Tel était le titre que devait initialement porter l’opéra, et il résumait l’intrigue à merveille. Pourtant, c’est vêtu d’un domino noir qu’Angèle quitte incognito le couvent pour savourer une dernière fois les plaisirs de ce monde, avant d’entrer définitivement dans les ordres. Arrivée au bal, elle ne se doute pas qu’un cavalier, prétextant l’avoir déjà vue, va la courtiser. Le domino noir tente de rester fidèle à ses vœux, fuyant le bal et par la même occasion ses sentiments. Mais il est déjà minuit passé et Angèle est rattrapée par son destin. Au cours d’une folle nuit, elle va devoir se cacher, se travestir, changer de projet… pour enfin, sur un heureux hasard, changer de vocation. L’histoire tourne parfois au vaudeville, sans jamais perdre de sa profondeur; savant équilibre que la partition d’Auber, pleine de raffinement et de malice, souligne à merveille. Pas étonnant que Le domino noir soit devenu le plus grand succès d’Auber et l’un des opéras-comiques les plus emblématiques du répertoire romantique français.
Ce spectacle a reçu le Grand Prix du meilleur spectacle lyrique français de l’année 2018 décerné par l’Association professionnelle de la critique de théâtre, musique et danse.
Première représentation à l’Opéra Comique de Paris,
le 2 décembre 1837
Édition Opéra Royal de Wallonie-Liège
Après des études de musique et de philosophie, Laurent Campellone remporte en 2001 le 1er prix du concours international des jeunes chefs d’orchestre de la Communauté européenne. Nommé directeur musical de l’Opéra et de l’Orchestre symphonique de Saint-Etienne en 2004, il y mène pendant plus de dix ans une politique de redécouverte du répertoire lyrique français du XIXe siècle, dirigeant des œuvres rares de Massenet (Sapho, Le Jongleur de Notre-Dame, Ariane, Le Mage), Gounod (La Reine de Saba, Polyeucte), Lalo (Le Roi d’Ys), Saint-Saëns (Les Barbares). Il est invité à diriger le répertoire romantique français, l’opéra-comique mais aussi le grand répertoire lyrique par le Bolchoï, la Deutsche Oper de Berlin, les opéras de Marseille, Toulon, Nantes, Angers, Bordeaux, Bogotá, Madison, les festivals Berlioz et de La Chaise-Dieu. Il se produit également en concert avec l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, l’Orchestre de chambre de Paris, les Orchestres nationaux du Capitole de Toulouse et des Pays de la Loire, les Orchestres philharmoniques de Nice, de Radio France, de Malaisie. Son enregistrement « Offenbach colorature » est Diapason d’or de l’année 2019, a obtenu un Diamant d’Opéra Magazine, un Choc de Classica et figure dans la sélection du magazine Gramophone. Depuis septembre 2020, Laurent Campellone est le directeur général de l’Opéra de Tours, où il a notamment recréé La Caravane du Caire de Grétry, en collaboration avec l’Opéra Royal de Versailles. À l’Opéra Comique, il a dirigé Les Mousquetaires au Couvent, Fantasio et Madame Favart.
Valérie Lesort est à la fois metteuse en scène, plasticienne, auteure et comédienne. Elle collabore au théâtre, au cinéma et à la télévision avec Philippe Genty, Thomas Ostermeier, Jean-Paul Rappeneau, Luc Besson, les Guignols de l’info ou encore le mentaliste Rémi Larrousse. Pour l’Exposition universelle de Lisbonne en 1998, elle conçoit 120 monstres marins marionnettiques. Plus récemment elle crée un cabaret horrifique pour l’Opéra Comique dont elle assure la mise en scène, les effets spéciaux, et dans lequel elle joue la maîtresse de cérémonie. En 2019, elle signe la mise en scène et l’adaptation pour tous d’Orphée et Eurydice de Gluck, sous le titre « Petite balade aux enfers ».
En 2008, Christian Hecq quitte la compagnie Philippe Genty pour entrer à la Comédie Française; il en devient sociétaire en 2013. Après avoir reçu le Molière de la révélation masculine en 2000, il obtient celui du meilleur comédien en 2011 pour son rôle dans Un Fil à la patte de Feydeau. Au cinéma, il tourne notamment sous la direction de Jaco Van Dormael, Albert Dupontel, Chantal Akerman, Cécile Telerman, Danièle Thompson, James Huth ou encore Éric Besnard. Christian Hecq est Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres et fait son entrée dans Le Petit Larousse en 2017.
Aussi à l’aise dans le grand répertoire français qu’italien, Philippe Talbot s’illustre notamment dans les rôles-titres d’Hippolyte et Aricie, Platée, Béatrice et Bénédict, les rôles de Nadir (Les Pêcheurs de perles), Gérald (Lakmé), Wilhelm Meister (Mignon), Il Duca di Mantova (Rigoletto), Ferrando (Così fan tutte), Don Ottavio (Don Giovanni), Ramiro (La Cenerentola), Aménophis (Moïse et Pharaon), Lindoro (L’Italiana in Algeri), le rôle-titre du Comte Ory et Piquillo (La Périchole). Il se produit à l’Opéra Comique, à la Deutsche Oper de Berlin, à la Semperoper de Dresde, au Theater an der Wien, à la Philharmonie de Berlin, au Concertgebouw d’Amsterdam, à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège et aux opéras de Paris, Marseille, Lyon et Bordeaux. Il chante sous la direction d’Alberto Zedda, Roberto Abbado, Jean-Christophe Spinosi, Emmanuelle Haïm, Kent Nagano, Carlo Rizzi, Marc Minkowski, Paolo Arrivabeni, Christophe Rousset ou Frédéric Chaslin, dans des mises en scène d’Emilio Sagi, Moshe Leiser, Patrice Caurier, Jérôme Deschamps, Macha Makeïeff, Damiano Michieletto, Denis Podalydès, Vincent Boussard ou Laurent Pelly.
À l’Opéra de Lausanne : La vie parisienne (2016) et Orphée et Eurydice (2019).
Boursière de la Wirth Scholarship, Marie-Eve Munger obtient une maîtrise à l’École de Musique Schulich de Montréal et obtient le 1er prix d’opéra au concours international de chant de Marmande. Après ses débuts en Ophélie dans Hamlet à l’Opéra de Metz puis au Minnesota Opera, elle est Juliette dans Roméo et Juliette à l’Intermountain Opera, Nannetta dans Falstaff à Metz, Ilia dans Idomeneo au Florentine Opera, la quatrième servante dans Elektra au Festival d’Aix-en- Provence, à la Scala et lors des BBC Proms de Londres, le rôle-titre de Lakmé à l’Opéra de Saint-Étienne, Princesse Elsbeth dans Fantasio à l’Opéra Comique, la Fée dans Pinocchio à Aix-en-Provence, à La Monnaie et à Dijon. Récemment, elle était le Feu dans L’enfant et les sortilèges avec le Chicago Symphony et Lakmé avec l’Orchestre de la Bayerischer Rundfunk. En projet : Rigoletto au Minnesota Opera, Roméo et Juliette à Montreal, La bohème à l’Opéra Comique, Cendrillon au Chicago Lyric Opera.
À l’Opéra de Lausanne : My fair Lady (2015).
Diplômée d’un Master de Sociologie de l’Université Sorbonne Nouvelle et d’un premier Master en Interprétation musicale chez Hiroko Kawamichi à l’HEMU, Julia Deit-Ferrand se forme actuellement comme soliste auprès de Jeanne-Michèle Charbonnet. En 2019-2020, elle incarne Berta dans Il Barbiere di Siviglia de Rossini au Nouvel Opéra Fribourg et le rôle-titre de La Cenerentola de Rossini au Grand Théâtre de Genève. Auparavant, elle interprète Cherubino dans Le Nozze di Figaro, le Nain Chouquette et un Animal dans Blanche-Neige de Lange, Chérubin dans la création Sholololo ! aux festivals Belluard Bollwerk International à Fribourg et Tête à Tête à Londres. Dans le registre de la comédie musicale, elle est Sally Bowles dans Cabaret de Kander, Fantine dans Les Misérables de Schönberg et Hattie dans Kiss me Kate de Porter. En concert, elle chante son récital Technicolor Dreams pour le Nouvel Opéra Fribourg, les Kleine geistliche Konzerte de Schütz au Festival International d’Orgue de Fribourg, les Lieder eines Farenden Gesellen de Mahler et les Madrigaux de Monteverdi. Comme soliste, elle se produit avec l’Orchestre de Chambre fribourgeois et le Collegium Musicum Lausanne. En 2018, elle participe à la finale suisse du concours Voix Nouvelles, et en 2019, elle reçoit le prix Fritz Bach, ainsi que le 3e prix du Concours International Léopold Bellan à Paris.
Né à Lausanne, Raphaël Hardmeyer débute son parcours musical avec le violon, puis l’alto. Après l’obtention d’un master en droit, il commence des études de chant au Conservatoire de Lausanne. Trois ans plus tard, il intègre la classe de Gilles Cachemaille à la Haute école de musique de Genève. Durant la saison 2019/20, on peut le voir dans Einstein on the Beach de Philip Glass au Grand Théâtre de Genève et Die Walkyrie (en version de concert) à Evian. Il bénéficie en 2020 du programme OperaLab.ch mis en place par le Grand Théâtre de Genève et les Hautes Écoles de Genève. Cette saison, il se produit dans une version mise en scène du Messie au Théâtre du Jorat et dans Die Zauberflöte au Gstaad Menuhin Festival, sous la direction de Christophe Rousset.
À l’Opéra de Lausanne : Ariadne auf Naxos (2019), Semiramide (2022) et L’elisir d’amore (2022).
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Formé au Conservatoire d’Aix-en-Provence où il débute sous la baguette de Darius Milhaud, Patrick Marie Aubert obtient un premier prix de direction d’orchestre dans la classe de Pierre Villette. Il est également titulaire d’un prix de chant, d’un prix d’art lyrique et d’un prix de musique de chambre. Il a été professeur de la classe de chant choral puis directeur du Conservatoire Léo Delibes de Clichy, directeur artistique de l’ensemble vocal Vox Hominis, directeur musical de l’orchestre Divertimento et chef des choeurs de l’Opéra de Nantes. Chef du choeur de l’Armée française jusqu’en 2000, il a participé pendant près de vingt ans aux grands événements nationaux et a dirigé de nombreux concerts en France et à l’étranger. Il a été le chef du Choeur du Capitole de Toulouse de 2003 à 2009, puis directeur du Choeur de l’Opéra national de Paris de 2009 à 2014. Il a collaboré avec les chefs d’orchestre Maurizio Arena, Serge Baudo, Roberto Benzi, Marc Minkowski, Evelino Pidò, Michel Plasson, Georges Prêtre, Yutaka Sado, Jeffrey Tate… et les metteurs en scène Robert Carsen, Georges Lavaudant, Jorge Lavelli, Laurent Pelly, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py, Robert Wilson…
À l’Opéra de Lausanne : Orphée et Eurydice (2019), Les contes d’Hoffmann (2019), le concert exceptionnel du Choeur de l’Opera de Lausanne (2020) et Le petit chaperon rouge (2021)
Glyslein Lefever se forme à la chorégraphie au Centre International de danse Rosella Hightower à Cannes. Sa rencontre avec Blanca Li en 1994 est déterminante : interprète puis collaboratrice, elle l’assiste depuis à la mise en scène et à la chorégraphie (Robot, Le Jardin des Délices, Elektro Kif, Macadam Macadam, Solstice… ). Parallèlement elle suit des cours de théâtre et se voit reçue dans la Classe Libre du cours Florent à Paris, où elle rencontre Eric Ruf ; elle participe depuis à toutes ses créations en tant que comédienne ou chorégraphe : Peer Gynt, Roméo et Juliette, Le Pré aux Clercs, La vie de Galiléé… Elle collabore comme chorégraphe avec de nombreux metteurs en scène : Jérôme Deschamps, Katharina Thalbach, Anne Kessler, Olivier Desbordes, Valerie Lesort et Christian Hecq, Thomas Ostermeiller… dans les plus grandes maisons de théâtre et d’opéra. En juin 2021, elle met en scène Music-hall de Jean Luc Lagarce au studio theatre de la Comedie Francaise qui sera repris de décembre 2021 à janvier 2022.