Tel était le titre que devait initialement porter l’opéra, et il résumait l’intrigue à merveille. Pourtant, c’est vêtu d’un domino noir qu’Angèle quitte incognito le couvent pour savourer une dernière fois les plaisirs de ce monde, avant d’entrer définitivement dans les ordres. Arrivée au bal, elle ne se doute pas qu’un cavalier, prétextant l’avoir déjà vue, va la courtiser. Le domino noir tente de rester fidèle à ses vœux, fuyant le bal et par la même occasion ses sentiments. Mais il est déjà minuit passé et Angèle est rattrapée par son destin. Au cours d’une folle nuit, elle va devoir se cacher, se travestir, changer de projet… pour enfin, sur un heureux hasard, changer de vocation. L’histoire tourne parfois au vaudeville, sans jamais perdre de sa profondeur; savant équilibre que la partition d’Auber, pleine de raffinement et de malice, souligne à merveille. Pas étonnant que Le domino noir soit devenu le plus grand succès d’Auber et l’un des opéras-comiques les plus emblématiques du répertoire romantique français.
Ce spectacle a reçu le Grand Prix du meilleur spectacle lyrique français de l’année 2018 décerné par l’Association professionnelle de la critique de théâtre, musique et danse.
Première représentation à l’Opéra Comique de Paris,
le 2 décembre 1837
Édition Opéra Royal de Wallonie-Liège
Après des études de musique et de philosophie, Laurent Campellone remporte en 2001 le 1er prix du concours international des jeunes chefs d’orchestre de la Communauté européenne. Nommé directeur musical de l’Opéra et de l’Orchestre symphonique de Saint-Etienne en 2004, il y mène pendant plus de dix ans une politique de redécouverte du répertoire lyrique français du XIXe siècle, dirigeant des œuvres rares de Massenet (Sapho, Le Jongleur de Notre-Dame, Ariane, Le Mage), Gounod (La Reine de Saba, Polyeucte), Lalo (Le Roi d’Ys), Saint-Saëns (Les Barbares). Il est invité à diriger le répertoire romantique français, l’opéra-comique mais aussi le grand répertoire lyrique par le Bolchoï, la Deutsche Oper de Berlin, les opéras de Marseille, Toulon, Nantes, Angers, Bordeaux, Bogotá, Madison, les festivals Berlioz et de La Chaise-Dieu. Il se produit également en concert avec l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise, l’Orchestre de chambre de Paris, les Orchestres nationaux du Capitole de Toulouse et des Pays de la Loire, les Orchestres philharmoniques de Nice, de Radio France, de Malaisie. Son enregistrement « Offenbach colorature » est Diapason d’or de l’année 2019, a obtenu un Diamant d’Opéra Magazine, un Choc de Classica et figure dans la sélection du magazine Gramophone. Depuis septembre 2020, Laurent Campellone est le directeur général de l’Opéra de Tours, où il a notamment recréé La Caravane du Caire de Grétry, en collaboration avec l’Opéra Royal de Versailles. À l’Opéra Comique, il a dirigé Les Mousquetaires au Couvent, Fantasio et Madame Favart.
À l’Opéra de Lausanne : Werther (2022).
Valérie Lesort est metteuse en scène, plasticienne, autrice et comédienne. De son interdisciplinarité naît en 2012 Monsieur Herck Tévé, programme court pour Canal+, qu’elle écrit et réalise avec Christian Hecq. En 2016, ils signent l’adaptation et la mise en scène de Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne à la Comédie-Française (Molière de la création visuelle et prix de la critique). En 2018, Lesort et Hecq mettent en scène Le Domino noir à l’Opéra de Liège et à l’Opéra Comique (grand prix de la critique). Valérie écrit, met en scène et joue dans Le Cabaret horrifique à l’Opéra Comique. En 2019, elle signe l’adaptation, la scénographie et la mise en scène de Petite balade aux enfers, adaptée d’Orphée et Eurydice de Gluck. Le duo met en scène Ercole amante de Cavalli à l’Opéra Comique en 2019 (grand prix de la critique). En 2020, ils adaptent et mettent en scène La Mouche d’après George Langelaan au Théâtre des Bouffes du Nord. Valérie joue également dans la pièce. Ils remportent trois Molières. Valérie reçoit le prix SACD – nouveau talent théâtre 2020. Elle met en scène et signe la scénographie du spectacle Marilyn, ma grand-mère et moi au Théâtre du Petit Saint-Martin en 2020. La même année, Christian et Valérie mettent en scène Le Bourgeois gentilhomme de Molière à la Comédie-Française. En solo cette fois-ci, Valérie signe la mise en scène de La Périchole d’Offenbach à l’Opéra Comique en 2022. La dernière création du duo, Le Voyage de Gulliver, adapté par Valérie, créé et repris en 2022 au Théâtre de l’Athénée, est en tournée dans toute la France. Elle y tient le rôle de l’Impératrice. Le spectacle remporte deux Molières (pour la mise en scène et le visuel).
En 2008, Christian Hecq quitte la compagnie Philippe Genty pour entrer à la Comédie-Française, il en devient sociétaire en 2013. Après avoir reçu le Molière de la révélation masculine en 2000, il obtient celui du meilleur comédien en 2011 pour son rôle dans Un Fil à la patte de Feydeau et, en 2016, celui de la création visuelle, avec Valérie Lesort, pour Vingt mille lieues sous les mers. Au cinéma, il a notamment tourné sous la direction de Jaco Van Dormael, Albert Dupontel, Chantal Akerman, Cécile Telerman, Danièle Thompson, James Huth et Eric Besnard. Depuis 2012, il collabore régulièrement avec Valérie Lesort. Christian Hecq est Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres et fait son entrée dans le Petit Larousse en 2017.
Ténor parmi les plus en vue de sa génération, Philippe Talbot est très apprécié dans le grand répertoire français (rôle-titre d’Hippolyte et Aricie, rôle-titre de Platée, Les Indes galantes, Orphée dans Orphée et Eurydice, Bénédict dans Béatrice et Bénédict, Nadir dans Les Pêcheurs de perles, Gérald dans Lakmé, Wilhelm Meister dans Mignon…), dans le répertoire mozartien (Ferrando dans Così fan tutte, Don Ottavio dans Don Giovanni…) et le bel canto italien (Almaviva dans Il barbiere di Siviglia, Ramiro dans La Cenerentola, Aménophis dans Moïse et Pharaon, Lindoro dans L’italiana in Algeri, rôle-titre du Comte Ory…). Il se produit également avec succès dans le répertoire de l’Opéra Comique et de l’opérette (La Périchole, La Belle Hélène, Orphée aux Enfers, La Chauve-souris, La Dame blanche…). Il chante sur les plus grandes scènes internationales : Opéra de Paris, Opéra de Lyon, Opéra Comique, Opéra royal de Versailles, Capitole de Toulouse, Opéra de Marseille, Opéra de Bordeaux, Théâtre de Luxembourg, Festival de Peralada, Teatro San Carlo de Naples, Deutsche Oper de Berlin, Bayerische Staatsoper, Semperoper de Dresde, Theater an der Wien, Opéra de Lausanne, Concertgebouw d’Amsterdam, New York City Opera, Florida Grand Opera Miami… Parmi ses projets récents et futurs : Lakmé à Liège, Platée au Semperoper de Dresde, Armide à Tokyo, La Périchole à Toulon et Dijon, Zémire et Azor et L’Heure espagnole à l’Opéra Comique et Béatrice et Bénédict à Nantes, Rennes et Angers.
À l’Opéra de Lausanne : La Vie parisienne (2016) et Orphée et Eurydice (2019).
Née au Canada, Marie-Eve Munger remporte le 1er prix d’opéra au Concours de Marmande. Elle fait ses débuts à l’Opéra de Metz dans les rôles d’Ophélie (Hamlet) puis de Nannetta (Falstaff) et participe à la création de Pastorale au Théâtre du Châtelet, où elle tient ensuite le premier rôle dans Magdalena de Villa-Lobos en 2010. Sa carrière lancée aux États-Unis et en Europe, elle fait ses débuts à la Scala de Milan et au Festival d’Aix-en-Provence en Vierte Madg (Elektra, dans la mise en scène de Patrice Chéreau), rôle repris au Liceu de Barcelone puis aux BBC Proms de Londres sous la direction de Semyon Bychkov. Elle est Lakmé à Saint-Étienne et en concert à Munich, Isabelle (Le Pré aux Clercs de Ferdinand Hérold), Princesse Elsbeth (Fantasio) et Musette dans « Bohème notre jeunesse » à l’Opéra Comique. Plus récemment, elle est Ophélie à Nantes et à Rennes, Comtesse Adèle (Le Comte Ory) et Donna Elvira (Don Giovanni) à Toulon, La Fée (Cendrillon) au Chicago Lyric Opera. Attachée au répertoire contemporain, elle prend part à la création de The Second Woman de Guillaume Vincent au Théâtre des Bouffes du Nord, incarne La Fée dans Pinocchio de Philippe Boesmans à Aix-en-Provence, La Monnaie de Munt et Dijon. Au Festival Musica de Strasbourg, on peut l’entendre dans une œuvre de Mauro Lanza et dans Judith et le Cantique de Pâques de Honegger à Utrecht. Tout récemment, elle est Le Rossignol (Die Vögel de Walter Braun-fels) à Strasbourg, Tytania (A Midsummer Night’s Dream) à Lille, La Reine de la Nuit à Strasbourg, La Fée et Arlette (Die Fledermaus) à Limoges, Adina (L’elisir d’amore) au Florentine Opera (USA). Parmi ses autres projets : le rôle-titre de Manon Lescaut d’Auber au Teatro Regio de Turin et Blondchen (Die Entführung aus dem Serail) à Saint-Étienne.
À l’Opéra de Lausanne : My Fair Lady (2015), Ariadne auf Naxos (2019) et Le Domino noir (2023)
La mezzo-soprano Julia Deit-Ferrand se forme à la Haute école de musique de Lausanne, où elle est titulaire d’un master de soliste obtenu auprès de Jeanne-Michèle Charbonnet et d’un master en interprétation auprès d’Hiroko Kawamichi. Sur scène, elle interprète au Grand Théâtre de Genève le rôle-titre de La Cenerentola dans une adaptation française, la Mezzo dans Der goldene Drache de Péter Eötvös, Bianca dans la création jeune public Rosa Bianca sur une musique de Donizetti. Elle incarne Cherubino (Le nozze di Figaro) sous le direction de Leonardo García Alarcón et, au Nouvel Opéra Fribourg, Berta (Il barbiere di Siviglia), Le Nain Chouquette et Un Animal (Blanche-Neige de Marius-Felix Lange), ainsi que Chérubin (Sholololo !). Dans le répertoire de la comédie musicale, elle incarne Sally Bowles dans Cabaret, Fantine dans Les Misérables et Hattie dans Kiss Me, Kate. Elle met la création contemporaine et les formes artistiques performatives au centre de sa recherche, et pratique le sassy, un style né des danses urbaines auprès de la chorégraphe lausannoise Daya Jones. Elle créée Laissez durer la nuit, un projet autour de chants traditionnels turcs et grecs et de pièces baroques. Elle se produit à L’Arsenic de Lausanne dans la performance L’Apocalypse de Louis Bonard, sur une musique de Nicholas Stücklin. Elle remporte le prix jeune public et le prix de la meilleure interprétation contemporaine au concours Kat- tenburg et est lauréate de la Fondation Fritz Bach. Elle obtient le 3e prix au Concours international Léopold Bellan à Paris et est finaliste en Suisse du concours Voix Nouvelles en 2018. Elle est diplômée d’un master en sociologie à l’Université Sorbonne Nouvelle (Paris III). Cette saison, elle vient de faire ses débuts à l’Opéra du Rhin dans Don Giovanni’s Inferno de Simon Steen- Andersen (création mondiale), dans le cadre du festival Musica, et à l’Opéra d’Avignon dans Die Zauberflöte (Papagena). En projet : le rôle-titre de Lotario de Haendel, Cherubino et un premier rôle dans une création mondiale.
À l’Opéra de Lausanne : Le Domino noir (2023)
Après avoir mené de front des études de chant et de sciences politiques à Grenoble, François Rougier est rapidement remarqué comme un ténor à suivre. Lauréat du 22e Concours international de chant de Clermont-Ferrand en 2011 et finaliste des 18e Symphonies d’automne de Mâcon. Il est membre de la Nouvelle troupe Favart de l’Opéra Comique depuis 2018. En 2006, Mirella Giardelli lui confie ses premiers rôles avec Platée et Ferrando dans deux spectacles adaptés des opéras de Rameau et Mozart avec l’Atelier des Musiciens du Louvre. En 2012, il découvre le travail de la metteuse en scène Alexandra Lacroix dans Il mondo della luna de Haydn (rôle de Cecco) puis dans La Chatte métamorphosée en femme d’Offenbach (rôle de Guido) au Musée d’Orsay. Ses qualités vocales autant que scéniques font de lui l’invité régulier de nombreuses grandes scènes d’opéras : l’Opéra de Paris (Les Huguenots, La traviata, Carmen), l’Opéra Comique (Le Domino noir, Madame Favart, Ciboulette, Cendrillon, Ali Baba ou encore la création mondiale des Eclairs de Hersant), l’Opéra royal de Wallonie- Liège (Le Domino noir), l’Opéra de Lille (Nabucco), le Festival Radio France de Montpellier (Fervaal), le Festival Berlioz de la Côte Saint-André (Les Troyens), les opéras de Nantes et de Rennes (L’Inondation de Filidei et Pommerat), l’Opéra royal de Versailles (La Périchole avec les Musiciens du Louvre)… Ses engagements pour la saison 2022/23 : Hadji (Lakmé) à l’Opéra Comique, Kornélis (La Princesse jaune et autres fantasmes d’après Saint-Saëns) et Dickson (La Dame blanche) à l’Opéra de Limoges, Le Voisin (L’Inondation) au Grand Théâtre du Luxembourg, Don José dans Carmen, cour d’assises, création d’Alexandra Lacroix sur la musique de Bizet et de Diana Soh au TAP de Poitiers.
Marie Lenormand est une mezzo-soprano française formée aux États-Unis. Interprète reconnue de Mozart, Ravel et du répertoire français, elle se tourne depuis quelques années vers les rôles de caractère et les rôles comiques. Elle reçoit un Grammy Award pour sa participation à l’enregistrement de L’Enfant et les sortilèges sous la direction de Seiji Ozawa, ainsi que le prix de la critique suite à son interprétation de Mignon à l’Opéra Comique. Autres accomplissements marquants : La Périchole et Despina au New York City Opera, Le Renard dans La Petite Renarde rusée de Janáček avec le New York Philharmonic. Elle a récemment chanté Marcellina (Le nozze di Figaro) au Houston Grand Opera, à l’Opéra de Lorraine et à l’Opéra de Saint-Etienne, et Gertrude (Roméo et Juliette) à l’Opéra Comique.
Né à Lausanne, Raphaël Hardmeyer débute son parcours musical avec le violon, puis l’alto. Après l’obtention d’un master en droit, il commence des études de chant au Conservatoire de Lausanne. Trois ans plus tard, il intègre la classe de Gilles Cachemaille à la Haute école de musique de Genève. Durant la saison 2019/20, on peut le voir dans Einstein on the Beach de Philip Glass au Grand Théâtre de Genève et Die Walkyrie (en version de concert) à Evian. Il bénéficie en 2020 du programme OperaLab.ch mis en place par le Grand Théâtre de Genève et les Hautes Écoles de Genève. Cette saison, il se produit dans une version mise en scène du Messie au Théâtre du Jorat et dans Die Zauberflöte au Gstaad Menuhin Festival, sous la direction de Christophe Rousset.
À l’Opéra de Lausanne : Ariadne auf Naxos (2019), Semiramide (2022), L’elisir d’amore (2022), et Candide (2022).
Après une formation de chant et de théâtre, Carole Meyer obtient un master de chant lyrique en juin 2010 à la Haute école de musique de Lausanne, dans la classe de Gary Magby. Parallèlement à ses études, elle intègre les Choeurs de l’Opéra de Lausanne et décroche plusieurs bourses (Mosetti, Fondation Jost…) Durant son cursus académique, elle a interprété les rôles d’Helena (A Midsummer Night’s Dream), Fortuna et Drusilla (L’incoronazione di Poppea dirigé par Leonardo García Alarcón), Donna Anna (Don Giovanni), Fiordiligi (Così fan tutte dirigé par Jesus López Cóbos). Sur les scènes suisses et françaises, on a pu la voir notamment dans les rôles de Laetitia (The Old Maid and the Thief de Menotti), Alcina (rôle-titre) de Haendel, Luigia (Viva la mamma de Donizetti à l’Opéra de Metz), la Deuxième Sorcière (Dido and Aeneas), Grilletta (Lo speziale de Haydn), Asa (Manru de Paderewski), Simone (Les Mousquetaires au couvent à l’Opéra de Toulon), Tamiri (Il re pastore). Sa carrière française prend un nouveau tournant grâce, entre autres, au Festival Durance-Luberon, auquel elle participe depuis 2021, et au duo qu’elle crée avec le pianiste Tristan Legris. De plus, pour que son art puisse également aider concrètement ceux qui en ont le plus besoin, elle se mobilise en faveur d’associations caritatives, que ce soit dans le cadre du CALMS (Les Voix Solidaires) ou, plus récemment, avec le pianiste François-René Duchâble aux Estivales de Berdine. En projet : Eden Park de Gérard Massini (rôle d’Imogene) à l’Oriental-Vevey et au Pullof de Lausanne, et un récital de mélodies françaises.
À l’Opéra de Lausanne : Rinaldo (2011), Monsieur Choufleuri (Route Lyrique 2012), Viva la mamma (2013), Les Mousquetaires au couvent (2013), L’Aiglon (2013), Le Chanteur de Mexico (2017) et Le Domino noir (2023).
Né en 1964, Laurent Mondel se forme au Conservatoire d’Avignon puis au Cours Florent. Il est pensionnaire de la Comédie- Française de 1996 à 2002. Il y joue sous la direction de Sandrine Anglade Opéra Savon, de Simon Eine Les Femmes savantes, de Thierry Hancisse L’Ecole des maris, de Jean-Louis Benoit Le Révizor, Le Bourgeois gentilhomme, de Jorge Lavelli Mère courage et surtout de Daniel Mesguich La Vie parisienne (son premier contact avec le chant, il y interprète Frick et Le Brésilien), La Tempête, Andromaque et à sa sortie du Français Cinna, le Diable et le bon Dieu, Boulevard du boulevard du boulevard, Hamlet et beaucoup d’autres encore. Il retrouve aussi Sandrine Anglade dans L’Oiseau vert, Le Cid et dernièrement La Tempête, Jean-Louis Benoit dans De Gaulle en mai, La Nuit des rois, joue sous la direction de Philippe Adrien Le Bizarre incident du chien pendant la nuit, entre autres. À l’Opéra-Théâtre de Metz, ces dernières années, il a joué Henri de Navarre dans Charly 9, Léon Tonneklinker dans L’auberge du Cheval Blanc et l’empereur Joseph II dans Amadeus, et enfin dans la comédie musicale Frankenstein junior de Mel Brooks, quatre mises en scène de Paul-Emile Fourny, et le Baron de Gondremark dans La Vie parisienne mise en scène de Jérôme Savary, reprise par Frédérique Lombart. De 2006 à 2020, il travaille avec l’ensemble Fa7, comme récitant (L’Histoire du soldat, Schloimé, Pierre de la lune), comme auteur (Pierre de la lune, musique Olivier Dejours, Le Vaillant petit tailleur…) et conçoit avec Sylvain Frydman deux spectacles très jeune public : Veillée douce et Emus des mots. En 2022, il conçoit, met en scène et interprète B. comme Georges, spectacle consacré à l’oeuvre et à la vie de Georges Brassens, avec l’ensemble Cadéëm.
D’origine libanaise, Marie Daher étudie le oud et le chant classique oriental à Beyrouth, tout en achevant une licence en éducation. En France depuis 1999, elle entame des études musicales classiques et obtient un diplôme de chant lyrique et d’interprétation du Conservatoire de Besançon, ainsi qu’un prix de perfectionnement. Lauréate du Concours supérieur interrégional, elle est invitée régulièrement à collaborer avec des choeurs et des orchestres en Suisse romande, en France, en Pologne et au Liban. Elle a récemment chanté sous la direction du compositeur argentin Martin Palmeri dans sa Misatango et celle du compositeur libanais Wassim Soubra dans son Beyrouth Oratorio. Elle est membre du Choeur de l’Opéra de Lausanne depuis 2013. Elle organise souvent ses propres récitals, où elle unit l’Occident et l’Orient, interprétant des airs d’opéra, des lieder et des mélodies françaises aussi bien que des oeuvres du répertoire arabe.
À l’Opéra de Lausanne : La fille du régiment (2016), La belle Hélène (2019), My fair Lady (2022).
Né sur l’île de La Réunion, Aslam Safla y étudie le violon dès l’âge de six ans et commence à chanter de la variété à seize. En 2010, il s’installe à Tours
et commence une carrière professionnelle en tant que chanteur au sein de groupes de musique folk américaine, country et bluegrass, ainsi que dans un cirque. En 2016, il est initié au chant lyrique et entre au Conservatoire de Cergy-Pontoise dans la classe de Jean-François Rouchon. Il décide ensuite de se professionnaliser dans le monde de l’opéra. Il consacre son temps à gagner de l’expérience dans cette pratique, grâce à des ateliers lyriques, académies d’été, masterclasses. En janvier 2020, il remporte le 1er prix du concours Voix des Outre-mer et intègre la classe de Leontina Vaduva en septembre 2020 au sein de la Haute école de musique de Lausanne.
À l’Opéra de Lausanne : L’Auberge du Cheval-Blanc (2021), Werther (2022), L’elisir d’amore (2022), My Fair Lady (2022), Le Domino noir (2023) et Orphée aux Enfers (2023)
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Formé au Conservatoire d’Aix-en-Provence où il débute sous la baguette de Darius Milhaud, Patrick Marie Aubert obtient un premier prix de direction d’orchestre dans la classe de Pierre Villette. Il est également titulaire d’un prix de chant, d’un prix d’art lyrique et d’un prix de musique de chambre. Il a été professeur de la classe de chant choral puis directeur du Conservatoire Léo Delibes de Clichy, directeur artistique de l’ensemble vocal Vox Hominis, directeur musical de l’orchestre Divertimento et chef des choeurs de l’Opéra de Nantes. Chef du choeur de l’Armée française jusqu’en 2000, il a participé pendant près de vingt ans aux grands événements nationaux et a dirigé de nombreux concerts en France et à l’étranger. Il a été le chef du Choeur du Capitole de Toulouse de 2003 à 2009, puis directeur du Choeur de l’Opéra national de Paris de 2009 à 2014. Il a collaboré avec les chefs d’orchestre Maurizio Arena, Serge Baudo, Roberto Benzi, Marc Minkowski, Evelino Pidò, Michel Plasson, Georges Prêtre, Yutaka Sado, Jeffrey Tate… et les metteurs en scène Robert Carsen, Georges Lavaudant, Jorge Lavelli, Laurent Pelly, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py, Robert Wilson…
À l’Opéra de Lausanne : Orphée et Eurydice (2019), Les contes d’Hoffmann (2019), chef d’orchestre pour le concert exceptionnel du Choeur de l’Opera de Lausanne (2020), Le petit chaperon rouge (2021), Candide (2022), Le domino noir (2023), Orphée aux Enfers(2023)
Laurent Peduzzi est plasticien et scénographe. Il a créé des scénographies au théâtre et à l’opéra pour des spectacles de Jérôme Deschamps, Jean- Luc Lagarce, Alain Milianti, Christian Hecq, Valérie Lesort, Jean-Louis Benoit, Jacques Nichet, Michel Didym, Isabelle Janier, François Rancillac, John Berry, Vincent Colin, Elisabeth Chailloux, Adel Hakim, Pierre Romans, Jean-Michel Rabeux, Carlos Wittig, Pierre Barrat, Claude Degliame, Jacques Rosner, Yves Beaunesne, Michel Deutsh, Dominique Pitoiset, Antoine Bourseiller, Gildas Bourdet, Jean-Louis Benoit, Stephen Taylor… et, au cinéma, pour Jacques Rouffio. Il est le collaborateur artistique et scénographe de Catherine Diverrès depuis 1999.
À l’Opéra de Lausanne : Le nozze di Figaro (1995) et Les Mousquetaires au couvent (2013).
Plasticienne et créatrice de costumes depuis 2008, évoluant entre l’Italie et la France, Vanessa Sannino s’est formée à Milan, d’abord à l’Académie des beaux-arts de Brera, puis à l’Académie Teatro alla Scala comme scénographe et créatrice de costumes. Elle y remporte le concours interne des étudiants, signe la scénographie et les costumes de son premier opéra, Carmen, à 26 ans, et y rencontre des artistes comme Richard Peduzzi et Emma Dante. En France, elle travaille depuis plusieurs années avec Jérôme Deschamps, au théâtre comme à l’opéra, notamment pour Un fil à la patte de Feydeau (Comédie-Française), Le Bourgeois gentilhomme de Molière (Montpellier, Printemps des Comédiens), Les Mousquetaires au couvent de Louis Varney, Le Savetier du Caire d’Henri Rabaud (Opéra Comique), ou encore Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny de Weill et Brecht (Wiener Staatsoper). Pour Juliette Deschamps, elle crée les costumes des opéras Il novello Giasone de Cavalli et Stradella, Salustia de Pergolèse, Armida de Traetta, Le Château de Barbe-Bleue de Bartók et Chérubin de Massenet, ainsi que ceux du spectacle musical A Queen of Heart avec Rosemary Standley (Théâtre de la Bastille). Elle signe scénographie et costumes d’Heureux les heureux de Yasmina Reza avec Carole Bouquet. Fidèle collaboratrice du duo Valérie Lesort et Christian Hecq, Vanessa Sannino conçoit les costumes de leurs opéras Le Domino noir et Ercole amante (Opéra Comique), du Bourgeois gentilhomme de Molière (Comédie-Française), du Voyage de Gulliver d’après Jonathan Swift (Athénée Théâtre Louis-Jouvet – pour lequel elle remporte un Molière en 2022 dans la catégorie création visuelle et sonore), de La Périchole et de La Petite Boutique des horreurs. Au côté de Rémi Boissy, elle signe scénographie et costumes pour Wild, RLM et 1/7. Au cinéma, elle réalise les costumes de trois courts-métrages et des longsmétrages AFMV, Le sorelle Macaluso et Misericordia.
À l’Opéra de Lausanne : Les Mousquetaires au couvent (2013).
Né le 1er janvier 1963, Christian Pinaud s’est formé à la Rue Blanche à Paris entre 1983 et 1985. Il a fondé avec Jean Varela la Compagnie In Situ, qu’il codirige avec ce dernier et Dag Jeanneret. Son parcours professionnel lui a permis de travailler pour les opéras de Paris, San Francisco, Genève, Liège, Toyama, Chengdu, Bilbao, Nancy, Strasbourg ,Turin, Tokyo, Palerme, Parme, Bologne,Tel-Aviv, Montpellier, Nice, Rennes, Florence et Venise, collaborant avec Alain Françon, Michel Didym, Richard Brunel, Philippe Berling, Moshe Leiser, Guillaume Lévêque, Charles Tordjman, Vincent Garanger, Gérard Watkins, Patrick Haggiag, Richard Mitou, Alain Marcel, Christophe Gayral, Paco Decina et Zohar Wexler. Avec Valérie Lesort et Christian Hecq, il participe à la création du Domino noir, d’Ercole amante et de La Périchole. Parmi ses dernières créations, on citera Idemeneo à Metz avec Bernard Lévy, Le Cercle de craie et Kaiser von Atlantis à Lyon avec Richard Brunel, Il trovatore à Venise et La bohème à Florence avec Lorenzo Mariani, ainsi que Maudit les innocents à l’Opéra de Paris avec Stephen Taylor. Il créera en mai 2023 avec Sylvie Orcier et Patrick Pineau comme acteur John a-dreams de Serge Valletti aux Nuits de Fourvière.
Glysleïn Lefever se forme à la chorégraphie au Centre international de danse Rosella Hightower à Cannes. Sa rencontre avec la chorégraphe Blanca Li en 1994 est déterminante : interprète puis collaboratrice, elle l’assiste depuis à la mise en scène et à la chorégraphie (Robot, Le Jardin des Délices, Elektro Kif, Macadam Macadam, Solstice, Didon et Enée). Elle suit parallèlement des cours de théâtre et se voit reçue dans la classe libre du Cours Florent à Paris, où elle rencontre Eric Ruf de la Comédie-Française ; elle participe depuis à toutes ses créations en tant que comédienne ou chorégraphe : Peer Gynt, Roméo et Juliette, Le Pré aux clercs, La Vie de Galilée, Pelléas et Mélisande, La bohème… Elle collabore comme chorégraphe avec de nombreux metteurs en scène : Jérôme Deschamps, Katharina Thalbach, Anne Kessler, Olivier Desbordes, James Gray, Thomas Ostermeier, Christophe Perton, David Lescot. En juin 2021, elle met en scène Musichall de Jean-Luc Lagarce au Studio théâtre de la Comédie-Française, qui sera repris de décembre 2021 à janvier 2022.
À l’Opéra de Lausanne : Les Mousquetaires au couvent (2013) et Le nozze di Figaro (2021).
Rémy Kouadio débute sa formation de danseur en 2006 en tant que stagiaire au Ballet Atlantique de Régine Chopinot, avant d’intégrer L’Espace Pléiade de la Danse Jazz de Vichy en 2007. Il commence sa carrière de danseur en 2008 au Teatro Nuovo de Turin, où il participe à plusieurs spectacles et tournées en Italie. De retour en France, il multiplie les contrats en tant que danseur dans plusieurs compagnies et cabarets. Il crée sa propre compagnie ALKoff’Jazz en 2017, avec laquelle il signe les chorégraphies de Derrière la fenêtre, qui se joue au Théâtre du Gymnase et au Théâtre de l’Odéon à Marseille. Il participe à de nombreuses productions d’opéra et d’opérette à Saint-Etienne, Marseille, Nancy et Lausanne, en tant que danseur puis assistant chorégraphe et à la mise en scène. En 2022, il est assistant pour Un ballo in maschera à la Fondation Baluarte de Pampelune et L’auberge du Cheval Blanc à l’Opéra de Marseille. Dernièrement, il signe les chorégraphies de Trois de la marine pour le Théâtre de l’Odéon de Marseille.