-Saëns. Elle a chanté dans King Arthur et le rôle-titre de Didon et Énée de Purcell. Elle apprécie particulièrement les spectacles de création et a participé à la constitution du trio chant, violon et piano « Madame rêve », ainsi qu’au spectacle de magie « Rêverie ». Elle se produit régulièrement avec son trio AimOson dans un spectacle intitulé « Porcelaines ». Clémentine Bouteille est également professeure de chant. Au bénéfice d’une formation auprès du phoniatre / ostéopathe Jean- Blaise Roch, elle met en avant dans son enseignement une approche technique et ostéopathique fondée sur le bien-être postural et vocal. En août 2022, elle a eu le plaisir de camper Papagena dans Die Zauberflöte avec la troupe Ouverture Opéra à Sion. Elle se produit régulièrement au sein du Choeur de l’Opéra de Lausanne.
À l’Opéra de Lausanne : Les chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), Dédé (Route Lyrique 2021) et Werther (2022).
Catherine Fender est cheffe de choeur, pédagogue de la voix et de la direction de choeur, compositrice et arrangeuse. Alsacienne, elle a étudié le piano, l’orgue, le chant et surtout la direction de choeur, d’abord avec Florent Stroesser à Strasbourg, puis Pierre Cao à Luxembourg. Elle a ouvert ses horizons et approfondi sa connaissance du métier en travaillant avec Hans-Michael Beuerle en Allemagne, Raphaël Immoos en Suisse, ainsi qu’en participant à des formations et stages avec Michel-Marc Gervais, Frieder Bernius, Gunnar Eriksson, Eric Ericson et Michel Corboz, pour ne citer qu’eux. Elle a mis en appétit, initié et formé de nombreux jeunes chefs de choeur qui rayonnent aujourd’hui en France, dans le triangle rhénan ou à l’international. Elle intègre le comité de l’Institut français d’art choral en 2021. Titulaire du certificat d’aptitude de direction de choeur, elle a enseigné le chant choral et la direction de choeur aux Conservatoires de Strasbourg et Colmar, à l’Université de Strasbourg (notamment au Centre de formation de musiciens intervenants). Elle encadre des classes de maîtres régulières, notamment dans le cadre de l’académie Choeur 3 (France-Allemagne-Suisse) dont elle est membre fondatrice. Elle est régulièrement chargée d’enseignement (direction de choeur) à la Haute école de musique de Bâle. Elle a repris la direction des choeurs de l’École de musique de Lausanne en août 2020.
Vincent Lemaire est scénographe pour le théâtre, la danse et l’opéra. Il crée des décors dans des théâtres tels que La Monnaie, l’Opéra royal de Wallonie, le Théâtre du Capitole, les opéras de Lyon et Marseille, l’Opéra National du Rhin, le Festival d’Aix-en-Provence, le Royal Opera House de Stockholm, le Theater an der Wien, le Festival de musique ancienne d’Innsbruck, les Opéras de Zürich et Saint-Gall, le Staatsoper Berlin, le Bayerische Staatsoper et le Staatsoper de Hambourg. Il collabore régulièrement avec le metteur en scène Vincent Boussard, notamment dans Un ballo in maschera au Théâtre du Capitole, La fanciulla del West à Hambourg, La Traviata à Tokyo et à Strasbourg, Manon à l’Opéra National de Lituanie, Otello à Salzbourg, Die tote Stadt et Lohengrin à Saint-Gall ainsi que Le Prophète à Essen. En 1999 et en 2001, il est lauréat du Prix du Théâtre décerné par la Communauté française de Belgique.
A l’Opéra de Lausanne : Hamlet (2017) et Werther (2022)
Né à Arles en 1951, Christian Lacroix, après des études d’histoire de l’art, se dirige définitivement vers la scène, son rêve d’enfance, après un long détour par la haute couture (1980 à 2009) menée de front avec son travail de costumier et décorateur de théâtre, opéra ou ballet, à l’Opéra Garnier, à la Monnaie de Bruxelles, à la Comédie-Française, au Théâtre des Champs-Élysées, aux Bouffes du Nord, au Metropolitan de New York, au Festival d’Aix-en-Provence, à l’Opéra Comique, au Capitole de Toulouse, ainsi qu’aux opéras de Strasbourg, Vienne, Berlin, Hambourg, Cologne, Munich, Graz, Saint-Gall, Francfort et Salzbourg.
Il a été récompensé par le Molière du créateur de costumes pour Phèdre en 1996 et pour Cyrano de Bergerac en 2007. Il a parallèlement développé une activité de designer industriel (TGV Atlantique, tramways de Montpellier) et de scénographe d’expositions. En 2021, il se lance avec La vie parisienne dans sa première mise en scène d’opéra, avec la complicité de Laurent Delvert, metteur en scène, Romain Gilbert, auteur de nombreuses mises en scène et Glyslein Lefever, chorégraphe. En 2022, il signe les décors et costumes de Cendrillon à l’Opéra de Stockholm.
À l’Opéra de Lausanne : Le nozze di Figaro (2021) et Werther (2022).
Nicolas Gilli fait ses premiers pas de régisseur lumières au Théâtre de Nice, avant de se voir confier des créations d’éclairages par Jacques Weber, le directeur d’alors. Pendant plus de dix ans, il est assistant éclairagiste de Jacques Rouveyrollis et Alain Poisson, avant de devenir éclairagiste indépendant pour de nombreux artistes – Johnny Hallyday, Michel Sardou, Eddy Mitchell, Zaz… Depuis 2017, Nicolas Gilli conçoit les éclairages des productions mise en scène par Vincent Boussard – Dialogues des Carmélites, Candide, Les contes d’Hoffmann, Manon, Mignon.
À l’Opéra de Lausanne : Werther (2022)