Apparue pour la première fois dans Gargantua de Rabelais en 1534, l’expression « Sainte Nitouche » désignait une femme qui affecte l’innocence, la sagesse, voire la pruderie, alors qu’en privé sa véritable nature malmène morale et conventions. Au XIXe siècle, l’image de la Sainte Nitouche reflète la femme « libérée » : de la danseuse à la mondaine, de la bourgeoise rangée à la fille du peuple, l’ambivalence entre éducation stricte et émancipation des mœurs est montrée à travers tous les arts ! On comprend qu’Hervé en ait fait le rôle-titre de son opérette de 1883…
Première représentation au Théâtre des Variétés, Paris, le 26 janvier 1883
Éditions Palazzetto Bru Zane
*Costumes réalisés par les ateliers d’Angers Nantes Opéra
Résidence au Conservatoire Lully – Ville de Puteaux
Création le 13 octobre 2017 à l’Opéra de Toulon
Né à Grasse en 1965, Olivier Py entre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 1987 et commence dans le même temps des études de théologie. En 1995, il crée l’événement au Festival d’Avignon en signant la mise en scène de son texte La Servante, cycle de pièces d’une durée de vingt-quatre heures. En 1997, il prend la direction du Centre dramatique national d’Orléans, qu’il quitte dix ans plus tard pour diriger l’Odéon-Théâtre de l’Europe. En 2013, il devient le premier metteur en scène nommé à la tête du Festival d’Avignon depuis Jean Vilar. En 2023, il est nommé directeur du Théâtre du Châtelet à Paris. Parallèlement à ses activités de direction, Olivier Py est également auteur (publié principalement chez Actes Sud) et acteur. Avec son alter égo féminin, Miss Knife, il emmène son tour de chant dans le monde entier. Il signe une cinquantaine de mises en scène au théâtre et autant à l’opéra. Il a réalisé trois films, dont Le Molière imaginaire (sortie prévue en février 2024). En tant qu’artiste et citoyen, Olivier Py prend régulièrement position et s’engage dans de nombreux combats politiques ou sociétaux.
À l’Opéra de Lausanne : Le Vase de parfums (2005), Mam’zelle Nitouche (2019) et L’Amour vainqueur (2022)
Pierre-André Weitz fait ses premiers pas sur scène au Théâtre du Peuple de Bussang à l’âge de dix ans. Il y joue, chante, fabrique et conçoit décors et costumes jusqu’à ses vingt-cinq ans. Parallèlement, il étudie l’architecture à Strasbourg et rentre au Conservatoire d’art lyrique. Pendant cette période, il est choriste à l’Opéra national du Rhin. En 1989, il rencontre Olivier Py. Il réalise depuis tous ses décors et costumes. Il signe plus de 150 scénographies avec divers metteurs en scène, au théâtre comme à l’opéra (Jean Chollet, Michel Raskine, Claude Buchvald, Jean-Michel Rabeux, Ivan Alexandre, Jacques Vincey, Hervé Loichemol, Sylvie Rentona, Karelle Prugnaud, Mireille Delunsch, Christine Berg…). Cette recherche sur l’espace et le temps le pousse à se produire comme musicien ou comme auteur sur certains spectacles. Il enseigne la scénographie depuis plus de vingt ans à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Dernièrement, il a mis en scène Les Chevaliers de la Table ronde et Mam’zelle Nitouche, deux productions du Palazzetto Bru Zane.
À l’Opéra de Lausanne : La Vase de parfums (2005) et L’Amour vainqueur (2022).
Christophe Grapperon a étudié l’accordéon et la musicologie avant de se perfectionner en direction de chœur et d’orchestre. D’abord engagé comme baryton par plusieurs ensembles vocaux, il a aussi chanté comme soliste, notamment dans La Grande-duchesse de Gérolstein au Châtelet et dans Iphigénie en Tauride à l’Opéra de Paris. En 2000, lors d’une production de Manon à l’Opéra de Monte-Carlo, il assiste Marc Minkowski qui lui propose ensuite la direction du chœur des Musiciens du Louvre Grenoble.
Depuis 2007, il assure, aux côtés de Loïc Boissier, la direction musicale de la compagnie Les Brigands et dirige des œuvres rares de Lattès, Delibes, Offenbach et, plus récemment, Les chevaliers de la Table ronde d’Hervé, en coproduction avec le Palazetto Bru Zane. Après trois ans de collaboration avec le chœur Accentus, Laurence Equilbey lui propose d’en devenir chef associé. En 2016, il succède à Rachid Safir à la tête de l’ensemble Solistes XXI. Il dirige Opérakoé en 2016, un karaoké d’opéra géant organisé par l’Opéra Comique, où il dirige des avant-concerts et des ateliers de découverte du répertoire l’année suivante.
Après des études de musicologie et d’écriture, ainsi que de chant au CNSMD de Lyon (classe de Françoise Pollet), Samy Camps est pensionnaire en 2013 de la Fondation Royaumont et de l’Académie du Festival d’Aix- en-Provence. Il est nommé dans la catégorie révélation lyrique aux Victoires de la musique classique 2015 et suit les cours de maîtres d’artistes renommés tels que Teresa Berganza, François Le Roux, Udo Reinemann et Ruben Lifschitz. À l’aise dans les rôles de jeunes premiers, il incarne Roméo dans la recréation du Romeo und Julie de Georg Benda au Centre lyrique Clermont- Auvergne. Passionné par le répertoire français, il collabore depuis 2016 avec le Palazzetto Bru Zane et le metteur en scène Pierre-André Weitz: reprise des Chevaliers de la Table ronde (Roland) au Théâtre de l’Athénée, création et tournée de Mam’zelle Nitouche (Champlâtreux) au côté d’Olivier Py. Il prend part à plusieurs créations contemporaines: la cantate Paraboles de Noël Lee, l’opéra Nous sommes éternels de Pierre Fleutiaux et Pierre Bartholomée à l’Opéra de Metz. Il ajoute plusieurs rôles d’Offenbach à son répertoire, campant Gardefeu (La Vie parisienne) et Piquillo (La Périchole) à l’Odéon de Marseille, et le rôle-titre d’Orphée aux Enfers à l’Opéra d’Avignon. Plus récemment, il aborde Don José dans une ver- sion participative pour jeune public à l’Opéra de Rouen, au Théâtre des Champs-Élysées et au Festival de Flayosc. Après la pause pandémique, Samy Camps retrouve la scène avec Le Violoneux d’Offenbach (Pierre), Valses de Vienne de Johann Strauss II, La Veuve joyeuse (Camille) et La Vie parisienne à l’Odéon de Marseille; La traviata au Festival Eva Ganizate et à la Fabrique-Opéra Val-de-Loire) ; La Veuve joyeuse à l’Opéra de Nice; Don Carlo (Un Hérault), Elisabetta, regina d’Inghilterra de Rossini (Norfolk), L’Auberge du Cheval Blanc (Guy Flores) à l’Opéra de Marseille; La traviata à l’Opéra national d’Estonie ; Il trovatore (Ruiz) à l’Opéra de Paris; Macbeth (Macduff) à l’Opéra de Saint-Étienne. En 2023/24, on le retrouve en Pelléas à l’Opéra national d’Estonie.
À l’Opéra de Lausanne : Mam’zelle Nitouche (2019) .
Clémentine Bourgoin commence par apprendre le violoncelle, puis étudie le chant et le théâtre. Elle se produit sur différentes scènes d’opéra en France et en Europe, notamment dans la trilogie d’opérettes de Hervé mise en scène par Pierre-André Weitz: Les Chevaliers de la Table ronde, Mam’zelle Nitouche et V’lan dans l’œil, dernier opus joué en 2021 au Théâtre du Châtelet. Elle a aussi chanté La Pastourelle et La Chauve-souris dans L’Enfant et les sortilèges de Ravel à l’Opéra de Limoges et La Princesse dans l’opéra de chambre d’Olivier Py L’Amour vainqueur, créé au Festival d’Avignon 2019 puis joué en tournée internationale. Dernièrement, elle a chanté Sylvabelle dans L’Auberge du Cheval-Blanc à l’Opéra de Lausanne et à l’Opéra de Marseille, ainsi que Les Petites Noces, une adaptation des Nozze di Figaro de Mozart avec Les Musiciens du Louvre.
À l’Opéra de Lausanne : Mam’zelle Nitouche (2019), L’Auberge du Cheval-Blanc (2021) et L’amour vainqueur (2022)
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Chef de chant et pianiste, Jean-Philippe Clerc travaille actuellement à l’Opéra de Lausanne ainsi que pour les classes de chant et l’Atelier lyrique de la Haute École de Musique de Lausanne. En parallèle de ses engagements institutionnels, il prépare de nombreux chanteurs pour leurs rôles opératiques ou concert d’oratorio et se produit régulièrement en concert en tant qu’accompagnateur à travers l’Europe et l’Asie. Après avoir obtenu son diplôme de piano au Conservatoire de Genève, il se perfectionne auprès d’Esther Yellin au sein de la Fondation Neuhaus. Passionné de chant qu’il a étudié auprès de Frédéric Gindraux, c’est tout naturellement qu’il se tourne vers l’accompagnement et le coaching de chanteurs dans différentes hautes écoles de musique ainsi qu’aux opéras de Fribourg, Reims, au Grand Théâtre de Genève ainsi qu’au Festival Avenches Opéra. Depuis plusieurs années, Jean-Philippe Clerc s’est également mis à la direction. Ainsi, en tant que maestro al cembalo, il a dirigé les opéras Alcina de Haendel et Così fan tutte à Sion, de même que La serva padrona de Pergolèse, mise en scène par Éric Vigié dans une production de l’Opéra de Lausanne en tournée au Bhoutan. Durant l’été 2021, il dirige l’opérette Dédé de Christiné dans le cadre de la Route Lyrique de l’Opéra de Lausanne. La préparation ainsi que la direction du choeur de l’Opéra de Lausanne lui ont été confiées sur différents projets comme Mam’zelle Nitouche de Hervé ou Gli amori di Teolinda de Meyerbeer.
Après ses début avec Pierre Barrat à l’Atelier lyrique du Rhin de Colmar, il chemine avec Fran- çois Tanguy et le Théâtre du Radeau pendant quelques années. En 2000, il retrouve Pierre André Weitz, qu’il avait rencontré lors d’une création au Théâtre du Peuple à Bussang en 1988 ; ce dernier lui présente Olivier Py. Depuis cette date, il réalise pour eux les lumières de leurs spectacle de théâtre et d’une soixantaine d’opéras en France et à l’étranger. Il a aussi créé les éclairages pour d’autres artistes tels qu’Ivan Alexandre, Pierre Lebon, Jacques Vincey, Kidjo et Isabelle Huppert au Festival d’Avignon