Un franc succès que la Haute école de musique de Lausanne (HEMU) espère à nouveau rencontrer en cette année 2019. C’est à la mémoire de Claire et Willy Kattenburg, grands amis des arts et amoureux de la musique, que ce concours de chant lyrique poursuit son chemin, en faveur des talents de l’HEMU et de ses alumni. Sous la baguette du chef américain John Fiore, l’orchestre de l’HEMU accompagnera à nouveau les candidats en finale. Les 5 finalistes disposeront de 20 minutes pour convaincre le jury et le public avec deux airs d’opéra d’époques différentes. Le palmarès de cette seconde édition sera connu le soir même, après plus d’un mois d’intenses émotions vécues par les candidats que le public aura déjà l’occasion de découvrir en demi-finale les 27 et 28 septembre 2019 au BCV Concert Hall (Flon).
Lauréats 2017
Au terme de la finale du Concours Kattenburg, organisée pour la première fois le 5 octobre 2017 à l’Opéra de Lausanne, la mezzo-soprano suisse Marina Viotti, titulaire d’un master de soliste de l’HEMU, s’est vu décerner le 1er prix. Les 2e et 3e prix ont été remis à la soprano belgo-indienne Turiya Haudenhuyse et à la soprano française Laurène Paternò.
Le baryton suisse étudie à la Haute Ecole de Musique de Lausanne dans la classe de Frédéric Gindraux, avant de déménager à Londres pour y travailler avec Prof. Rudolf Piernay à la Guildhall School of Music and Drama, où il obtient un Artist Diploma avec distinction. Il travaille également avec Dame Felicity Lott, François Le Roux, Eugene Asti ou Graham Johnson, qu’il assiste notamment pour son dernier ouvrage sur la vie de Francis Poulenc, « Poulenc: The Life in the Songs », paru aux éditions Liveright. Il chante plusieurs rôles pour l’Opéra de Lausanne, dont le rôle-titre de l’opérette Dédé de Christiné, Melchior dans Amahl et les Visiteurs du Soir de Menotti, Maximilian dans Candide de Bernstein ou encore Urbain dans la Vie Parisienne d’Offenbach. et y crée des récitals pour enfants ainsi qu’un workshop durant les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lausanne en 2020. On l’y entend également chanter le Berliner Requiem de Weill lors du concert exceptionnel du choeur de l’Opéra. Il travaille pour le LSO (London Symphony Orchestra) à plusieurs reprises (Journée découverte autour de la musique de Michael Tippett, soliste pour la Nelson Messe de Haydn ou curateur d’un récital dans la série « Futur: les voix musicales de notre temps »), la BBC (« Immersion dans la musique de Detlev Glanert ») ou le Wigmore Hall (groupes d’études autour de la musique vocale de Schumann, de Ravel, un récital de musique contemporaine et un récital de mélodies françaises). Il fait partie du French Song Exchange entre le Wigmore Hall et la Salle Cortot à Paris, où il a la chance de faire ses débuts en 2019 et de revenir régulièrement s’y produire. Le chanteur, artiste de la fondation Samling, reçoit le titre d’ambassadeur de la mélodie par le festival Oxford Lieder pour l’année 2020. Il entre dans le placement de concerts du Pour-cent culturel Migros, dont il est également boursier, ainsi que des fondations Friedl-Wald et Colette Mosetti. Il participe à la finale du prestigieux concours Kathleen Ferrier de Londres et est également finaliste du Young Classical Artist Trust en 2022. Il remporte l’English Song Prize en 2020, le deuxième prix et le prix du public au concours Kattenburg en 2019, le troisième prix et tous les prix spéciaux de l’édition 2022 ainsi que le deuxième prix au Somerset Song Prize. Ses engagements futurs comprennent le SongStudio 2023 au Carnegie Hall de New York avec Renée Fleming, une série de récital en Angleterre et au Canada avec le pianiste Cole Knutson pour le festival Oxford Lieder notamment, le rôle de Maximilian dans Candide de Bernstein à l’Opéra de Lausanne, ainsi que la reprise de My fair Lady.
À l’Opéra de Lausanne: My fair Lady (2015), La Belle de Cadix (Route Lyrique 2016), L’Orfeo (2016), La vie parisienne (2016), Amahl et les visiteurs du soir (2017), Les chevaliers de la table ronde (Route Lyrique 2019), Dédé (Route Lyrique 2021) et Candide (2022).
Cécile Houillon est diplômée d’un Master en Interprétation musicale à l’HEMU auprès de Brigitte Balleys et d’une licence en Socio-économie des territoires de l’Université de Sciences Economiques d’Aix-en-Provence. Elle interprète de nombreux rôles tels que la Princesse dans Le Chat Botté de Cui, Miss Jessel dans Turn of the Screw de Britten, Ulana dans Manru de Paderewski, ainsi que la Première Dame dans La Flûte enchantée de Mozart.
En 2016, elle participe à l’émission radiophonique « Des Masters sur les Ondes » en direct sur RTS-Espace 2 où elle chante des extraits de L’Ombra de Bottacchiari avant d’incarner le rôle-titre du même opéra à Bienne puis, avec orchestre, à l’occasion du festival Va Jouer Dehors! à Cheverny, en France. Elle interprète les Rückertlieder de Mahler avec orchestre au Konzerthaus de Berlin et elle fait la clôture du festival Les ArtScènes de Nantes. Elle est finaliste du Concours International de Chant de Mâcon, en France, de Città di Magenta en Italie, ainsi que de la sélection de l’Opera Studio à Rome. Enfin, elle reçoit le Prix jeune public lors de la première édition du Concours Kattenburg en 2017.
Le ténor français Jean Miannay étudie le chant à Lausanne auprès de Brigitte Balleys, ainsi qu’à Berlin dans la classe de Scot Weir. Il se distingue dès 2018 lors du 4e Concours Raymond Duffaut, où il remporte le grand prix. Suite à cela il décroche différentes distinctions au Concours de Clermont-Ferrand, au Concours Kattenburg, ainsi qu’au 2e Concours international de musique de Vienne. Sa voix de jeune lyrique l’amène à interpréter des rôles comme Tamino (Die Zauberflöte), Ferrando (Così fan tutte), Beppe (Pagliacci), Nemorino (L’elisir d’amore), Alfredo (La traviata), Vincent (Mireille), ou encore Des Grieux (Manon). En 2018, il fait ses premiers pas à l’Opéra de Lausanne, où il se produit régulièrement par la suite. Il chante en France aux opéras de Massy, d’Avignon et de Clermont-Ferrand, ainsi qu’aux Chorégies d’Orange pour la quatrième année consécutive. En 2022, il fait ses débuts en Allemagne au Theater Magdeburg dans une production d’Orpheus in der Unterwelt. De nature curieuse, il s’épanouit également dans la création contemporaine ainsi qu’en musique de chambre. Il chante notamment Les Illuminations et la Sérénade pour cor et ténor de Benjamin Britten, le Journal d’un disparu de Janáček et la Dichterliebe de Schumann. Il est attendu cet été en Remendado (Carmen) aux Chorégies d’Orange et intègre l’Opéra Studio du Rhin pour la saison 2023/24.
À l’Opéra de Lausanne: Cendrillon de Pauline Viardot (2018), Les Contes d’Hoffmann (2019), Rinaldo (2020), L’Auberge du Cheval-Blanc (2021), Semiramide, Eugène Onéguine et L’elisir d’amore (2022).
Après une licence d’italien, Laurène Paternò intègre la Haute école de musique de Lausanne en bachelor et y obtient un master de soliste en 2019. Dans ce cadre, elle participe à une création musicale suisse donnée à Rio de Janeiro à l’occasion des Jeux olympiques de 2016. Elle interprète en outre les rôles de Blanche de la Force (Dialogues des Carmélites) et de Susanna (Le nozze di Figaro). Elle fait ensuite ses débuts en tant que Serpina (La serva padrona) dans une production de l’Opéra de Lausanne donnée au Bhoutan en 2018. Elle se produit au Nouvel Opéra de Fribourg en campant les rôles de Sofiya, Yelena et un agent du KGB dans Laïka, le chien dans l’espace de Russell Hepplewhite. En 2020, elle fait partie de la programmation de l’Opéra Comique de Paris pour une reprise de Laïka, le chien dans l’espace. Elle est aussi Fille-Fleur dans Parsifal au Grand Théâtre de Genève en 2021, et Mélusine dans une reprise des Chevaliers de la Table ronde à l’Opéra Grand Avignon. Elle a fait ses débuts en 2022 au Théâtre des Champs-Elysées et au Théâtre de Caen dans le rôle de Despina (Così fan tutte), nouvelle production de Laurent Pelly et Emmanuelle Haïn, ainsi qu’au Festival de Glyndebourne pour doubler le rôle de Thérèse dans Les mamelles de Tirésias de Poulenc (mise en scène de Laurent Pelly). Elle remporte le 1er prix du concours Kattenburg à l’Opéra de Lausanne en 2019 et le 2e prix du concours Corsica Lirica en 2021.
À l’Opéra de Lausanne : La serva padrona (Bouthan 2018), Les chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), La belle Hélène (2020) et Dédé (Route Lyrique 2021).
La mezzo-soprano Julia Deit-Ferrand se forme à la Haute école de musique de Lausanne, où elle est titulaire d’un master de soliste obtenu auprès de Jeanne-Michèle Charbonnet et d’un master en interprétation auprès d’Hiroko Kawamichi. Sur scène, elle interprète au Grand Théâtre de Genève le rôle-titre de La Cenerentola dans une adaptation française, la Mezzo dans Der goldene Drache de Péter Eötvös, Bianca dans la création jeune public Rosa Bianca sur une musique de Donizetti. Elle incarne Cherubino (Le nozze di Figaro) sous le direction de Leonardo García Alarcón et, au Nouvel Opéra Fribourg, Berta (Il barbiere di Siviglia), Le Nain Chouquette et Un Animal (Blanche-Neige de Marius-Felix Lange), ainsi que Chérubin (Sholololo !). Dans le répertoire de la comédie musicale, elle incarne Sally Bowles dans Cabaret, Fantine dans Les Misérables et Hattie dans Kiss Me, Kate. Elle met la création contemporaine et les formes artistiques performatives au centre de sa recherche, et pratique le sassy, un style né des danses urbaines auprès de la chorégraphe lausannoise Daya Jones. Elle créée Laissez durer la nuit, un projet autour de chants traditionnels turcs et grecs et de pièces baroques. Elle se produit à L’Arsenic de Lausanne dans la performance L’Apocalypse de Louis Bonard, sur une musique de Nicholas Stücklin. Elle remporte le prix jeune public et le prix de la meilleure interprétation contemporaine au concours Kat- tenburg et est lauréate de la Fondation Fritz Bach. Elle obtient le 3e prix au Concours international Léopold Bellan à Paris et est finaliste en Suisse du concours Voix Nouvelles en 2018. Elle est diplômée d’un master en sociologie à l’Université Sorbonne Nouvelle (Paris III). Cette saison, elle vient de faire ses débuts à l’Opéra du Rhin dans Don Giovanni’s Inferno de Simon Steen- Andersen (création mondiale), dans le cadre du festival Musica, et à l’Opéra d’Avignon dans Die Zauberflöte (Papagena). En projet : le rôle-titre de Lotario de Haendel, Cherubino et un premier rôle dans une création mondiale.
À l’Opéra de Lausanne : Le Domino noir (2023)
Né à New York dans une famille de musiciens, John Fiore entre dans l’univers musical professionnel à l’Opéra de Seattle à l’âge de quatorze ans. Il y acquiert une excellente réputation en tant que pianiste et répétiteur, notamment lors de la répétition annuelle du Ring des Nibelungen de Wagner. Il poursuit ses études à l’Eastman School of Music de Rochester et devient ensuite l’un des assistants les plus recherchés par les trois principales com- pagnies d’opéra d’Amérique du Nord : l’Opéra de San Francisco, le Chicago Lyric Opera et le Met de New York. La direction musicale du Faust de Gounod en 1986 à l’Opéra de San Francisco marque le début de sa carrière de chef d’orchestre. Suivront de nombreuses invitations en Amérique du Nord, en Europe et en Australie, notamment à la Bayerische Staatsoper, à la Semperoper de Dresde, à la Deutsche Oper de Berlin, à l’Opéra royal de Suède et au Grand Théâtre de Genève. De 1999 à 2009, il est le chef principal de la Deutsche Oper am Rhein, tout en travaillant avec les compagnies des deux villes rhénanes voisines, Düsseldorf et Duisbourg. Parallèlement à cette fonction, il occupe le poste de directeur musical des Düsseldorfer Symphoniker. De 2009 à 2015, il est également le directeur artistique et musical du Norske Opera & Ballett. Dans le registre symphonique, il s’est notamment distingué à la tête du Boston Symphony Orchestra, de la Staatskapelle de Dresde et de l’Orchestre de la Suisse Romande. Sur le plan des publications, enfin, on mentionnera ses Meistersinger von Nürn-berg parus en DVD chez Naxos avec la Deutsche Oper de Berlin.