Le livret s’inspire d’une des meilleures comédies de Lope de Vega, La rusée amoureuse (1605), et donne libre cours aux émotions traitées avec élégance, inventivité et entrain par un des plus importants compositeurs espagnols du début du XXe siècle. La jeune Francisquita est éprise d’un étudiant qui, lui, brûle pour une actrice à la mode, Aurora La Beltrana. Mais l’amour prête des ressources à l’ingénue, qui saura se jouer des divers obstacles et finira par conquérir le galant. Si les thèmes dramatiques, comme l’aveuglement des hommes sur leurs sentiments, rejoignent l’universel, c’est le petit peuple de la rue qui anime l’intrigue. Le raccommodeur de faïences, la mercière ambulante, les vendeuses d’oranges et d’eau, les gardes civils, le veilleur de nuit, les danseurs, sont tous animés par des thèmes de la musique populaire espagnole. Considéré comme un des chefs-d’œuvre de la zarzuela du début du XXe siècle, Doña Francisquita envoûte par le charme de l’ambiance madrilène et sa saveur inimitable. Une découverte à ne pas manquer…
Livret de Federico Romero et Guillermo Fernández-Shaw d’après Lope de Vega
Première représentation au Teatro Apolo, Madrid, le 17 octobre 1923
Edition critique de Miguel Roa pour
L’ICCMU et la SGAE
Né à Valence, en Espagne, Roberto Forés Veses remporte à l’unanimité le Concours de direction d’opéra Luigi Mancinelli (avec un prix spécial du jury) et se distingue lors du Concours international de direction d’orchestre Evgeny Svetlanov. Se consacrant autant à l’opéra qu’au répertoire symphonique, il est invité à diriger de très nombreuses phalanges, parmi lesquelles les orchestres des opéras du Bolchoï, du Teatro Regio de Turin, d’Helsinki, de Montpellier, de Lyon, de Rouen et de Saint-Etienne, les orchestres symphoniques de la NHK de Tokyo, de Saint-Pétersbourg, de Milan « Giuseppe Verdi », de l’État de Russie « Evgeny Svetlanov », les orchestres philharmoniques de Prague, du Luxembourg, de Galice et de Nice, les orchestres nationaux de Lyon, Bordeaux-Aquitaine, Montpellier et des Pays de la Loire, les orchestres de chambre de Paris, de Lausanne et d’Angleterre, ainsi que le Honk Kong Sinfonietta. De 2011 à 2021, il occupe le poste de directeur musical et artistique de l’Orchestre national d’Auvergne. Durant son mandat, il initie de nombreuses tournées (au Japon, en Amérique du Sud et en Espagne notamment) et enregistrements (pour les labels Aparté Music et Warner Classics), ainsi que la création du label digital « Orchestre national d’Auvergne Live ». Parmi les publications récentes, on citera un Premier Concerto de Chopin avec Nicholas Angelich (chez Warner), la Suite lyrique de Berg, Verklärte Nacht de Schönberg, les Métamorphoses de Strauss, La Jeune Fille et la Mort de Schubert arrangée par Mahler, ainsi que des symphonies de Roussel, Honegger et Jean Rivier. Durant la saison 2022 / 23, Roberto Forés Veses se produira avec l’English Chamber Orchestra, l’Orchestre national des Pays de la Loire et l’Orchestre philharmonique de Nagoya (à la faveur d’une tournée européenne) ; il fera également ses débuts à la tête de l’Orchestre philharmonique de Moravie, l’Orchestre national basque et l’Orchestre symphonique de Séville, et dirigera Roméo et Juliette de Gounod dans la fosse de l’Opernhaus de Zurich.
À l’Opéra de Lausanne : Doña Francisquita (2020)
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Le metteur en scène Lluís Pasqual est un des fondateurs du Théâtre Lliure à Barcelone. Il allie le travail de mise en scène avec la direction artistique d’institutions comme le Centro Dramático Nacional de Madrid, Odéon-Théâtre de l’Europe de Paris, la Biennale de Venise, le Teatro Arriaga à Bilbao et le Teatre Lliure. Il a realisé des mises en scène pour le Piccolo Teatro de Milan, le Théâtre Maly de Saint-Pétersburg, le Teatro Martín de Buenos Aires et le Festival d’Avignon. Ses spectacles récents incluent La vida es sueño, Romancero Gitano, Medea, In memoriam, La quinta del biberó et King Lear de Shakespeare. À l’opéra, il a créé des productions au Liceu de Barcelone, au Teatro Real de Madrid, à l’Opéra de Paris, à la Scala et au Festival de Salzburg. Parmi ses distinctions, citons les Premi Nacional de Teatre de la Generalitat de Catalunya, Premio Nacional de Teatro du Ministère de la culture, Premi Ciutat de Barcelone. Il est chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur et Creu Sant Jordi de la Generalitat de Catalunya. Il est également l’auteur de l’essai De la mano de Federico évoquant sa relation à Federico García Lorca.
Ismael Jordi étudie le chant à Madrid et reçoit, de la part de la Reine Sofia, le Prix Meilleur élève d’Alfredo Kraus. Il est désigné par la critique comme « le ténor espagnol du XXIe siècle ». Ismael Jordi se produit sur un grand nombre de scènes internationales dans un vaste répertoire : Falstaff à Strasbourg ; Der Rosenkavalier à Toulouse et Amsterdam ; La Traviata à Marseille, Paris, Berlin, Hamburg, Séville, Naples, Venise, Vienne, Amsterdam et à Covent Garden ; Mignon à l’Opéra Comique ; L’elisir d’amore au Staatsoper Berlin, à Séville et à Madrid ; Lucia di Lammermoor au Deutsche Oper Berlin, à Dresde, Barcelone, Naples, Zurich, Amsterdam, à Covent Garden et à Tokyo ; Rigoletto à Hambourg, Bilbao, Vérone et Rome ; Anna Bolena à Francfort et Zurich ; Lucrezia Borgia à Munich et à Liège ; Roméo et Juliette à Jerez, Amsterdam et Montréal ; Eugène Onéguine à Bilbao ; Iphigénie en Tauride à Valence ; Linda di Chamounix à Barcelone et à Rome ; Roberto Devereux et Faust à Madrid ; Manon à Liège et à Seoul ; Le duc d’Albe à l’Opéra de Flandres; Martha au Volksoper Wien ; Maria Stuarda à Covent Garden.
A l’Opéra de Lausanne : La Traviata (2015).
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Après un cursus de danse espagnole, la jeune soprano sévillianne commence des études de chant au Conservatoire de Séville. Elle fait ses débuts à l’opéra dans La clemenza di Tito à Valladolid. Elle a été distinguée par plusieurs prix : 1er prix et prix spécial du public au Seville City Contest, 3e prix « Flaviano Labò », prix du public Montserrat Caballé, 1er prix de l’Opéra Santa Cruz Tenerife, 1er prix « Ciudad de Logroño », 3e prix et prix du public « Alfredo Kraus ». Elle a également reçu le 2e prix au concours Viñas 2018 ainsi que les prix spéciaux Plácido Domingo, Teatro de la Zarzuela, Teatro Real, Audience, Ópera de Sabadell et Concerlírica. Parmi ses productions récentes citons notamment La Cenerentola, La bohème et Il viaggio a Reims à Tenerife ; La Grande-duchesse de Gérolstein et Marina à La Zarzuela; The little sweep et Lucia di Lammermoor à Séville; Il viaggio a Reims au Liceu de Barcelone. À l’étranger elle s’est produite dans Il Turco in Italia à Piacenza, Ravenne et Modène; Francesca da Rimini et Giulietta e Romeo de Vaccaj au Festival della Valle d’Itria; Falstaff et Rigoletto à Gênes, Le nozze di Teti e di Peleo au Wildbad Festival.
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne
Au Théâtre National de Zarzuela, Milagros Martin a joué dans de nombreux titres. En 1992, elle a chanté au Gala de Reyes avec Placido Domingo en tant que réalisatrice. En 1994, elle a joué dans El Manojo de Rosas à l’Opéra de Rome et au théâtre Odeón à Paris, La Chulapona à Paris, Luisa Fernanda à Mexico, El Gato Montes à Washington. Elle a joué dans Carmen dans différentes productions. Elle a joué dans La Vida Breve au Teatro Real de Madrid, collabore aux saisons de zarzuela à Bogotá, dans le cadre de l’échange culturel entre INAEM et cette ville. Elle chante régulièrement différents titres au théâtre national de Zarzuela. Elle a également participé à la première mondiale de l’opéra contemporain El Juez du compositeur autrichien Christian Kolonovits, dirigeant la troupe José Carreras.
Miguel Sola étudie le chant au Conservatoire de Madrid où il obtient le premier prix. Sa carrière musicale est à la fois variée et étendue : il participe à beaucoup de concerts, opéras, zarzuelas, oratorios et plusieurs premières mondiales. Ses nombreux enregistrements comptent Un ballo in Maschera, Tosca, Madama Butterfly, Le nozze di Figaro, Jenu˚fa et Werther au Teatro Real à Madrid, et Cyrano de Bergerac, avec Plácido Domingo, à l’Opéra de Valence. Miguel Sola est régulièrement invité aux saisons de la Zarzuela en Espagne, où il chante les plus grands rôles de ce répertoire comme dans Doña Francisquita, El Gato Montés, La Revoltosa et La Gran Via. Il travaille avec de grands chefs d’orchestre comme Jesús Lopez Cobos, Frühbeck de Burgos, ou encore Riccardo Chailly, et incarne les rôles incontournables du répertoire lyrique comme Don Bartolo dans Il barbiere di Siviglia, Don Magnifico dans La Cenerentola, Dulcamara dans L’elisir d’amore, Leporello dans Don Giovanni, Sharpless dans Madama Butterfly ou encore le rôle-titre dans Don Pasquale.
À l’Opéra de Lausanne : Cosi fan Tutte (2006), Pan y Toros (2009).
Né à Cordoue, le ténor andalous Pablo García López a commencé ses études de chant au conservatoire de sa ville natale avec le ténor Juan Luque. Il se perfectionne ensuite au Mozarteum de Salzbourg et au Centre de perfectionnement Plácido Domingo du Palais des arts de Valence. Il achève sa formation à Berlin avec John Norris. Au cours des dernières années, il a connu des apparitions acclamées sur les principales scènes d’Espagne, ce qui a conduit à des débuts internationaux dans des maisons d’opéra telles que l’Opéra royal de Wallonie, l’Opéra royal de Muscat, le Palais des arts Reina Sofía de Valence et le Capitole de Toulouse. Il a collaboré entre autres avec Zubin Mehta, Riccardo Chailly, Jesús López Cobos et Omer Meir Wellber. Au cours de la saison 2023/24, il reprend à Valence le rôle de Pedro dans l’opéra contemporain Tránsito de Jesús Torres à Valence, qu’il a créé en 2021 à Madrid, campe Paco Vegellana dans La Regenta de Marisa Machado au Teatro Real de Madrid et se produit en concert dans un répertoire baroque avec l’ensemble Forma Antiqva au Festival de Santander, ainsi que dans des chan- sons espagnoles avec l’orchestre de sa ville natale de Cordoue. Sa voix fraîche et délicatement expressive l’associe naturellement au répertoire mozartien : il a été Ferrando dans Così fan tutte au Teatro Cervantes de Málaga, Belmonte dans Die Entführung aus dem Serail et Tamino dans Die Zauberflöte au Gran Teatro de Córdoba, et Don Ottavio dans Don Giovanni à l’Opéra d’Oviedo. À l’été 2022, il a interprété le rôle du Premier Sénateur dans Hadrian de Rufus Wainwright au Teatro Real et au Festival Castell de Peralada. Son premier album solo intitulé « Rutas » avec le pianiste Aurelio Viribay est sorti en 2020, mettant à l’honneur des mélodies espagnoles du 20e siècle. Sa discographie comprend également Turandot dirigé par Zubin Mehta (Decca), La bohème dirigée par Riccardo Chailly (Accentus) et la Sinfonía Córdoba de Lorenzo Palomo dirigée par Jesús López Cobos (Naxos).
À l’Opéra de Lausanne : La Traviata (2015) et Le nozze di Figaro (2021)
Né au Liban, Mohamed poursuit ses études musicales en Suisse aux Hautes écoles de musique de Genève et de Lausanne auprès de Marcin Habela et Stephan MacLeod. À l’Opéra de Lausanne, il fait ses débuts en tant que Ramirez dans La Belle de Cadix de Francis Lopez. Parmi les rôles qu’il joue sur scène : le Comte Almaviva dans Le nozze di Figaro de Mozart, Belcore dans L’elisir d’amore de Donizetti, ainsi que divers rôles dans des créations d’opéras contemporains.
À l’Opéra de Lausanne : La Belle de Cadix (2016), La bohème (2017), Les Contes d’Hoffmann (2019), Doña Francisquita (2020) et Davel (2023)
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Originaire de Valence, Jordi Blanch Tordera y fait ses études, avant de devenir directeur et professeur de piano au conservatoire de sa ville natale. En tant que chef de chœur, il collabore pour divers opéras sous la direction notable de Lorin Mazel et Riccardo Chailly. Il est actuellement chef adjoint du chœur de l’opéra de Valence dans un vaste répertoire allant de l’opéra aux grandes œuvres symphoniques et collabore régulièrement avec Fabio Biondi, Nicolas Luisotti ou encore Roberto Abbado.
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Alejandro Andújar étudie les beaux-arts et la scénographie à Madrid et à Munich. Il travaille avec des réalisateurs tels qu’Alfredo Sanzol, Gerardo Vera, Jose Luis Gomez et Helena Pimenta au Centre dramatique national d’Espagne, à la Compañia Nacional de Teatro Clásico et dans d’autres centres de production. Il collabore plus étroitement avec Lluís Pasqual sur des spectacles tels que King Lear, Bérénice ou Médée. À l’opéra, il collabore avec le Teatro Real, le Liceu, le Teatro de la Zarzuela, le Palau des arts de Valence et le Grand Théâtre de Genève dans diverses productions, notamment Macbeth, Il Trovatore, Médée, la Voix humaine ou encore El Barbellio de Lavapiés.
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne.
Pascal Mérat fait ses débuts à Paris comme directeur technique de la compagnie de ballet le Théâtre du Silence ainsi qu’aux Bouffes du Nord avec Peter Brook. Il est ensuite amené à collaborer à de nombreuses productions d’opéra, de théâtre et de ballet à travers toute l’Europe : Comédie-Française, Scala, Liceu, pour des artistes tels que Maurice Béjart, Pier Francesco Maestrini ou encore Jeanne Moreau.
Nuria Castejón se forme à l’École supérieure de ballet d’Espagne. En tant que danseuse, elle travaille pour les meilleures compagnies espagnoles et collabore avec de grands chorégraphes comme Antonio Gades, Goyo Montero ou encore Alberto Lorca. Elle commence sa carrière de chorégraphe avec Emilio Sagi au théâtre de la Zarzuela de Madrid avant de travailler pour de nombreuses maisons d’opéra à travers le monde : Los Angeles, Miami, Rome, Paris, Lisbonne ou encore Buenos Aires.
À l’Opéra de Lausanne : Le chanteur de Mexico (2017).