Grand prix de Rome, plus jeune membre de l’Institut, professeur de composition au Conservatoire de Paris (où il forme Chausson, Pierné et Schmitt), Jules Massenet demeure aux yeux de l’histoire un habile créateur de mélodies qui plaisent au public. Peu motivé à révolutionner son art, il signe une vingtaine d’opéras qui se ressemblent passablement – mais comme ceux-ci sonnent magnifiquement bien, personne ne va s’en plaindre ! On cite volontiers Manon et Werther, mais on ne saurait oublier Thaïs (et sa sublime Méditation chère aux violonistes), ainsi qu’une Cendrillon dont le caractère naturellement féerique épouse idéalement sa plume généreuse et… délicieusement sucrée. Composé entre 1894 et 1895 sur un livret d’Henri Cain inspiré du conte de Charles Perrault, il est créé le 24 mai 1899 à l’Opéra-Comique et connaît des débuts fulgurants, avec pas moins de cinquante représentations au cours de la seule première saison. C’est un fait : Massenet est là au zénith de sa carrière.
Première représentation le 24 mai 1899 à l’Opéra Comique, Paris
Éditions Heugel & Cie représentées par Atlantis Musikbuch-Verlag AG, Zürich
Née en Arménie, Ruzan Mantashyan étudie le piano dès l’âge de sept ans au Conservatoire Komitas d’Erevan. Quelques années plus tard, elle commence des études de chant dans cette même institution auprès de Valey Harutyunov. Elle se perfectionne ensuite à l’Accademia di Belcanto de Mirella Freni à Modène, puis auprès de M. Hedwig Fassbender au Conservatoire de Francfort, où elle obtient son master en 2014. Elle intègre ensuite pour deux ans l’Atelier lyrique de l’Opéra de Paris. Finaliste du Concours Francisco Viñas de Barcelone, elle décroche le prix spécial de la compétition. Elle remporte le Concours Toti dal Monte pour Musetta (La bohème) et interprète ce rôle à Trévise, Bolzano, Fermo et Ferrara. Ses engagements lui permettent de chanter Susanna (Le nozze di Figaro) à Modène, Servilia (La clemenza di Tito) à Reggio Emilia, Echo (Ariadne auf Naxos) au Konzerthaus de Berlin, à l’Opéra Bastille et au Festival de Glyndebourne, L’Enfant (L’Enfant et les sortilèges) à la Komische Oper de Berlin, Fiordiligi (Così fan tutte) à Paris-Creteil, à Lille, à la Staatsoper de Munich et à Séoul, Micaëla (Carmen) à Montpellier et à Hambourg, Xenia (Boris Godounov) à l’Opéra de Paris. Elle se fait particulièrement remarquer en Mimi (La bohème) et Marguerite (Faust) à Genève. On a aussi pu l’entendre dans Tatiana (Eugène Onéguine) à la Staatsoper de Hambourg, Cleofide (Poro, Redell’Indie de Hændel) à la Komische Oper, Mimi à la Bayerische Staatsoper de Munich, Fiordiligi et Mimi à Zurich. Elle a par ailleurs chanté au Festival de Peralada en duo avec Juan Diego Flórez. Parmi ses engagements récents, elle a chanté Natacha Rostova (Guerre et Paix) à Genève, Tatiana à Liège, Fiordiligi à Zurich, Tatiana et Alice Ford (Falstaff) à la Komische Oper, et Rachel (La Juive) au Grand Théâtre de Genève. Parmi ses rôles pour la saison 2022/23 et les suivantes : Tatiana à Hambourg, à la Wiener Staatsoper et à la Komische Oper, Donna Elvira (Don Giovanni) à Glyndebourne et Zurich, Mimi à Covent Garden et à Tokyo, Tatiana à la Wiener Staatsoper et à la Komische Oper, Donna Elvira à Zurich…
Après des études de chant en maîtrise, au CRR de Paris, puis au CNSM de Paris (classe d’Yves Sotin), Ambroisine Bré remporte plusieurs distinctions en 2017: quatre prix lors des «Mozart de l’Opéra» au Théâtre des Champs-Élysées, le grand prix duo chant-piano du Concours Nadia & Lili Boulanger avec la pianiste Qiaochu Li ; elle est également révélation classique de l’Adami et lauréate de la Fondation Royaumont. En 2019, elle est nommée dans la catégorie des révélations aux Victoires de la musique classique. Sa carrière prend son essor sous les baguettes de Christophe Rousset, Marc Minkowski, Laurence Equilbey, Hervé Niquet, Eivind Gullberg Jensen, Vincent Dumestre, Leonardo García Alarcón, ou encore Thomas Hengelbrock. On peut l’entendre sur plusieurs grandes scènes européennes – Wiener Staatsoper, Theater an der Wien, Théâtre national de Prague, Philharmonie du Luxembourg, Staatsoper de Berlin, Opéra de Lille, Opéra de Bordeaux, Opéra national du Rhin, La Monnaie de Bruxelles, Festival de La Chaise- Dieu, Festival de Beaune… – dans des rôles tels que Lazuli (L’Etoile de Chabrier), Cherubino (Le nozze di Figaro), Zerlina (Don Giovanni), Sesto (La clemenza di Tito), Dorabella (Così fan tutte), Flora (La traviata), Mercédès (Carmen), La Mère, La Libellule et La Tasse Chinoise (L’Enfant et les sortilèges), ou Urbain (Les Huguenots). En 2022/23, on peut l’entendre dans Mallika (Lakmé) à l’Opéra-Comique, La Petite Messe solennelle de Rossini aux Invalides, Dorothée (Cendrillon) à l’Opéra de Limoges, Virtu et Ottavia (L’incoronazione di Poppea) à l’Opéra royal de Versailles (production du Festival d’Aix-en-Provence) et le rôle-titre d’Andromaque de Grétry à l’Opéra de Saint-Etienne. Début 2022, elle publie son premier disque solo de mélodies et d’airs d’opéras, avec la nouvelle génération d’artistes français et enregistre Climène (Egisto) avec Le Poème harmonique et Vincent Dumestre et Galathée (Acis et Galathée de Lully) avec Les Talens Lyriques et Christophe Rousset.
Corinna Niemeyer a été nommée directrice musicale de l’Orchestre de Chambre du Luxembourg en septembre 2020. Son enthousiasme pour présenter la musique sous des formes innovantes se reflète dans ses activités, qui embrassent tout le spectre stylistique de la direction d’ensembles jouant sur instruments d’époque à la présentation de créations mondiales, en passant par l’opéra, les projets interdisciplinaires et le grand répertoire symphonique. Sa créativité à fleur de peau et son envie contagieuse de partager sa passion font mouche auprès du public. S’affirmant avec toujours plus de force sur la scène lyrique, elle a entamé la saison en dirigeant à Covent Garden la première britannique de Picture a day like this de George Benjamin. Cet événement faisait suite à ses débuts dans la fosse du Linbury Theatre à l’automne 2022 dans la nouvelle production d’Oliver Mear du Rape of Lucretia de Britten, coproduite avec Britten Pears Arts. La saison 2023/24 la verra diriger The Fairy Queen de Purcell à Saint-Gall. Sa soif d’innovation se reflète dans les programmes qu’elle dirige à la tête de l’Orchestre de Chambre du Luxembourg, avec à l’affiche cette saison des pages de Haydn, Mozart, Berlioz (Les Nuits d’été avec Ian Bostridge) et Ligeti (Mysteries of the Macabre). Sur la scène orchestrale, on a pu (ou pourra) l’entendre à la tête de l’Orchestre de Paris, le Royal Philharmonic de Liverpool, l’Orchestre national d’Île-de-France, le MDR Sinfonieorchester, la Philharmonie de Heidelberg, l’Orchestre Beethoven de Bonn, ou encore l’Orchestre symphonique de Ténérife. Elle conduit également régulièrement Les Siècles et l’Ensemble Modern. Elle a fait ses débuts en 2022 à l’Opéra de Lille dans L’Enfant et les sortilèges de Ravel à la tête des Siècles. Elle a également dirigé Le nozze di Figaro à l’Opéra de Cologne, Le Comte Ory à l’Opéra de Metz et, dans la même soirée au Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg, l’opéra en un acte de Viktor Ullmann Der Kaiser von Atlantis et la création mondiale de En vertu de… d’Eugene Birman, consacré à la Convention européenne des droits de l’homme.
David Hermann a étudié à la Hochschule für Musik Hanns Eisler de Berlin et a été l’assistant de Hans Neuenfels. En 2000, il a remporté le Concours international de mise en scène et de scénographie de Graz. En 2018, sa trilogie Krenek à l’Opéra de Francfort lui a valu le prix de la redécouverte et celui de «Best Director» lors des International Opera Awards de Londres. Parmi ses récentes mises en scène, on citera la création mondiale de Dogville de Gordon Kampe à l’Aalto Theater de Essen, Die Frau ohne Schatten et Das Lied von der Erde à l’Opéra de Stuttgart, Tannhäuser à l’Opéra de Lyon, Fidelio à la Deutsche Oper de Berlin, Falstaff au Staatstheater de Nuremberg et à l’Opéra de Montpellier, Così fan tutte à l’Opéra du Rhin, Lohengrin au Staatstheater de Nuremberg, I Capuleti e i Montecchi au Theater Bern, un mélange d’œuvres courtes de Frank Martin et de Schönberg baptisé «Warten Auf Heute» à l’Opéra de Francfort, Cendrillon de Massenet à l’Opéra de Lorraine et au Theater Klagenfurt, ainsi que la création mondiale de ‘Tis Pity She’s a Whore d’Anno Schreier à la Deutsche Oper am Rhein. David Hermann signe en outre les mises en scène d’Ascanio in Alba aux Salzburger Festspiele, Médée, Orfeo, Il combattimento di Tancredi e Clorinda, Il ritorno d’Ulisse in patria, L’Heure espagnole et La vida breve à l’Opéra de Francfort, Jeanne d’Arc au bûcher, La bohème et La Dame de pique au Theater Basel, Les Troyens et Boris Godounov au Staatstheater de Karlsruhe, Falstaff, Le nozze di Figaro et Eugène Onéguine au Theater Luzern, Macbeth à l’Aalto Theater de Essen, Pnima de Chaya Czernowin au Festival de Lucerne, Rigoletto à la Deutsche Oper am Rhein, Die Zauberflöte à l’Opéra des Flandres, Il turco in Italia à l’Opéra d’Amsterdam, Iolanta à l’Opéra de Lorraine et La página en blanco de Pilar Jurado au Teatro Real de Madrid. Parmi les temps forts de sa saison 2023/24, il réalisera de nouvelles productions de Parsifal au Staatstheater de Nuremberg et de Così fan tutte au Musiktheater im Revier de Gelsenkirchen, ainsi que d’une création mondiale dans le cadre des Schwetzinger Festspiele.
À l’Opéra Lausanne: Die lustigen Weiber von Windsor (2014) et Ariadne auf Naxos (2019).
Après des études au CNSM de Paris dans la classe de Jane Berbié puis à l’Ecole d’art lyrique de l’Opéra de Paris, Doris Lamprecht impose rapidement sa présence scénique et vocale dans un très vaste répertoire. Aussi à l’aise en italien et en français qu’en allemand, elle s’est faite avec succès l’interprète de Verdi (Rigoletto à Strasbourg, La traviata à Orange), d’Offenbach (Les Brigands à l’Opéra Bastille, La Belle Hélène à Zurich sous la direction de Nikolaus Harnoncourt, La Périchole à Marseille, La Vie parisienne à Tours), de Mozart (Die Zauberflöte à Aix-en-Provence, Lyon et Orange), de Berg (Lulu à Metz). De nombreux rôles jalonnent son parcours: La Sorcière (Hänsel und Gretel), Junon (Platée) et Brigitta (Die tote Stadt) à l’Opéra de Paris, Dame Marthe (Faust) à Amsterdam et Paris, Gertrude (Hamlet), Marcellina (Le Nozze di Figaro), Larina (Eugène Onéguine) à Strasbourg, Genève, Nice et Munich, Madame de Croissy (Dialogues des Carmélites) à Nantes et Angers, Madame de la Haltière (Cendrillon) au Liceu de Barcelona, à Nancy et à la Komische Oper de Berlin, Madame Pichard et Sœur Opportune (Les Mousquetaires au couvent) à l’Opéra-Comique, Hedwige (Guillaume Tell) à Genève, L’Opinion publique (Orphée aux Enfers) à Nancy et Montpellier, Jacqueline (Le Médecin malgré lui) à Genève, Mrs Tschang (Der Kreidekreis de Klabund) à l’Opéra de Lyon, la Comtesse Stasa Kokozow (Der Graf von Luxemburg de Lehár) à Düsseldorf, Larina (Eugène Onéguine) à l’Opéra de Strasbourg et à Marseille, Mary (Der fliegende Holländer) à Nantes, Angers et Rennes, la Comtesse de Coigny (Andrea Chénier) à Toulon, Kabanicha (Katja Kabanova) à la Komische Oper de Berlin et la Marquise de Berkenfield (La Fille du régiment) au Théâtre des Champs-Élysées, Zia (Il trittico) à Karlsruhe. Parmi ses projets pour la saison 2023/24 et les suivantes: La Marquise (Les Brigands) à l’Opéra de Paris et Mamma Lucia (Cavalleria rusticana) à Saint-Étienne.
Diplômé de la Royal Academy de Londres, après avoir débuté avec succès sa carrière dans les rôles mozartiens (Figaro, Don Giovanni, Don Alfonso) et rossiniens (Selim, Mustafa, Alidoro), l’évolution de sa voix amène Nicolas Cavallier à interpréter un répertoire plus large (Méphistophélès de Faust, Don Quichotte, Nilakhanta de Lakmé, les quatre Diables des Contes d’Hoffmann, Frères Laurent de Roméo et Juliette, Arkel de Pelléas et Mélisande, le Marquis de la Force des Dialogues des Carmélites, Philippe II de Don Carlos, Zaccaria de Nabucco, Scarpia de Tosca, le Hollandais du Fliegende Höllander, Henrich der Vogel de Lohengrin, Orest d’Elektra…) Engagé sur de nombreuses scènes nationales et internationales, il collabore avec des chefs tels que Michel Plasson, Myung-Whun Chung, Armin Jordan, Marc Minkowski, Evelino Pido, Alberto Zedda, Emmanuel Krivine, Philippe Jordan, Colin Davis, John Eliot Gardiner et Pinchas Steinberg, ainsi que les metteurs en scène Wajdi Mouawad, Stanislas Nordey, Olivier Py, Robert Wilson, David Hermann et Johannes Erath. Récemment, on a pu le voir en Don Inigo Gomez dans L’Heure espagnole avec le London Symphonic Orchestra et François-Xavier Roth à Londres, les quatre Diables (Les Contes d’Hoffmann) et le rôle-titre du Démon de Rubinstein à l’Opéra de Bordeaux, le rôle-titre de Don Quichotte à Tours, Walter Furst (Guillaume Tell) et Le Grand Prêtre (Samson et Dalila) aux Chorégies d’Orange, Le Sacristain (Tosca), Don Balthazar (Le Soulier de Satin), Phorbas et Le Veilleur (Œdipe) à l’Opéra de Paris, le Marquis de la Force (Dialogues des Carmélites) au Théâtre des Champs-Élysées, à Caen, Bologne et dernièrement à l’Opéra de Zurich, Don Alfonso (Così fan tutte) à l’Opéra national du Rhin, Saint-Bris (Les Huguenots) à La Monnaie de Bruxelles, et Narbal (Les Troyens) à l’Opéra de Cologne, Le Grand Prêtre (Samson et Dalila) aux Chorégies d’Orange et en Avignon, Le Hollandais à Massy et Méphistophélès à Saint-Étienne, Reims, Limoges et Vichy, Don Inigo Gomez dans L’Heure espagnole à Londres (avec le London Symphony et François-Xavier Roth) et à l’Opéra-Comique (sous la direction de Louis Langrée).
À l’Opéra de Lausanne: My Fair Lady (2022) et Orphée aux Enfers (2023).
Anne Sophie Petit est titulaire d’un master de soliste de la Haute école de musique de Lausanne, dans la classe de Stephan MacLeod. Jeune talent de l’Académie Philippe Jaroussky en 2019/20, elle est également lauréate de la Fondation Royaumont, membre du Studio de l’Opéra de Lyon (2020/21) et remporte le Concours Mahler de Genève en 2020, en duo avec le pianiste Marcell Vigh. Elle fait ses débuts sur scène à l’Opéra de Lausanne en 2017 dans le rôle de Musetta (La bohème). On a pu l’entendre sur des scènes telles que l’Opéra de Rouen, le Théâtre des Champs-Élysées et le Concertgebouw d’Amsterdam, où elle a fait ses débuts en Reine de la Nuit. Elle a collaboré avec des ensembles tels que Gli Angeli Genève, Les Ambassadeurs – La Grande Écurie, Le Concert de la Loge, l’Orchestre du XVIIIe Siècle et l’Ensemble Correspondances.
À l’Opéra de Lausanne: La bohème (2017), Cendrillon (2018), Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019) et Pinocchio (2023).
Aurélie Brémond a obtenu son master à la Haute école de musique de Lausanne auprès de Jeanne-Michèle Charbonnet en juin 2022. Elle est lauréate de plusieurs concours internationaux : le Concours international de Mâcon-Symphonies d’automne, le Concours international de Béziers, ainsi que le Concours Leopold Bellan. Sur scène, elle a déjà interprété: Philomèle dans Le Roi l’a dit de Delibes et la Princesse Laoula dans L’Étoile de Chabrier à l’Opéra d’Avignon, Despina dans Così fan tutte de Mozart à l’Opéra de Lausanne et au Nouvel Opéra de Fribourg, et Giannetta dans L’elisir d’amore de Donizetti à l’Opéra de Lausanne.
À l’Opéra de Lausanne: L’elisir d’amore (2022), My Fair Lady (2022) et Cendrillon de Pauline Viardot (2023).
La mezzo-soprano Julia Deit-Ferrand se forme à la Haute école de musique de Lausanne, où elle est titulaire d’un master de soliste obtenu auprès de Jeanne-Michèle Charbonnet et d’un master en interprétation auprès d’Hiroko Kawamichi. Sur scène, elle interprète au Grand Théâtre de Genève le rôle-titre de La Cenerentola dans une adaptation française, la Mezzo dans Der goldene Drache de Péter Eötvös, Bianca dans la création jeune public Rosa Bianca sur une musique de Donizetti. Elle incarne Cherubino (Le nozze di Figaro) sous le direction de Leonardo García Alarcón et, au Nouvel Opéra Fribourg, Berta (Il barbiere di Siviglia), Le Nain Chouquette et Un Animal (Blanche-Neige de Marius-Felix Lange), ainsi que Chérubin (Sholololo !). Dans le répertoire de la comédie musicale, elle incarne Sally Bowles dans Cabaret, Fantine dans Les Misérables et Hattie dans Kiss Me, Kate. Elle met la création contemporaine et les formes artistiques performatives au centre de sa recherche, et pratique le sassy, un style né des danses urbaines auprès de la chorégraphe lausannoise Daya Jones. Elle créée Laissez durer la nuit, un projet autour de chants traditionnels turcs et grecs et de pièces baroques. Elle se produit à L’Arsenic de Lausanne dans la performance L’Apocalypse de Louis Bonard, sur une musique de Nicholas Stücklin. Elle remporte le prix jeune public et le prix de la meilleure interprétation contemporaine au concours Kat- tenburg et est lauréate de la Fondation Fritz Bach. Elle obtient le 3e prix au Concours international Léopold Bellan à Paris et est finaliste en Suisse du concours Voix Nouvelles en 2018. Elle est diplômée d’un master en sociologie à l’Université Sorbonne Nouvelle (Paris III). Cette saison, elle vient de faire ses débuts à l’Opéra du Rhin dans Don Giovanni’s Inferno de Simon Steen- Andersen (création mondiale), dans le cadre du festival Musica, et à l’Opéra d’Avignon dans Die Zauberflöte (Papagena). En projet : le rôle-titre de Lotario de Haendel, Cherubino et un premier rôle dans une création mondiale.
À l’Opéra de Lausanne : Le Domino noir (2023)
Après des masters d’écriture musicale et de musicologie à Genève, Benoît Capt se forme au chant à la HMT Mendelssohn de Leipzig (masters de concert), puis à l’HEMU de Lausanne avec Gary Magby (master de soliste). Lauréat de plusieurs concours internationaux (Lyon, Dortmund, Weiden, Marmande, Toulouse), il reçoit en 2008 le Prix du Cercle des Amis de l’OSR. Depuis une vingtaine d’années, il se produit à l’opéra et au concert dans un répertoire allant du baroque à la musique contemporaine, sous la direction de chefs tels que Theodor Guschlbauer, Stefano Ranzani, Hervé Niquet, Arie van Beek, Frank Beermann, Roberto Rizzi-Brignoli, Leonardo Garcia-Alarcon, Jean-Yves Ossonce ou Diego Fasiolis. En récital, il a pour partenaires des pianistes comme Phillip Moll, Eric Schneider, Alexis Golovine ou Michel Dalberto.
À l’Opéra de Lausanne : The Telephone (2006), Carmen (2008), L’Enfant et les Sortilèges (2010), Pimpinone (2010), Die Zauberflöte (2010 et 2015), Die Lustigen Weiber (2014), Le Petit Prince (2015), Faust (2016), La Bohème (2017), Simon Boccanegra (2018) et Le petit Chaperon rouge (2021).
Né sur l’île de La Réunion, Aslam Safla y étudie le violon dès l’âge de six ans et commence à chanter de la variété à seize. En 2010, il s’installe à Tours
et commence une carrière professionnelle en tant que chanteur au sein de groupes de musique folk américaine, country et bluegrass, ainsi que dans un cirque. En 2016, il est initié au chant lyrique et entre au Conservatoire de Cergy-Pontoise dans la classe de Jean-François Rouchon. Il décide ensuite de se professionnaliser dans le monde de l’opéra. Il consacre son temps à gagner de l’expérience dans cette pratique, grâce à des ateliers lyriques, académies d’été, masterclasses. En janvier 2020, il remporte le 1er prix du concours Voix des Outre-mer et intègre la classe de Leontina Vaduva en septembre 2020 au sein de la Haute école de musique de Lausanne.
À l’Opéra de Lausanne : L’Auberge du Cheval-Blanc (2021), Werther (2022), L’elisir d’amore (2022), My Fair Lady (2022), Le Domino noir (2023) et Orphée aux Enfers (2023)
Après une licence en musicologie à l’Université de Saint-Étienne, Aurélien Reymond-Moret suit les master classes de chant de Françoise Pollet. Il intègre les chœurs de plusieurs opéras et chante au sein d’ensembles professionnels. Sur scène, il incarne le roi Ouf 1er dans L’Étoile de Chabrier, Pâris dans La belle Hélène, Nanki-Poo dans Le Mikado de Gilbert et Sullivan, Pinkerton dans Madama Butterfly, le messager dans Aida, le prêtre et l’homme d’armes dans Die Zauberflöte, Alfred dans Die Fledermaus, Tybalt dans Roméo et Juliette, le duc de Mantoue dans Les Brigands, Alfredo dans La traviata et Le Veilleur de nuit dans La None sanglante de Gounod.
À l’Opéra de Lausanne : Pan y toros (2009), La Fille de Madame Angot (2010), Rinaldo (2011), L’Aiglon (2013), Manon (2014), Amahl et les visiteurs du soir (2017), La donna del lago (2018), Anna Bolena (2019) et Ariadne auf Naxos (2019).
Né au Liban, Mohamed poursuit ses études musicales en Suisse aux Hautes écoles de musique de Genève et de Lausanne auprès de Marcin Habela et Stephan MacLeod. À l’Opéra de Lausanne, il fait ses débuts en tant que Ramirez dans La Belle de Cadix de Francis Lopez. Parmi les rôles qu’il joue sur scène : le Comte Almaviva dans Le nozze di Figaro de Mozart, Belcore dans L’elisir d’amore de Donizetti, ainsi que divers rôles dans des créations d’opéras contemporains.
À l’Opéra de Lausanne : La Belle de Cadix (2016), La bohème (2017), Les Contes d’Hoffmann (2019), Doña Francisquita (2020) et Davel (2023)
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Né à Innsbruck, Paul Zoller travaille d’abord comme architecte, après des études à la Hochschule für angewandte Kunst de Vienne, à l’Université du Michigan et à la Hochschule der Künste de Berlin. Lauréat de nombreux prix, il crée le groupe d’architectes « the poor boys entreprise ». Il bifurque ensuite vers la mise en scène, qu’il étudie auprès d’Erich Wonder à l’Akademie der bildenden Künste de Vienne. Il collabore dès lors avec de nombreux metteurs en scène – Andreas Homoki, Lorenzo Fioroni, Vera Nermirovna, Philipp Himmelmann, Thilo Reinhardt, David Hermann, Jetzke Mijensken, Julia Hölscher, ainsi que les chorégraphes Mario Schroeder et Helene Blackburn – et s’illustre sur les scènes de la Deutsche Oper et de la Komische Oper de Berlin, de l’Opernhaus de Zurich, du Festival d’Aix-en-Provence, du BAM de New York, du Festival d’Edimbourg, de l’Opéra-Comique de Paris, de la Semperoper de Dresde, de la Staatsoper de Hambourg, de l’Opéra royal de Copenhague, de l’Opéra de Cologne, de l’Oper am Rhein de Düsseldorf, du Theater Basel, de l’Opéra de Graz, du Residenztheater de Munich, de l’Opéra national de Lorraine, de l’Opéra de Lausanne, de l’Aalto-Theater d’Essen, de l’Opernhaus de Dortmund, du Luzerner Theater et du Hebbeltheater de Berlin. À côté de son activité de metteur en scène, il s’illustre dans le champs de la performance et des installations. Il a été nommé à deux reprises pour le Faustpreis (2012 et 2014). En 2024, il reçoit le prix Opera ! Award du meilleur scénographe.
À l’Opéra Lausanne : Ariadne aus Naxos (2019).
Après sa formation de costumier à la Hochschule der Künste de Berlin, Axel Aust a effectué plusieurs assistanats au Berliner Ensemble (direction artistique de Claus Peymann) et à la Schaubühne (direction artis-tique de Thomas Ostermeier). Ses premières créations per sonnelles ont été présentées aux Sophiensäle de Berlin, au Nationaltheater de Weimar – notamment pour Achim Freyer (La Damnation de Faust de Berlioz) –, à l’Opéra de Varsovie et à l’Opéra de Los Angeles. Depuis sa collaboration avec Alain Ollivier (Les Félins m’aiment bien d’Olivia Rosen- thal au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis), il fait la navette entre l’Allemagne et la France, où il collabore régulièrement avec les metteurs en scène et scénographes suivants: Laurent Gutmann (entre autres sur Plateau S de Oriza Hirata au Théâtre national de Strasbourg), Gloria Paris (Les Amoureux de Carlo Goldoni et C’est pas pour me vanter d’après Eugène Labiche au Théâtre du Nord à Lille), Pierre Guillois (entre autres sur La Botte secrète de Claude Terrasse au Théâtre de l’Athénée-Louis Jouvet à Paris), Dominique Pitoiset (entre autres sur Orphée et Eurydice de Gluck à l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris et Salomé à l’Opéra de Bordeaux), Richard Brunel (Le nozze di Figaro au Festival d’Aix-en-Provence et La traviata au Stadttheater de Klagenfurt), David Hermann (Cendrillon de Massenet à l’Opéra de Nancy) et Cesare Lievi (Elektra au Stadttheater de Klagenfurt). À l’Opéra de Berne, il a créé les costumes de Don Carlos et I Capuleti e i Montecchi pendant la saison 2021/22 et ceux de Sycorax, Guillaume Tell et Next to normal durant la saison 2022/23. Au cours de la saison 2023/24, il créera les costumes de La Cage aux folles aux Bühnen Bern.
Avec plus de 200 productions à son actif, Fabrice Kebour est reconnu comme l’un des créateurs lumière les plus prolifiques de sa génération. Sa carrière débute à New York, où il signe très tôt ses propres éclairages. Premiers pas, premiers succès : il remporte le concours de la United Scenic Artist, avec à la clé l’opportunité d’assister pendant deux ans les créateurs lumière les plus réputés des États-Unis. Les vingt dernières années marquent la consécration de son travail. Il éclaire les mises en scène de Giorgio Barberio Corsetti à la Comédie Française pour Il cappello di paglia di Firenze, à la Scala de Milan pour Macbeth et Turandot, ainsi qu’au Mariinsky pour Don Carlo. Il réalise également les lumières de David Pountney depuis de nombreuses années, notamment pour La forza del destino à la Wiener Staatsoper, Die Zauberflöte à Bregenz ou encore la création mondiale de Philip Glass Spuren der Verirrten inaugurant la nouvelle maison d’opéra de Linz. Il signe enfin les éclairages de la création mondiale de Bérénice ainsi que de La bohème mis en scène par Claus Guth à l’Opéra de Paris. Parmi ses dernières créations, notons : Il viaggio, Dante de Pascal Dusapin dans une mise en scène de Claus Guth pour le Festival d’Aix-en-Provence, ainsi que Il trittico de Puccini mis en scène par Christof Loy pour le Festival de Salzbourg.
À l’Opéra de Lausanne : Il barbiere di Siviglia (2009 / 2014), L’elisir d’amore (2012), Le petit Prince (2014), Die Lustige Weiber von Windsor (2014), Die Fledermaus (2018) et Ariadne auf Naxos (2019).
Jean-Philippe Guilois entre à l’École nationale de l’Opéra de Paris en 1997 puis rejoint l’École Rudra Béjart, avec laquelle il participe à plusieurs spectacles et tournées internationales. Il fait sa première expérience professionnelle au sein de la Compagnie Buissonnière dans Parce que je t’aime, présenté au Théâtre de Vidy-Lausanne. Tout en multipliant les contrats en tant que danseur, il est introduit au monde de l’opéra comme régisseur, puis sera assistant à la mise en scène pour La bohème, Nabucco, Carmen et Madama Butterfly au Festival Avenches Opéra, L’Aiglon et La traviata à l’Opéra de Marseille, Armide et Cendrillon à l’Opéra de Nancy, Falstaff à l’Opéra de Montpellier, de My Fair Lady à l’Opéra de Marseille, d’Un ballo in maschera à l’Opéra de Nancy et de Tannhäuser à l’Opéra national de Lyon. Il se consacre actuellement à la création de chorégraphies, pièces de théâtre et mises en scène.
À l’Opéra de Lausanne : Alcina (2011), My Fair Lady (2015), La Vie parisienne (2016), Don Giovanni (2017), Così fan tutte (2018), Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), L’Auberge du Cheval-Blanc (2021) et Dédé (Route Lyrique 2021), My Fair Lady (2022) et Davel (2023).