Constance raconte que durant les derniers jours de son existence, à l’automne 1791, Mozart suivait depuis son lit, montre en main, chaque représentation de sa Zauberflöte par le Theater auf der Wieden de son ami Emanuel Schikaneder, fredonnant ses airs emblématiques… Pouvait-il offrir plus belle preuve de son attachement à cette partition aujourd’hui entrée dans la légende, dans laquelle il renoue, après la très aristocratique (et italienne) « trilogie Da Ponte », avec le genre du théâtre populaire qui lui va si bien, combinant idéalement féerie enfantine (incarnée par les personnages de Papageno et Papagena) et initiation spirituelle (à travers la quête de Tamino et Pamina) ? Cette œuvre emblématique est portée à la scène par le directeur de l’Opéra de Lausanne Éric Vigié qui, pour cette nouvelle production a souhaité poncer les couches successives de vernis intellectuel qui se sont accumulées au fil des siècles dans l’imaginaire collectif pour retrouver sa patine originelle toute de féerie et de naïveté enfantine. Comment ? En déplaçant la focale narrative au niveau des Trois Garçons et en habillant l’ensemble de soieries orientales : dépoussiérage garanti !
Première représentation au Theater an der Wien à Vienne, le 30 septembre 1791
Éditions Bärenreiter – Verlag Kassel – Basel – London – New York – Praha
Né à Kiev, Oleksiy Palchykov étudie tout d’abord la trompette et le chant choral dans sa ville natale et se perfectionne à l’Académie nationale de musique Tchaïkovski avec Petr Koval. En 2010, il remporte à Moscou le grand prix du 16e Concours international Lydia Abramova «Bella Voce», le grand prix du Concours international «Ivana Alchevskogo» à Kharkov et le prix spécial du jury du Concours international de jeunes chanteurs de Weikersheim, en Allemagne. La même année, il obtient le prix de l’orchestre du Concours de ténors de Szczecin en Pologne. En 2012, il intègre l’Atelier lyrique de l’Opéra de Paris. Ses engagements lui permettent de chanter Gernando (L’isola disabitata de Haydn) à Noisiel et Chatenay-Malabry, Ecclitico (Il mondo della luna de Haydn), Male Chorus (The Rape of Lucretia), Lensky (Eugène Onéguine) au Théâtre national de Kiev, Lykov (La Fiancée du tsar), Alfredo (La traviata) avec le Théâtre musical de Kiev au cours d’une tournée en Suisse, Don Ottavio (Don Giovanni) à Paris-Bobigny, le Messaggero (Aida), Arturo (Lucia di Lammermoor) et Scaramuccio (Ariadne auf Naxos) à l’Opéra Bastille, Pylade (Iphigénie en Tauride) à Saint-Quentin en Yvelines, Ferrando (Così fan tutte) à Paris-Créteil, Lensky au Festival de Garsington, Sinowi (Lady MacBeth von Mzensk), Don Ottavio (Don Giovanni) et Arturo à Zurich, Belmonte (Die Entführung aus dem Serail) à Toulon, Grizko (La Foire de Sorotchintsi de Moussorgski), Lensky et Fenton (Falstaff) à la Komische Oper de Berlin, Lensky au Festival d’Edimbourgh, Cassio (Otello) à Munich. Depuis mai 2017, il fait partie de la troupe de la Staatsoper de Hambourg. Parmi ses rôles pour la saison 2022/23: Belmonte (Die Entführung aus dem Serail), Tamino et Rinuccio (Gianni Schicchi) à Hambourg, le Requiem de Mozart (mis en scène par Stéphane Braunschweig) à l’Opéra de Bordeaux, Don Ottavio au Festival de Glyndebourne et Saëb (Barkouf) à Zurich.
Née à Belgrade, la soprano serbe Tamara Banješević s’est formée à la Hochschule für Musik de Mannheim et la Juilliard School de New York auprès d’Edith Wiens. Elle fait ses débuts professionnels à l’âge de seulement vingt-deux ans, en incarnant Anna Reich dans les Lustigen Weiber von Windsor au Schloss Weikersheim. Elle intègre l’ensemble du National Theater Mannheim, ce qui lui permet d’aborder de nombreux rôles, parmi lesquels Susanna (Le nozze di Figaro), Giulia (La scala di seta), Amenaide (Tancredi), Ännchen, Woglinde, Adele (Die Fledermaus), Nannetta (Falstaff), Zaide, Ninetta (L’Amour des trois oranges), Valencienne (Die lustige Witwe) et Valter (La Wally). En parallèle, elle participe à l’Académie Mozart du Festival d’Aix-en-Provence et prend part à une production du Rosenkavalier avec Sir Simon Rattle et l’Orchestre philharmonique de Berlin au Festival de Baden-Baden. En septembre 2018, elle intègre la compagnie de l’Aalto-Theater d’Essen, où elle est Fiordiligi (Così fan tutte), Pamina (Die Zauberflöte), Gretel (Hänsel und Gretel), Micaëla (Carmen), Ännchen (Der Freischütz) sous la direction de Tatjana Gürbaca, Eva (Cain, overo il primo umicidio) et Euridice (Orfeo de Gluck). Elle fait ses débuts au Festival de Salzbourg en Fortuna/ Damigella dans L’incoronazione di Poppea. Parmi ses engagements récents, on citera une Pamina au National Taichung Theater, une Dalinda (Ariodante) dans la nouvelle production de Robert Carsen à l’Opéra de Paris, une Woglinde (Das Rheingold, Die Götterdämmerung), un Waldvogel (Siegfried), une Blumenmädchen et un Erster Knappe (Parsifal), ainsi qu’une Première Dame (Die Zauberflöte) à l’Opéra Bastille.
Soprano lyrique née à Darmós, dans la province de Tarragone en Espagne, Sara Blanch se forme au Conservatoire supérieur du Liceu de Barcelone. Elle fait ses débuts au Festival Rossini de Pesaro en 2013. Lauréate de nombreux prix internationaux (Concours Montserrat Caballé en 2014, Josep Mirabent i Magrans de Sitges en 2015 et Tenor Viñas en 2016), elle se produit depuis sur les plus grandes scènes : Liceu de Barcelone, Teatro de la Zarzuela et Teatro Real de Madrid, Teatro Regio de Turin, Théâtre des Champs-Élysées et Salle Gaveau à Paris, Maggio Musicale Fiorentino, Teatro Filarmonico de Vérone, Wiener Staatsoper, Opéra et Académie Sainte-Cécile de Rome, Chorégies d’Orange… Active également dans le domaine de l’oratorio et de la mélodie, elle possède plus de vingt-sept rôles lyriques à son répertoire, parmi lesquels ceux de Norina (Don Pasquale), Lucia (Lucia di Lammermoor), Matilde (Matilde di Shabran de Rossini), Fiorilla (Il turco in Italia), Adina (L’elisir d’amore), La Reine de la Nuit (Die Zauberflöte), Adèle (Le Comte Ory) et Ophélie (Hamlet).
Né à Rodgau, en Allemagne, le baryton Björn Bürger a étudié le chant et obtenu ses prix au Conservatoire de Francfort dans la classe d’Hedwig Fassbender. Il a suivi les masterclasses de Kurt Moll, Helmut Deutsch et Christoph Pregardien. Au début de sa jeune carrière, il a interprété Argante (Rinaldo) au Festival Hændel de Karlsruhe et Osmin (Zaïde) en tournée en Allemagne. Il a été membre de la troupe de l’Opéra de Francfort de 2013 à 2018. Parallèlement, il a fait ses débuts à l’Opéra de Paris en Papageno (production de Robert Carsen) et en Don Giovanni à l’Opéra d’Oslo. Il a également interprété Papageno et Figaro (Il barbiere di Siviglia) au Festival de Glyndebourne, Falke (Die Fledermaus) à Munich (sous la direction de Kirill Petrenko) et à Lausanne, Figaro à la Semperoper de Dresde et à Stuttgart, Wolfram (Tannhäuser) à Amsterdam, Posa (Don Carlos) à Stuttgart, Don Giovanni et le Comte Almaviva (Le nozze di Figaro) à La Monnaie de Bruxelles, Lescaut à Hambourg. On a récemment pu l’entendre en Andrei Bolkonsky (Guerre et Paix) à Genève, Papageno, Falke et le Comte Almaviva à Stuttgart, Barbier (Die schweigsame Frau) à Munich et Guglielmo (Guillaume Tell) à Strasbourg. Parmi ses rôles pour la saison 2022/23 et les suivantes: Belcore (L’elisir d’amore) et Figaro à Stuttgart, Falke à Hamburg, Frédéric (Lakmé) et Gaveston/Fremdling (Lessons in Love and Violence de George Benjamin) à Zurich, et Heerrufer (Lohengrin) à Amsterdam. Björn Bürger est lauréat de la Fondation Yehudi Menuhin (Live Music Now).
À l’Opéra de Lausanne : Die Fledermaus (2018).
Guilhem Worms remporte le concours « Talents lyriques de Reims, Voix sacrées », qui marque le début de sa collaboration avec Jean-Claude Malgoire en avril 2015. Diplômé du Conservatoire de Paris (classe d’Yves Sotin, 2017), il se fait remarquer dans le rôle de Don Basilio (Il barbiere di Siviglia) et de Palemon (Thaïs) au Théâtre des Champs-Élysées. Depuis, on a pu l’entendre en Gottfried (Les Fées du Rhin) à Tours et Bienne-Soleure, Lord Rochefort (Anna Bolena) à Bordeaux, Un Laquais (Ariadne auf Naxos) aux Champs-Élysées, le Premier Prêtre et le Deuxième Homme d’armes (Die Zauberflöte) à Marseille, Leporello (Don Giovanni) à Saint-Etienne, Don Basilio à Tours, Zuniga (Carmen) à l’Opéra national du Rhin, L’Innocent (Yvonne princesse de Bourgogne de Boesmans), Angelotti (Tosca) et Wagner (Faust) à l’Opéra de Paris, et Thrond (Hulda de César Franck) en tournée avec le Palazetto Bru Zane. Parmi les temps forts de sa saison 2022/23, on citera : Colline (La bohème) et le Marquis d’Obigny (La traviata) au Capitole de Toulouse, Sarastro avec Le Concert Spirituel à l’Opéra royal de Versailles, Zuniga à l’Opéra de Paris, Mathisen (Le Prophète) au Festival d’Aix-en- Provence, Colline aux Champs-Élysées, ainsi que de nombreux concerts à Saint-Etienne et avec Les Talens Lyriques. Artiste engagé, Guilhem Worms mène depuis plusieurs années un travail régulier auprès des personnes souffrant de pathologies mentales au Conservatoire des deux vallées et est également titulaire d’une licence d’ethnomusicologie à l’Université Paris 8. Il a publié un livre intitulé Musique sans frontière.
À l’Opéra de Lausanne: Alcina (2022).
Formée vocalement auprès de Hiroko Kawamichi à la Haute école de musique de Lausanne, Yuki Tsurusaki met beaucoup d’importance dans l’interprétation qu’elle développe notamment avec Armand Deladoëy. Elle connaît la scène depuis petite et est aussi à l’aise dans le répertoire chanté que dansé. À l’opéra, on l’entend dans les rôles dans The Telephone (Lucy), The Turn of the Screw (Miles), Carmen (Micaëla), ainsi que dans des créations comme Il gatto con gli stivali de Rinaldo Bellucci. Elle se produit dans divers festivals au Japon, en Russie et aux Etats-Unis. Elle est lauréate de la bourse Mosetti, ainsi que des premiers prix aux concours de Vienne en Voix à Vivonne et Léopold Bellan à Paris. Elle se perfectionne entre autres avec Ludovic Tézier, Béatrice Uria-Monzon et Antoine Palloc.
À l’Opéra de Lausanne : Les Zoocrates de Thierry Besançon (2017), Die Fledermaus (2018), Dédé (Route Lyrique 2021), Le Petit Chaperon rouge de Guy-François Leuenberger (2021) et L’Auberge du Cheval-Blanc (2021).
Né à Cordoue, le ténor espagnol Pablo García-López a commencé ses études de chant au conservatoire de sa ville natale avec le ténor Juan Luque. Il s’est ensuite perfectionné au Mozarteum de Salzbourg et au Centre de Perfeccionamiento Plácido Domingo du Palau des Arts de Valence. Il a complété sa formation à Berlin auprès de John Norris. En 2020, il a reçu la Bandera de las Artes de Andalucía. Ces dernières années, il a fait des apparitions remarquées sur les scènes les plus prestigieuses d’Espagne et fait ses débuts internationaux dans des maisons d’opéra telles que l’Opéra royal de Wallonie, l’Opéra de Lausanne, l’Opéra royal de Mascate et le Capitole de Toulouse, collaborant avec des chefs tels que Zubin Mehta, Riccardo Chailly, Jesús López Cobos et Omer Meir Wellber. Il est particulièrement associé au répertoire mozartien, campant Ferrando (Così fan tutte), Belmonte (Die Entführung aus dem Serail), Tamino (Die Zauberflöte) et Don Ottavio (Don Giovanni).
À l’Opéra Lausanne : La traviata (2015), Doña Francisquita (2020) et Le nozze di Figaro (2021).
Esther Dierkes est lauréate du Richard Wagner Verband, de la Fondation Cusanuswerk, de la Fondation Da Ponte et de la Fondation Yehudi Menuhin (Live Music Now). Au cours de ses études au Conservatoire de Francfort dans la classe d’Hedwig Fassbender, elle a pu débuter à l’Opéra de Francfort, au Staatstheater de Darmstadt ainsi qu’au Festival of Young Artists de Bayreuth. Sélectionnée par Anna Netrebko, elle a ensuite chanté Gerda (La Reine des neiges de Sergueï Banevitch) au Palais Esterhazy d’Eisenstadt et a débuté au Festival de St. Margarethen dans L’elisir d’amore. En 2015, elle a interprété Costanza (L’isola disabitata de Haydn) au Rheingau Musik Festival. Elle est régulièrement invitée par les philharmonies de Cologne et de Berlin, le Gewandhaus de Leipzig et l’Alte Oper de Francfort, où elle se produit sous la direction de Hartmut Haenchen, Sylvain Cambreling, Risto Joost, Marc Soustrot, Andrew Manze et Bertrand de Billy. Depuis la saison 2017/18, elle est membre de la troupe de l’Opéra de Stuttgart. En 2019, elle a fait ses débuts au Festival de Glyndebourne et aux BBC Proms en tant que Première Dame dans une nouvelle production de la Zauberflöte. Récemment, elle a chanté Freia (Das Rheingold), Ninetta, Gretel (Hänsel und Gretel), Gerhilde (Die Walküre) et Rusalka à la Staatsoper Stuttgart. Ses rôles pour la saison 2022/23 et les suivantes: Rusalka et Gutrune (Die Götterdämmerung) à Stuttgart, et Gretchen (Faustszenen de Schumann) en version scénique à l’Opéra de Montpellier.
Soprano française, Nuada Le Drève étudie auprès de Frédéric Gindraux et Jean-Philippe Clerc à la Haute école de musique de Lausanne ainsi qu’auprès de Rainer Trost à l’Universität für Musik und darstellende Kunst de Vienne. Elle se perfectionne au gré de cours de maîtres donnés par Jennifer Larmore, Véronique Gens, Alexia Cousin, Hedwig Fassbender, Marie-Claude Chappuis, Matthias Lademann et Stéphane McLeod. Lauréate du Centre français de promotion lyrique en 2019, elle obtient le prix jeune talent au Concours international de Béziers en 2022. Durant la saison 2022/23, elle est la Zweite Dame dans Die Zauberflöte sous la direction de Pierre Bleuse à Sion et La Fiancée dans Les Noces de Stravinski dirigées par Daniel Reuss.
À l’Opéra de Lausanne : Pinocchio (2023).
Mezzo-soprano franco-italienne née à Milan, Béatrice Nani intègre en 2014 la Haute école de musique de Lausanne dans la classe de Brigitte Balleys et obtient son Master de chant en 2019. Elle se perfectionne auprès de Marie-Ange Todorovitch et Jeanne-Michele Charbonnet. Passionnée par le théâtre, elle se forme auprès de Gaëlle Bourgeois et Fiona Chauvin à Paris. Elle est lauréate des Concours Georges Enesco et Léopold Bellan à Paris et obtient en 2022 un 3e prix au Concours international de chant de la ville de Béziers. Sur scène, on a pu l’entendre dans Bouche à bouche de Maurice Yvain au Théâtre Déjazet à Paris et dans le Requiem de Bottesini au Victoria Hall de Genève. Elle crée le rôle d’Ella Maillart dans Le Ruisseau noir de Guy-François Leuenberger au Théâtre du Grütli à Genève et interprète Loïs dans Kiss Me, Kate de Cole Porter au Théâtre du Galpon à Genève. En 2022, elle fait ses débuts à l’Opéra de Tours en interprétant La Mère dans Le Petit Chaperon rouge composé par Guy-François Leuenberger, ainsi que dans Carmen, dont elle campe le rôle-titre en septembre à Orbe.
À l’Opéra de Lausanne : La Vie parisienne (2016), Le Chanteur de Mexico (2017), Cendrillon (2018), Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), Dédé (Route Lyrique 2021) et Candide (2022).
Né en France, Maxence Billiemaz débute le chant à Paris au sein de la Manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de Bois. Il poursuit ses études musicales à la Haute école de musique de Genève dans la classe de Stuart Patterson. Le ténor apparaît sur scène dans les rôles de Nemorino (L’elisir d’amore), Bastien (Bastien und Bastienne) et Demo (Il Giasone). Il participe également à l’enregistrement d’Ascanio de Camille Saint-Saëns au Grand Théâtre de Genève et se produit dans des comédies musicales, campant Bill Calhoun dans Kiss Me, Kate de Cole Porter et Clifford Bradshaw dans Cabaret de John Kander. Il chante en soliste dans des ensembles tels que La Cappella Mediterranea, l’Ensemble Vocal de Lausanne, le Chœur de Chambre de Namur et Les Talens Lyriques.
À l’Opéra de Lausanne : Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), Dédé (Route Lyrique 2021), Werther (2022) et My Fair Lady (2022).
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Pascal Mayer dirige le chœur Pro Arte de Lausanne, le Chœur de Chambre de l’Université de Fribourg et le Collegium Musicum de Lucerne. Longtemps chargé de l’enseignement de la musique au collège Sainte-Croix de Fribourg, il enseigne aujourd’hui la direction chorale à la Hoch-schule-Musik de Lucerne. Avec ses différents ensembles, il explore les grandes œuvres, depuis les Vêpres de Monteverdi, la Messe en si de Bach au War Requiem de Britten et au Requiem de Favre. Il a aussi créé de nombreuses œuvres nouvelles (Mettraux, Charrière, Michel, Haselbach, Rütti, Flury). Pascal Mayer collabore régulièrement avec l’OCL, l’OCF, le Sinfonietta de Lausanne ainsi qu’avec des ensembles de musique ancienne. Il prépare régulièrement les chœurs pour l’Opéra de Lausanne et pour Lyrica à Neuchâtel.
À l’Opéra de Lausanne : Ariodante (2006), Don Giovanni (2017), Die Zauberflöte (2015), La Clemenza di Tito (2018), Così fan tutte (2018).
Le chef Frank Beermann s’est distingué internationalement tant à la scène qu’au disque. Sa curiosité insatiable pour les répertoires inédits ainsi que son intérêt pour la réinterprétation du grand répertoire, lui ont valu de nombreux prix. Les œuvres de Richard Wagner constituent un élément essentiel de son répertoire. Ses interprétations de Tristan und Isolde, Tannhäuser, Lohengrin et Der fliegende Holländer dans le cadre des projets « Minden Wagner» ont été accueillies avec enthousiasme par la presse internationale. Au cours des dix dernières années, il a dirigé des cycles complets d’œuvres symphoniques de Beethoven, Brahms, Schubert, Schumann, Mahler (sauf la Huitième Symphonie) et Strauss, ainsi que l’intégrale des concertos pour piano de Mozart avec Matthias Kirschnereit et les Bamberger Sinfonikern ; il travaille actuellement à l’intégrale des symphonies de Mozart dans une nouvelle série de concerts pour le Hamm Klassiksommer. De 2007 à 2016, Frank Beermann a été Generalmusikdirektor du Théâtre de Chemnitz et chef principal de la Robert-Schumann- Philharmo- nie. Parmi ses récents engagements, on peut citer ses débuts avec l’Orchestre national d’Athènes, l’Aalto Theater Essen, le Philharmonia de Londres, le Staatstheater Stuttgart et l’Orchestre national du Capitole de Toulouse.
À l’Opéra de Lausanne : Die lustigen Weiber von Windsor (2014), La bohème (2017), Die Fledermaus (2018), Ariadne auf Naxos (2019) et Le nozze di Figaro (2021).
Après des études d’art à l’École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg (ESAD) et à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT), Mathieu Crescence collabore comme scénographe avec différentes compagnies théâtrales. En 2010, il œuvre comme assistant costumier à l’Opéra de Paris sur les créations de La forza del destino, Le Roi Arthus, Tosca et Samson et Dalila. Parallèlement à cette activité, il assiste les créateurs de costumes Dominique Borg (sur des comédies musicales françaises) et Christian Gasc (sur des longs métrages), avant de rejoindre en 2013 le duo Pierre-André Weitz/Olivier Py en tant qu’assistant scénographe/costumier sur différentes réalisations, collaboration toujours d’actualité. Ses activités dépassent largement les frontières de la France : en 2017, il collabore avec Kaspar Glarner sur la création d’Otello à Covent Garden ; il prend part également aux productions de L’Ange de feu de Prokofiev à l’Opéra national de Varsovie, de Lady MacBeth von Mzensk à l’Opéra de Francfort, et collabore avec Malgorzata Szczęśniak sur plusieurs mises en scène de Kristof Warlikowski au Festival de Salzbourg, où il officie régulièrement depuis 2018. Il réalise en 2014 la scénographie du Balcon de Peter Eövös d’après Genet à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet à Paris avec l’ensemble Le Balcon dirigé par Maxime Pascal, ainsi que celle trois ans plus tard de Don César de Bazan de Massenet à l’Opéra de Reims, tous deux mis en scène par Damien Bigourdan. En 2018, il réalise la scénographie et les costumes de La Périchole d’Offenbach et Carmen en 2019 et de Werther en 2021 pour Romain Gilbert à l’Opéra national de Bordeaux.
À l’Opéra de Lausanne : Orphée aux Enfers (2023)
Gianfranco Bianchi est un artiste visuel multidisciplinaire. Après avoir débuté à Miami en créant des espaces virtuels pour des architectes et des illustrateurs, il a commencé à expérimenter d’autres moyens de raconter des histoires. Il a collaboré avec divers artistes par le biais de la Fondation David Lynch et a travaillé sur un roman graphique animé qui a fait le tour de festivals de cinéma et a illustré une bande dessinée d’accompagnement publiée. Après avoir travaillé dans la photographie de mode entre Miami, New York et Tokyo, il a commencé à fusionner le monde numérique avec le monde pratique dans lequel il travaillait. Il a ainsi travaillé sur le mapping de projection dans le cadre d’événements en direct et a réalisé un court métrage hybride qui l’a amené au domaine des effets visuels.
En combinant les compétences qu’il a acquises au cours des dernières années, il a pu travailler sur quelques films d’animation primés, en tant que chef illustrateur, animateur et directeur créatif pour divers projets avec Kijik Multimedia. Son prochain objectif était le milieu interactif et, en combinant tout ce qu’il a appris, il a pu créer des expériences interactives basées sur la réalité augmentée et des projets d’animation en temps réel.
Il crée maintenant des animations, des effets visuels et des expériences interactives sur l’application mobile de l’Opéra de Lausanne.
Jean-Philippe Guilois entre à l’École nationale de l’Opéra de Paris en 1997 puis rejoint l’École Rudra Béjart, avec laquelle il participe à plusieurs spectacles et tournées internationales. Il fait sa première expérience professionnelle au sein de la Compagnie Buissonnière dans Parce que je t’aime, présenté au Théâtre de Vidy-Lausanne. Tout en multipliant les contrats en tant que danseur, il est introduit au monde de l’opéra comme régisseur, puis sera assistant à la mise en scène pour La bohème, Nabucco, Carmen et Madama Butterfly au Festival Avenches Opéra, L’Aiglon et La traviata à l’Opéra de Marseille, Armide et Cendrillon à l’Opéra de Nancy, Falstaff à l’Opéra de Montpellier, de My Fair Lady à l’Opéra de Marseille, d’Un ballo in maschera à l’Opéra de Nancy et de Tannhäuser à l’Opéra national de Lyon. Il se consacre actuellement à la création de chorégraphies, pièces de théâtre et mises en scène.
À l’Opéra de Lausanne : Alcina (2011), My Fair Lady (2015), La Vie parisienne (2016), Don Giovanni (2017), Così fan tutte (2018), Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), L’Auberge du Cheval-Blanc (2021) et Dédé (Route Lyrique 2021), My Fair Lady (2022) et Davel (2023).
Après une formation de costumière de théâtre Amélie Reymond est engagée à l’Opéra de Lausanne comme couturière et habilleuse de 2002 à 2009. Elle participe à la réalisation de nombreux costumes pour diverses productions d’opéra. C’est dans ce contexte qu’on lui confie également la réalisation complète des costumes pour Les moutons bleus, en 2008, et pour L’enfant et les sortilèges, en 2010. Elle ouvre son propre atelier en 2007, où elle crée et réalise des costumes pour divers théâtre, comédies musicales, danse et expositions. Elle est nommée responsable adjointe du service costumes de l’Opéra de Lausanne de 2009, puis responsable du service costumes en 2016. De 2012 à 2016, elle est également responsable des costumes pour Avenches Opéra ; elle y travaille comme assistante du costumier pour la production de Carmen, en 2014, et signe sa première création de costumes d’opéra en 2015 pour Il barbiere di Siviglia.
À l’Opéra de Lausanne : elle crée les costumes de La Belle de Cadix (Route Lyrique 2016), Les Zoocrates (2017) et Les chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019).