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« Je peux le punir, mais mon cœur ne le peut »
Tiraillée entre son devoir de grande prêtresse des Gaules et ses sentiments pour le consul romain Pollione dont elle a eu secrètement deux fils, Norma découvre avec effroi que ce dernier n’a d’yeux que pour la jeune Adalgisa. Elle songe à la vengeance : devra-t-elle tuer les fils de Pollione, ou le tuer lui-même ? Partagée par les remords, Norma se sacrifiera elle-même en montant au bûcher dans une grande humilité, suivie de Pollione, conscient de ses actes.
« Norma est le seul opéra de Bellini qui combine sincérité et ardeur avec la plus profonde richesse mélodique ». C’est en ces termes que le jeune Richard Wagner montre son admiration pour l’opéra de Bellini qu’il dirige en 1837 à Riga. Des éloges qui se comprennent aisément de par la force dramatique qui se révèle à la fois dans la clarté majestueuse des récitatifs et dans la puissance mélodique du bel canto, ici au service de la tragédie, et qui trouve son point culminant dans Casta Diva, cet air qui a fait de Norma un véritable mythe dans le répertoire lyrique.
Tragédie lyrique en deux actes
Livret de Felice Romani
Première représentation le 26 décembre 1831 à la Scala de Milan
Alkor – Éditions Kassel, rév. Maurizio Biondi et Riccardo Minasi
Nouvelle production Opéra de Lausanne
Diego Fasolis commence sa carrière comme organiste concertiste avant de se tourner vers la direction. Invité régulièrement au Festival de Salzbourg, il dirige la Neuvième Symphonie de Beethoven au Musikverein avec le Concentus Musicus de Vienne et le Chœur Arnold Schönberg. La Scala lui confie la création d’un orchestre jouant sur instruments d’époque qu’il dirige ensuite dans Il trionfo del Tempo e del Disinganno de Haendel. À Milan, il dirige également Tamerlano avec Plácido Domingo. Avec plus de 120 CDs publiés par de grandes maisons de disques internationales telles que EMI-Virgin, Naïve, Universal Music et Warner Classics, Diego Fasolis a reçu de nombreux prix pour son engagement dans la redécouverte du répertoire lyrique : le Disco d’Oro, le Grand Prix du Disque pour son travail sur Haendel et Vivaldi, et l’Echo Klassik pour l’opéra Artaserse de Leonardo Vinci. En 2014 et 2015, il a été nommé pour deux Grammy Awards pour le projet triomphal « Mission » avec des œuvres d’Agostino Steffani et le projet « Saint- Pétersbourg » avec Cecilia Bartoli. À l’occasion du 250e anniversaire de la disparition de Beethoven, il a enregistré pour Arte la Symphonie « Pastorale » de Beethoven avec I Barocchisti à Lugano. En 2019, Diego Fasolis a été nommé dans la catégorie « chef d’orchestre de l’année » aux International Opera Awards. Ses récents et futurs engagements incluent La Passion selon saint Jean de Bach à Stuttgart, Anna Bolena de Donizetti à Lugano, Reggio Emilia, Modène et Piacenza, ainsi que le Tamerlano de Vivaldi à La Fenice.
À l’Opéra de Lausanne : Faramondo (2009), Rinaldo (2011), Farnace (2011), L’Artaserse (2012), Dorilla in Tempe (2014), Die Zauberflöte (2015), Ariodante (2016), La clemenza di Tito (2018), Orphée et Eurydice (2019), Gli amori di Teolinda de Meyerbeer (2019), Alcina (2022), I Barocchisti (Il trionfo del Tempo e del Disinganno) (2023) et Norma (2023)
À la recherche d’une rigoureuse unité esthétique et conceptuelle pour un théâtre fondé sur tous les arts, Stefano Poda a toujours développé son propre langage en réunissant les fonctions de metteur en scène, dessinateur de décors et de costumes, créateur de lumières, ainsi que celle de chorégraphe. Il réalise plus d’une centaine de productions à travers le monde, dont : l’ouverture à l’été 2023 du Festival du centenaire des Arènes de Vérone avec la nouvelle production d’Aida de Verdi, diffusée dans le monde entier (avec un record de 12’000 spectateurs lors de 13 représentations et qui sera repris lors des saisons 2024 et 2025) ; l’ouverture du Festival Rossini de Pesaro 2023 avec la première représentation moderne dans l’édition critique d’Eduardo e Cristina ; le lancement de la saison 2023/24 du Teatro Regio de Turin avec La Juive d’Halévy qui a reçu le Prix Abbiati 2024, la plus haute distinction de la critique italienne ; Œdipe d’Enesco au Festival Enesco de Bucarest 2023 ; Rusalka (2022) au Capitole de Toulouse et à Tel Aviv (2024) ; la nouvelle production de Tosca (2021) au Bolchoï de Moscou ; Nabucco pour l’inauguration du Théâtre national de Corée en 2021 et au Teatro Colón de Buenos Aires (2020, 2022) ; Roméo et Juliette (2018, 2024) au Centre national des arts du spectacle de Pékin ; Boris Godounov (2017) et Andrea Chénier (2015) à l’Opéra national de Corée ; L’elisir d’amore à Strasbourg (2016) ; Otello à Budapest (2015) ; Tristan und Isolde lors de l’ouverture de la 77e édition du Maggio Musicale Fiorentino. Son Faust (2015), son Turandot (2018) et son Thaïs au Teatro Regio de Turin, ont été diffusés dans les salles de cinéma du monde entier. En 2019, il reçoit le prix Claude Rostand pour sa production d’Ariane et Barbe-Bleue de Dukas au Capitole de Toulouse.
À l’Opéra de Lausanne : Ariodante et Faust (2016), Lucia di Lammermoor (2017), Les contes d’Hoffmann (2019), Alcina (2022) et Norma (2023)
Née en Géorgie en 1986, Salome Jicia se dédie d’abord au piano, avant de bifurquer vers le chant, qu’elle étudie dans son pays natal puis à l’Académie Sainte-Cécile de Rome. Lauréate de nombreux prix, on peut la voir dans des productions à travers toute l’Europe: elle est Aspasia (Mitridate re di Ponto) à Tbilissi et Budapest, Rosina (La finta semplice) dans une production AsLiCo à Côme, Crémone et Pavie, la Contessa di Foleville (Il viaggio a Reims) à Pesaro, où elle apparaît également dans La donna del lago; elle se produit dans Semiramide sur la scène du Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, dans le cadre du festival d’opéra d’Alejandro Granda à Lima, au Pérou, ainsi qu’à Koutaïssi, en Géorgie, où elle partage la scène avec José Carreras. Parmi ses projets, on citera un Don Giovanni à Liège et un Così fan tutte à Covent Garden. Elle prendra part prochainement à des productions de Guillaume Tell à Munich, Maria Stuarda à Zurich et Otello à Liège.
À l’Opéra de Lausanne: La clemenza di Tito (2018).
Né à Palerme, Paolo Fanale fait ses débuts dans le rôle de Don Ottavio (Don Giovanni) à Padoue. Depuis, il s’est produit sur les plus grandes scènes d’opéra comme La Scala, le Metropolitan Opera, Covent Garden, l’Opéra national de Paris, la Staatsoper de Berlin, le Théâtre des Champs-Élysées, le Festival de Salzbourg ou encore l’Opéra de Dallas. Il interprète les rôles-titres de Faust et de La clemenza di Tito, de même que Fenton (Falstaff), Hylas (Les Troyens), Roméo (Roméo et Juliette), Nemorino (L’elisir d’amore), Tamino (Die Zauberflöte), Pelléas (Pelléas et Mélisande), Ferrando (Così fan tutte), Belmonte (Die Entführung aus dem Serail), Tebaldo (I Capuleti e i Montecchi), Rinuccio (Gianni Schicchi), Edgardo (Lucia di Lammermoor), Gennaro (Lucrezia Borgia), Grimoaldo (Rodelinda), Nicias (Thaïs), Lenski (Eugène Onéguine), Rodolfo (La bohème), Il Duca di Mantova (Rigoletto) et Nadir (Les Pêcheurs de perles). Il travaille sous la direction de James Levine, Claudio Abbado, Kurt Masur, Zubin Metha, Daniele Gatti et Jordi Savall.
À l’Opéra de Lausanne: Faust (2016) et La clemenza di Tito (2018).
Lucia Cirillo a commencé sa carrière en remportant plusieurs concours tels que l’ASLICO et le prestigieux Concours international Toti dal Monte. Sa voix riche et unique l’a conduite dans les plus grands théâtres, festivals et salles de concert d’Europe: au Festival de Salzbourg, à La Scala de Milan, à l’Opéra de Paris, au Concertgebouw d’Amsterdam, à la Deutsche Oper de Berlin, au Festival Chopin de Varsovie, au Festival de Glyndebourne, au Festival Mozart de La Corogne, à La Fenice de Venise, au Teatro Comunale de Bologne, au Teatro Regio de Turin, au Teatro Massimo de Palerme, au Teatro Real de Madrid, au Vlaamse Oper d’Anvers… Elle a travaillé avec des chefs d’orchestre de renommée mondiale comme Fabio Biondi, Sylvain Cambreling, Ottavio Dantone, Diego Fasolis, Daniele Gatti, Vladimir Jurowski, Alexander Lazarev, et des metteurs en scène tels que Robert Carsen, Fabio Ceresa, Gilbert Deflo, Sir Peter Hall, Davide Livermore et Pier Luigi Pizzi. Elle a enregistré d’importants projets audio et vidéo pour Decca, Deutsche Grammophon, Opus Arte et Naïve (The Vivaldi Edition). Avec la complicité de Diego Fasolis, elle s’est produite dans les rôles d’Alcina (Orlando furioso), Elmiro (Dorilla in Tempe), Caio (Ottone in villa) et Berenice (Farnace) de Vivaldi.
À l’Opéra de Lausanne: Dorilla in Tempe (2014), Don Giovanni (2017) et Le nozze di Figaro (2021).
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Formé au Conservatoire d’Aix-en-Provence où il débute sous la baguette de Darius Milhaud, Patrick Marie Aubert obtient un premier prix de direction d’orchestre dans la classe de Pierre Villette. Il est également titulaire d’un prix de chant, d’un prix d’art lyrique et d’un prix de musique de chambre. Il a été professeur de la classe de chant choral puis directeur du Conservatoire Léo Delibes de Clichy, directeur artistique de l’ensemble vocal Vox Hominis, directeur musical de l’orchestre Divertimento et chef des choeurs de l’Opéra de Nantes. Chef du choeur de l’Armée française jusqu’en 2000, il a participé pendant près de vingt ans aux grands événements nationaux et a dirigé de nombreux concerts en France et à l’étranger. Il a été le chef du Choeur du Capitole de Toulouse de 2003 à 2009, puis directeur du Choeur de l’Opéra national de Paris de 2009 à 2014. Il a collaboré avec les chefs d’orchestre Maurizio Arena, Serge Baudo, Roberto Benzi, Marc Minkowski, Evelino Pidò, Michel Plasson, Georges Prêtre, Yutaka Sado, Jeffrey Tate… et les metteurs en scène Robert Carsen, Georges Lavaudant, Jorge Lavelli, Laurent Pelly, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py, Robert Wilson…
À l’Opéra de Lausanne : Orphée et Eurydice (2019), Les contes d’Hoffmann (2019), chef d’orchestre pour le concert exceptionnel du Choeur de l’Opera de Lausanne (2020), Le petit chaperon rouge (2021), Candide (2022), Le domino noir (2023), Orphée aux Enfers(2023)
Né à Turin, Paolo Giani Cei assiste Stefano Poda dans le monde entier depuis 2008 dans les domaines de la mise en scène, les décors, les costumes et les lumières, fondant son action sur un théâtre fusionnant tous les arts. Il œuvre sur Aïda pour le centième festival aux Arènes de Vérone, en 2023, ainsi que sur Tristan und Isolde dirige par Zubin Mehta à l’occasion de l’ouverture de la 77e édition du Maggio Musicale Fiorentino, ainsi que – comme dramaturge – sur Titan, spectacle chorégraphique base sur la Première Symphonie de Mahler présenté par la Compagnie nationale de danse de Sao Paulo, et Fosca d’Antonio Carlos Gomes au Théâtre municipal de Sao Paulo. Ces dernières années, il signe la mise en scène de Madama Butterfly, La traviata, I Capuleti e i Montecchi, La bohème, Cenerentola, Don Giovanni, Barbier de Séville au Teatro Verdi de Padoue, La Voix humaine au Palais des beaux-arts de Mexico et, en 2021, Die lustige Wittwe au Teatro Mario del Monaco de Trévise. Comme assistant, il travaille notamment sur Tosca au Bolchoï en 2021, Nabucco au Teatro Colón de Buenos Aires en 2020/22, Ariane et Barbe-Bleue au Capitole de Toulouse en 2019, Turandot et Faust au Teatro Regio de Turin en 2018 et 2015, Otello à l’Opéra national de Buda- pest en 2015, Boris Godounov et Andrea Chénier à l’Opéra national de Coree en 2017 et 2015, La forza del destino au Festival Verdi de Parme en 2014.
À l’Opéra de Lausanne : Ariodante et Faust (2016), Lucia di Lammermoor (2017), Les contes d’Hoffmann (2019) et Alcina (2022).