Basé sur la tragédie Norma ou l’Infanticide d’Alexandre Soumet, Norma est créé le 26 décembre 1831 à la Scala de Milan avec Giuditta Pasta dans le rôle-titre. Trop élevé pour la soprano, le rôle est transposé d’un demi-ton dès la quatrième représentation, clé du succès auprès du public. L’action se déroule en Gaule sous l’occupation romaine. Norma, grande prêtresse du temple des druides, a fait vœu de chasteté. Seulement voilà, elle est tombée amoureuse du proconsul romain Pollione à qui elle a donné deux enfants. Se rendant compte un jour de l’inclination de son amant pour sa jeune amie Adalgisa, elle tente d’abord de le convaincre d’y renoncer, mais sans succès. Elle songe un instant à tuer ses enfants. Elle décide finalement de se dénoncer publiquement, sachant qu’elle se condamne à mort par la même occasion. Pollione, qui a poursuivi Adalgisa jusque dans le temple sacré, est condamné à son tour et accompagnera Norma au bûcher. Casta Diva [Chaste déesse] est l’air le plus célèbre de l’opéra: supplique de paix à la lune, il prend place au cœur du premier acte et offre une véritable leçon de «belcantisme», obligeant l’interprète à une précision absolue dans les vocalises et à une longueur de souffle exceptionnelle.
Première représentation le 26 décembre 1831 à la Scala de Milan
Alkor – Éditions Kassel, révision Maurizio Biondi et Riccardo Minasi
Formé à Zurich, Paris et Crémone, Diego Fasolis commence sa carrière comme organiste concertiste – acteur notamment de brillantes intégrales Bach, Buxtehude, Mozart, Mendelssohn, Franck et Liszt – avant de se tourner vers la direction. À la tête depuis 1993 du Coro della Radiotelevisione svizzera et depuis 1998 de l’ensemble I Barocchisti, il dirige plus de 250 œuvres, de la Renaissance jusqu’au 20e siècle, qu’il a souvent lui-même portées à la lumière. Il s’est vu pour cela décerner un doctorat honoraire en 2011 par le pape Benoît XVI, saluant son engagement en faveur de la musique sacrée. Invité régulier du Festival de Salzbourg, il dirige la Neuvième Symphonie de Beethoven au Musikverein avec le Concentus Musicus de Vienne et le chœur Arnold Schönberg. Plus récemment, la Scala lui confie la création d’un orchestre jouant sur instruments d’époque qu’il dirige ensuite dans Il Trionfo del Tempo e del Disinganno de Hændel. En 2017, il y dirige également Tamerlano avec Plácido Domingo. Parmi ses récents ou futurs engagements: La finta giardiniera à la Scala et à Shanghai, L’incoronazione di Poppea à la Staatsoper de Berlin, La sonnambula à la Deutsche Oper de Berlin, Agnese de Paër et Così fan tutte au Teatro Regio de Turin, Dorilla in Tempe à la Fenice, Il turco in Italia à la Scala, Lo sposo di tre, e marito di nessuna de Cherubini à l’Opéra de Florence, Farnace de Vivaldi au Théâtre Malibran à Venise, Alessandro de Haendel avec le Kammerorchester Basel à Göttingen, Paris et Bâle. En 2019, Diego Fasolis a été nommé dans la catégorie « chef d’orchestre de l’année » aux International Opera Awards.
À l’Opéra de Lausanne : Faramondo (2009), Rinaldo (2011), Farnace (2011), L’Artaserse (2012), Dorilla in Tempe (2014), Die Zauberflöte (2015), Ariodante (2016), La clemenza di Tito (2018), Orphée et Eurydice (2019), Gli amori di Teolinda de Meyerbeer (2019) et Alcina (2022).
À la recherche d’une rigoureuse unité esthétique et conceptuelle pour un théâtre fondé sur tous les arts, Stefano Poda a toujours développé son propre langage en réunissant les fonctions de metteur en scène, dessinateur de décors et de costumes, créateur de lumières, ainsi que celle de chorégraphe. En 2019, il reçoit le Prix Claude Rostand pour sa production d’Ariane et Barbe-Bleue (Dukas) au Théâtre du Capitole de Toulouse. Il réalise plus d’une centaine de productions à travers le monde, dont: la nouvelle production de Tosca (2021) au Bolchoï de Moscou; Nabucco, inauguration du Théâtre national de Corée en 2021 et au Teatro Colón de Buenos Aires (2020/22); Roméo et Juliette (2018) au NCPA de Pékin; Boris Godounov (2017) et Andrea Chénier (2015) à l’Opéra national de Corée; Fosca et Titan de Mahler au Théâtre municipal de São Paulo (2016); L’elisir d’amore à Strasbourg (2016); Otello à Budapest (2015); Tristan und Isolde lors de l’ouverture de la 77e édition du Maggio Musicale Fiorentino. Son Faust (2015), son Turandot (2018) et son Thaïs au Teatro Regio de Turin, ont été diffusés dans les salles de cinéma du monde entier.
À l’Opéra de Lausanne: Ariodante et Faust (2016), Lucia de Lammermoor (2017, diffusée par Arte TV), Les Contes d’Hoffmann (2019) et Alcina (2022)
Né à Palerme, Paolo Fanale fait ses débuts dans le rôle de Don Ottavio (Don Giovanni) à Padoue. Depuis, il s’est produit sur les plus grandes scènes d’opéra comme à la Scala, au Metropolitan Opera, à Covent Garden, à l’Opéra national de Paris, à la Staatsoper de Berlin, au Théâtre des Champs-Élysées, au Festival de Salzbourg ou encore à l’Opéra de Dallas. Il interprète les rôles-titres de Faust et de La clemenza di Tito, de même que Fenton (Falstaff), Hylas (Les Troyens), Roméo (Roméo et Juliette), Nemorino (L’elisir d’amore), Tamino (Die Zauberflöte), Pelléas (Pelléas et Mélisande), Ferrando (Così fan tutte), Belmonte (Die Entführung aus dem Serail), Tebaldo (I Capuleti e i Montecchi), Rinuccio (Gianni Schicchi), Edgardo (Lucia di Lammermoor), Gennaro (Lucrezia Borgia), Grimoaldo (Rodelinda), Nicias (Thaïs), Lenski (Eugène Onéguine), Rodolfo (La bohème), il Duca di Mantova (Rigoletto) de même que Nadir (Les Pêcheurs de perles). Il travaille sous la direction de James Levine, Claudio Abbado, Kurt Masur, Zubin Metha, Daniele Gatti ainsi que Jordi Savall.
À l’Opéra de Lausanne: La clemenza di Tito (2018).
Née à Trévise en 1987, Francesca Dotto se forme d’abord comme flûtiste au Conservatoire de Bologne puis au Conservatoire de Castelfranco Veneto, où elle se spécialise dans le chant sous la direction d’Elisabetha Tandura, cursus couronné avec les honneurs en 2011. Elle fait ses débuts à La Fenice en 2012 en incarnant Musetta (La bohème). S’ensuivent des engagements au Teatro Verdi de Padoue (Lucrezia Borgia), à Sassari et au Teatro Petruzzelli de Bari (La Traviata), à l’Opéra national d’Athènes (Don Giovanni), au Festival de Spoleto (Così fan tutte sous la direction de James Conlon), à Rome (La Traviata dans une nouvelle mise en scène de Sofia Coppola), à la Staatsoper de Vienne (La bohème), au NCPA de Pékin (Don Giovanni), à La Fenice (Turandot, Il Trovatore), au Festival Donizetti de Bergame (Marino Faliero), à Piacenza (Ernani), ainsi qu’à Genève et à Berlin (La Traviata).
Lucia Cirillo a commencé sa carrière en remportant plusieurs concours tels que l’ASLICO et le prestigieux concours international Toti dal Monte. Sa voix riche et unique l’a conduite dans les plus grands théâtres, festivals et salles de concert d’Europe: au Festival de Salzbourg, à la Scala de Milan, à l’Opéra de Paris, au Concertgebouw d’Amsterdam, à la Deutsche Oper de Berlin, au Festival Chopin de Varsovie, au Festival de Glyndebourne, au Festival Mozart de La Corogne, à la Fenice de Venise, au Teatro Comunale de Bologne, au Teatro Regio de Turin, au Teatro Massimo de Palerme, au Teatro Real de Madrid, au Vlaamse Oper d’Anvers. Elle a travaillé avec des chefs d’orchestre de renommée mondiale comme Fabio Biondi, Sylvain Cambreling, Ottavio Dantone, Diego Fasolis, Daniele Gatti, Vladimir Jurowski, Alexander Lazarev et des metteurs en scène comme Robert Carsen, Sir Peter Hall, Fabio Ceresa et Pier Luigi Pizzi. Elle a enregistré d’importants projets audio et vidéo pour Decca, Deutsche Grammophon, Opus Arte et Naïve (The Vivaldi Edition). Avec la complicité de Diego Fasolis, Lucia s’est produite dans les rôles d’Alcina (Orlando furioso), Elmiro (Dorilla in Tempe), Caio (Ottone in villa), Berenice (Farnace) de Vivaldi, Piacere (Il Trionfo del Tempo et del Disinganno) de Hændel, Ramiro (La finta giardiniera) de Mozart et Rosina (Il barbiere di Siviglia) de Rossini.
À l’Opéra de Lausanne : Dorilla in Tempe (2014), Don Giovanni (2017) et Le nozze di Figaro (2021).
Ténor français, Jean Miannay étudie le chant auprès de Brigitte Balleys à la Haute École de Musique de Lausanne et de Scot Weier à la Hochschule für Musik Hanns Eisler de Berlin. Il continue de se former dans différentes Académies comme la Exzellenz Oper Labor. Il est lauréat de plusieurs distinctions, comme le Grand Prix du 4e concours Raymond Duffaut, le 26e concours international de chant de Clermont-Ferrand, de la bourse de la fondation Mosetti à Lausanne, le troisième prix du concours Kattenburg ou encore une golden medal à la 2e édition du concours international of music de Vienne catégorie Virtuoso. Il vit ses premières prises de rôle à l’Opéra de Lausanne. En septembre 2021, il est Ferrando dans Così fan tutte à Lausanne et Fribourg, produit par l’Opéra de Fribourg. Il débute sur les scènes françaises en 2020 en campant Beppe d’I Pagliacci à l’Opéra du Grand Avignon – production qu’il suivra à l’Opéra de Vichy, à Clermont-Ferrand et au Festival de Saint-Céré. C’est aussi en 2020 qu’on le voit pour la première fois aux Chorégies d’Orange, dans le cadre de la « Nuit magique ». Il y est réinvité l’année suivante pour un récital « Scène émergente » et a incarné en 2022 Isepo dans La Gioconda de Ponchielli.
À l’Opéra de Lausanne : Cendrillon de Pauline Viardot (2018), Les contes d’Hoffmann (2019), Rinaldo (2020), L’auberge du Cheval Blanc (2021), Semiramide (2022) et Eugène Onéguine (2022).
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.