Lorsque Tatyana déclare son amour à Onéguine, se doute-t-elle un instant qu’il la rejettera, préférant flirter avec sa sœur Olga, au grand dam de son ami Lensky ? Pourtant, Onéguine ne se rend pas compte que par son refus, il atteint le point de non-retour. Et, lorsque quelques années plus tard, il est pris d’une puissante admiration en revoyant Tatyana, métamorphosée par son ascension sociale, il est hélas trop tard. Onéguine n’aura d’autre choix que de sombrer dans un désespoir profond.
Le roman de Pouchkine met en scène la vie russe de la paisible campagne de l’Oural à l’univers mondain moscovite. Tchaïkovski y trouve le matériau propice à l’une de ses œuvres les plus populaires et les plus puissantes. Sa musique fondée sur une esthétique émotionnelle poussée est une sorte de confession individuelle qui met en exergue les sentiments torturés des protagonistes.
Première représentation au Petit théâtre du Collège impérial de musique à Moscou, le 29 mars 1879
Gavriel Heine est actuellement chef en résidence au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg et directeur musical du Northern Lights Festival Opera (Minnesota). Il est le premier américain diplômé du Conservatoire de Moscou et l’un des derniers élèves d’Ilya Musin au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. En 2007 il est invité à faire ses débuts au Théâtre Mariinsky, où il a dirigé plus de huit cents spectacles et concerts depuis. Il dirige également le Ballet Mariinsky en tournée au Japon, en Chine, en Europe et aux États-Unis. Il dirige l’Orchestre Mariinsky à Mikkeli en Finlande, et l’Opéra Mariinsky en tournée au Théâtre Bolchoï. Il a été invité à diriger de nombreux orchestres, tels que le Sinfonieorchester de Bâle, l’Orchestre du Teatro Regio de Turin, l’Orchestra della Svizzera Italiana, l’Orchestre d’État d’Athènes, l’Orchestre symphonique Novaya Rossiya, l’Orchestre philharmonique de Samara, et l’Orchestre de chambre de Mikkeli. Il est sélectionné en 2013 dans le cadre de la Bruno Walter National Conductor Preview organisée par la Ligue des orchestres américains.
A l’Opéra de Lausanne : Eugène Onéguine (2022).
D’origine lituanienne, Kostas Smoriginas est l’un des barytons- basses les plus prometteurs d’aujourd’hui. Il a fait ses débuts à la Berliner Staatsoper dans le rôle d’Escamillo (Carmen) et a depuis interprété ce rôle avec l’Orchestre philharmonique de Berlin et Sir Simon Rattle (enregistré pour EMI Classics), le Festival de Pâques de Salzbourg, le Royal Opera House de Covent Garden, le Festival de musique de Santa Fe, la Semperoper de Dresde et avec le Centre national des arts du spectacle de Pékin. Parmi ses succès récents, citons ses débuts à l’Opernhaus de Zurich et au Theater an der Wien, Kurwenal dans Tristan und Isolde à l’Opéra de Cologne et avec le Boston Symphony Orchestra sous la direction d’Andris Nelsons au Carnegie Hall, Escamillo dans la production de Barrie Kosky puis la nouvelle production de Kasper Holten au Festival de Bregenz, Heerrufer dans le nouveau Lohengrin de David Alden et Tchelakov dans une nouvelle production de Boris Godounov – tous trois à Covent Garden –, Figaro à Dresde, le Comte des Nozze di Figaro à Malmö, les rôles-titres d’Aleko et du Démon à La Monnaie, et ses débuts dans le rôle du Grand Prêtre dans Samson et Dalila à Vilnius.
À l’Opéra de Lausanne : Don Giovanni (2017).
Originaire de Biélorussie, Pavel Petrov est lauréat du premier prix d’Operalia 2018 et du prix Don Placido Domingo Ferrer de la Zarzuela. Il est en outre finaliste des concours internationaux de musique Belvédère et Reine Sonja. Actuellement membre de l’ensemble de l’Opéra de Graz, Pavel Petrov y a interprété les rôles d’Alfredo (La traviata), Lensky (Eugène Onéguine), Belfiore (Il viaggio a Reims), Prunier (La Rondine) et Rodolfo (La bohème). Il fera prochainement ses débuts à la Wiener Staatsoper dans les rôles de Nemorino (L’elisir d’amore) et de Don Ottavio (Don Giovanni). Il sera Nadir (Les Pêcheurs de perles) à l’Opéra de Graz, Lenski au Stadttheater de Klagenfurt, le Duc (Rigoletto) à l’Opéra de Hong Kong et Alfredo au Festival de Savonlinna. Ses engagements à l’étranger comprennent Pong (Turandot) au Royal Opera House de Covent Garden, Alfredo aux arènes de Vérone, Ferrando (Così fan tutte) et Chaplitsky (La Dame de pique). Pour ses débuts au Festival de Salzbourg il a chanté les rôles d’Alfredo et de Lenski. Il a été membre du Théâtre national académique d’opéra et de ballet du Bolchoï de la République de Biélorussie de 2012 à 2016. Au cours de la saison 2015/16, il a également été membre de l’Opéra Studio de Zurich. Il est diplômé de l’Académie de musique d’État de Biélorussie et a étudié sous la direction de Piotr Ridiger. Il a participé à des cours de maîtres donnés par Dmitry Vdovin, Adrian Kelly, Hedwig Fassbender et Fabio Luisi.
Star montante de la scène internationale, la soprano moldave Natalia Tanasii a été finaliste du Concours Reine Sonja et a remporté le 2e prix du concours Neue Stimmen 2019. Alumna du prestigieux Opéra Studio de Zurich et du jeune ensemble du Den Norske Opera & Ballet, on a pu l’entendre sur les plus grandes scènes de la planète – Opernhaus de Zurich, Teatro Nacional de São Carlos, Opéra de Norvège, Glyndebourne… La saison 2021/22 a vu ses débuts au sein de la compagnie de l’Opéra royal de Wallonie-Liège en Tatyana et à l’Opéra de Francfort en Micaëla (Carmen). Parmi ses engagements futurs, on citera des rôles-titres dans de nouvelles productions à l’Opernhaus de Zurich et ses débuts à l’Opéra de Hambourg. On a en outre pu l’entendre récemment dans la Cinquième Servante d’Elektra à Zurich et au Festival de Salzbourg, Mimi au National Theatre Opera, Zerlina à Zurich et avec l’Orchestre symphonique de Suzhou, et la Comtesse à l’Opéra national des Pays-Bas.
Née en Russie, Irina Maltseva étudie à l’Académie Gnessine de Moscou puis au Mozarteum de Salzbourg. Elle est lauréate des concours de Lonigo (Italie), Rostov (Russie), Otto Edelmann à Vienne en 2016 et des Nuits lyriques de Marmande (France) en 2017. Elle est membre jusqu’à la fin de la saison 2021/22 de l’ensemble du Staatstheater de Nuremberg, où elle campe entre autres Hänsel, Dorabella, Suzuki, Hélène Besuchova (Guerre et Paix), la première alto du Jakob Lenz de Rihm, Zulma (L’italiana in Algeri), Mercedes, Rossweisse et la deuxième dame de la Zauberflöte. Parmi ses engagements présents et futurs pour 2022/23, on citera Lucretia (The Rape of Lucretia) et Ramiro (La finta giardiniera) au Mozarteum de Salzbourg, Olga et Cherubino à Moscou, des concerts à Budapest, La traviata au Festival de Rheinsberg, la deuxième dame à Regensburg, Polina (La Dame de pique) à Riga et Krzystina de la Passagierin de Weinberg à Innsbruck.
Née à Munich, Susanne Gritschneder débute sa formation auprès de Veronika Castiglione. Elle intègre par la suite la classe d’Elisabeth Glauser à la Haute École de musique de Berne où elle obtient ses diplômes d’enseignement et de concert avec distinctions et se perfectionne lors de masterclasses avec Brigitte Fassbaender, Thomas Hampson et Wolfram Rieger. Elle vit depuis 2016 avec sa famille à Lausanne. Elle fait ses débuts sur scène au Stadttheater de Freiburg en 2010 dans La Petite renarde rusée. Elle campe ensuite Linette dans L’Amour des trois oranges de Prokofiev au Grand Théâtre de Genève et participe, lors de la Triennale de la Ruhr 2012, à la production de Heiner Goebbels de Europeras I&II de John Cage. De 2012 à 2018, elle est membre de la troupe du Théâtre de Saint-Gall, incarnant notamment Mary (Der fliegende Holländer), la Cieca (La Gioconda), Brigitta (Die Tote Stadt), Maddalena (Rigoletto), Afra (La Wally), la deuxième et troisième dame (Die Zauberflöte), Ramiro (La finta giardiniera), Dryade (Ariadne auf Naxos), Olga (Eugène Onéguine) et Fenena (Nabucco). Durant la saison 2015/16, fait fait ses débuts à l’Opéra de Leipzig, où l’on a pu l’entendre en Suzuki (Madama Butterfly), Flosshilde (Das Rheingold), Schwerleite (Die Walküre), Mother Goose (The Rake’s Progress), l’alto solo de Parsifal et la troisième dame.
Formée en Chine, Qiulin Zhang remporte le grand prix du concours des Voix lyriques Marmande et continue sa formation au Conservatoire national supérieur de musique de Paris auprès d’Andréa Guiot et Jacques Doucet. Elle se produit en France, à Dublin, Hong-Kong, Amsterdam, Lisbonne, Munich, au Reiseopera, à Lausanne, au Festival d’Avenches, ou encore à La Monnaie de Bruxelles. Mais c’est au Théâtre du Capitole de Toulouse qu’elle participe à plusieurs productions qui feront date: Médée, Les contes d’Hoffmann, Das Rheingold, Siegfried et Die Götterdämmerung, Die Frau ohne Schatten, OEdipe, Die Zauberflöte, Les Dialogues des Carmélites. Véritable contralto, Qiulin Zhang est particulièrement associée au rôle d’Erda dans Der Ring des Nibelungen au Capitole (mise en scène de Nicolas Joël), au Châtelet à Paris (mise en scène de Bob Wilson), à l’Opéra Bastille (mise en scène de Günter Krämer). À l’Opéra de Pékin, elle interprète les rôles d’Ulrica (Un ballo in maschera), Filipievna (Eugène Onéguine) et Azucena (Il trovatore). Elle participe également à une création de Solaris de Detlev Glanert à l’Opéra de Cologne et créée une œuvre de Bright Cheng, Dream of the Red Chamber, à San Francisco, qu’elle reprend au Festival de Hong Kong.
À l’Opéra de Lausanne : Les contes d’Hoffmann (2019).
Alexandr Bezrukov étudie de 2009 à 2011 au Conservatoire de Novosibirsk puis de 2011 à 2015 à l’Académie chorale de Moscou, où il remporte le prix Viktor Popov récompensant le meilleur diplôme. Lauréat en novembre 2013 du concours Dvořák de Karlovy Vary, il intègre en 2015 l’Académie pour jeunes chanteurs de l’Opéra de Monte-Carlo, suivant en parallèle les cours de maîtres de Laurent Campellone, Corrado Rovaris et Ruggero Raimondi. Il fait ses débuts sur la scène monégasque en 2016 dans le Grand Anglais du Joueur de Prokofiev, et la même au théâtre Mikhaïlovski (Michel) de Saint- Pétersbourg en Colline de La bohème. En décembre 2017, il se produit en récital sur la scène de l’Opéra Grand Avignon dans un répertoire russe et français. En juin 2018, il fait partie des solistes du Requiem de Mozart à l’Opéra de Nice au côté de l’orchestre Klassika. Au théâtre Mikhaïlovski, on a pu l’entendre en Sarastro (Die Zauberflöte), le Prince Gremin (Eugène Onéguine), Don Basilio (Il barbiere di Siviglia), René (Iolanta), le Pharaon (Aida), Daland (Der fliegende Holländer) et De Brogni (La Juive).
Premier prix de chant dans la classe d’Éric Tappy au Conservatoire de musique de Genève, Alexandre Diakoff interprète régulièrement des rôles de caractère à l’opéra. Citons Amida (L’Ormindo), Simone (La finta semplice), Don Magnifico (La Cenerentola), Bartolo (Il barbiere di Siviglia), Bruschino père (Il signor Bruschino), Slook (La cambiale di matrimonio), Benoît (La bohème), le docteur Grenvil (La traviata), le médecin (Le Nez), Amantio di Nicolao et Maestro Spinelloccio (Gianni Schicchi). Chanteur d’oratorio, il a interprété les grandes œuvres du répertoire. À l’Opéra de Lausanne: Le Chat botté (2009), Monsieur Choufleuri (Route Lyrique 2012), Le Petit Prince (2014), La Cenerentola (2015), My Fair Lady (2015), La Fille du régiment (2016), Hamlet (2017), Les Zoocrates (2017), Simon Boccanegra (2018) et Le nozze di Figaro (2021).
Ténor français, Jean Miannay étudie le chant auprès de Brigitte Balleys à l’HEMU et de Scot Weier à la Hochschule für Musik Hanns Eisler de Berlin. Il vit ses premières prises de rôle à l’Opéra de Lausanne. En septembre 2021, il est Ferrando dans Così fan tutte à Lausanne et Fribourg, produit par l’Opéra de Fribourg, dans une co-production entre la HEMU et la HEM-Genève. Il débute sur les scènes françaises en 2020 en campant Beppe d’I Pagliacci à l’Opéra du Grand Avignon – production qu’il suivra à l’Opéra de Vichy, à Clermont-Ferrand et au Festival de Saint-Céré. C’est aussi en 2020 qu’on le voit pour la première fois aux Chorégies d’Orange, dans le cadre de la «Nuit magique». Il y est réinvité l’année suivante pour un récital «Scène émergente» et est attendu en 2022 pour incarner Isepo dans La Gioconda de Ponchielli.
À l’Opéra de Lausanne: Cendrillon de Pauline Viardot (2018), Les contes d’Hoffmann (2019), Rinaldo (2020), L’auberge du Cheval Blanc (2021) et Semiramide (2022).
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est constitué d’un noyau d’une quarantaine de choristes dont la plupart sont étudiants en classe de chant et de perfectionnement professionnel au Conservatoire de Lausanne ou dans d’autres conservatoires romands. Les choristes sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ses chefs, parmi les plus expérimentés, sont sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés.
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est régulièrement engagé par des orchestres ou des festivals, tant en Suisse qu’à l’étranger : Création de Haydn (décembre 2003 – direction Jerzy Semkow) et Stabat Mater de Rossini (février 2006 – direction Corrado Rovaris) dans le cadre des saisons de l’Orchestre de Chambre de Lausanne, Roland de Lully (version concert) au Concertgebouw d’Amsterdam, à l’Opéra de Montpellier et au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (janvier 2004 – orchestre des Talens Lyriques, direction Christophe Rousset), Die Entführung aus dem Serail en version de concert au Théâtre des Champs-Élysées (janvier 2005), La grotta di Trofonio (version concert) au Théâtre de Poissy (mars 2005 – Talens Lyriques direction Christophe Rousset), Nocturnes de Debussy au Septembre musical de Montreux 2007 (RSO Berlin, direction Marek Janowski).
En 2008 et 2010, on a pu l’entendre dans le cadre des saisons de l’OCL, sous la direction de Christian Zacharias : Te Deum de Bruckner (février 2008), Les Noces de Stravinski (décembre 2008, également à Saint-Gall) et IXe Symphonie de Beethoven (avril 2010).
Le Chœur participe en outre à de nombreuses tournées avec les productions de l’Opéra de Lausanne: Opéra de Vichy (Rigoletto en 2005, Il Turco in Italia en 2006, La veuve joyeuse en 2007, Carmen en 2008, Amelia al ballo en 2008 sous la direction de Arie Van Beek et La Traviata en 2009 sous la direction de Roberto Rizzi Brignoli), Opéra Comique (Amelia al ballo de Menotti en mars 2007). En octobre 2008, l’Opéra de Lausanne et son cadre de chœur sont partis en tournée au Japon pour quatorze représentations de Carmen.
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne a participé aux enregistrements discographiques du Nez de Chostakovitch, Roland de Lully et La grotta di Trofonio de Salieri. Il a également prêté son concours aux captations télévisées par la RTS de La fille de Madame Angot, de La Belle Hélène et, à l’occasion de la réouverture de l’Opéra, de L’elisir d’amore.
Travaillant tant pour l’opéra que pour le théâtre, Gary McCann a conçu les décors et les costumes de nombreuses productions à travers le monde. Son travail a été exposé trois fois au V&A Museum à Londres. Il signe notamment la scénographie du Freischütz et de Macbeth à Vienne, Die Fledermaus à Oslo, Carmen à Philadelphie et Seattle, La traviata, Madama Butterfly, Il barbiere di Siviglia, La Voix humaine, Ariadne auf Naxos, Fidelio… Il a également participé à une tournée au Royaume-Uni avec Three Days in May, Dangerous Corner, The Shawshank Redemption, La Cage aux folles, The Sound of Music, Saturday Night Fever et Cilla the Musical. À l’Opéra de Lausanne : La clemenza di Tito (2018) et Anna Bolena (2019).
Jean-Philippe Guilois entre à l’École nationale de l’Opéra de Paris en 1997 puis rejoint l’École Rudra Béjart, avec laquelle il participe à plusieurs spectacles et tournées internationales. Il fait sa première expérience professionnelle au sein de la Compagnie Buissonnière dans Parce que je t’aime, présenté au Théâtre de Vidy. Tout en multipliant les contrats en tant que danseur, il est introduit au monde de l’opéra comme régisseur, puis sera assistant à la mise en scène pour La bohème, Nabucco, Carmen et Madama Butterfly au Festival Avenches Opéra, L’Aiglon et La Traviata à l’Opéra de Marseille, Armide et Cendrillon à l’Opéra de Nancy, Falstaff à l’Opéra de Montpellier. Récemment, il crée les chorégraphies de My Fair Lady à l’Opéra de Marseille et celles d’Un ballo in maschera pour l’Opéra de Nancy, Opera Zuid et Angers-Nantes Opéra. Il se consacre actuellement à la création de chorégraphies, pièces de théâtre et mises en scène.
À l’Opéra de Lausanne: Alcina (2011), My Fair Lady (2015), La vie parisienne (2016), Don Giovanni (2017), Così fan tutte (2018), Les chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019) et mise en scène et chorégraphie de Dédé (Route Lyrique 2021).
Karolina Luisoni étudie le stylisme à la Haute École d’art et de design de Cracovie. Elle poursuit sa formation dans le domaine des costumes et des textiles à l’Université de Huddersfield, en Angleterre. Son projet de fin d’études, en 2013, lui vaut un prix spécial décerné par le comédien Sir Patrick Steward, ainsi qu’un prix de la part de la Northern Society of Costumes and Textiles. Elle est lauréate du concours international organisé en 2015 par Luc Besson, pour les costumes de son film Valérian et la Cité des mille planètes. En 2019, son costume «Méphistophélès» a été exposé au Musée historique d’État de Moscou dans le cadre de l’exposition «Innovative Costume of the 21st Century: Next Generation».
Depuis 2015, elle collabore avec plusieurs compagnies de théâtre en Suisse et à l’étranger et initie sa collaboration avec l’Opéra de Lausanne. Engagée dans les ateliers de costumes de l’institution, elle y tient le rôle d’adjointe à la confection des costumes. En 2017, elle assiste à la création des costumes de la production de Don Giovanni. Elle réalise sa première création à l’Opéra de Lausanne lors de la production de Cendrillon en 2018.
Gianfranco Bianchi est un artiste visuel multidisciplinaire. Après avoir débuté à Miami en créant des espaces virtuels pour des architectes et des illustrateurs, il a commencé à expérimenter d’autres moyens de raconter des histoires. Il a collaboré avec divers artistes par le biais de la Fondation David Lynch et a travaillé sur un roman graphique animé qui a fait le tour de festivals de cinéma et a illustré une bande dessinée d’accompagnement publiée. Après avoir travaillé dans la photographie de mode entre Miami, New York et Tokyo, il a commencé à fusionner le monde numérique avec le monde pratique dans lequel il travaillait. Il a ainsi travaillé sur le mapping de projection dans le cadre d’événements en direct et a réalisé un court métrage hybride qui l’a amené au domaine des effets visuels.
En combinant les compétences qu’il a acquises au cours des dernières années, il a pu travailler sur quelques films d’animation primés, en tant que chef illustrateur, animateur et directeur créatif pour divers projets avec Kijik Multimedia. Son prochain objectif était le milieu interactif et, en combinant tout ce qu’il a appris, il a pu créer des expériences interactives basées sur la réalité augmentée et des projets d’animation en temps réel.
Il crée maintenant des animations, des effets visuels et des expériences interactives sur l’application mobile de l’Opéra de Lausanne.