1858. Acculé par les huissiers qui menacent de fermer son théâtre des Bouffes-Parisiens aux caisses désespérément vides depuis son ouverture trois ans plus tôt, Jacques Offenbach tente le tout pour le tout : écrire (enfin !) une grande œuvre pour rétablir l’équilibre budgétaire et asseoir sa notoriété de compositeur. Conforté dans sa démarche par l’amitié que lui voue le duc de Morny, demi-frère de Napoléon III – qui signera sous pseudonyme le livret de Monsieur Choufleuri restera chez lui le… et n’est sans doute pas étranger à l’abrogation du nombre limite de personnages et de chœurs attribué jusque-là aux pièces montées aux Bouffes-Parisiens –, il prend le large et met sur le métier l’opéra qui fondra effectivement sa légende : Orphée aux Enfers. Le rendez-vous avec l’éternité a lieu le 21 octobre 1858. Hector Crémieux a concocté un livret de haut vol sur une idée originale de Ludovic Halévy (auquel Offenbach dédiera sa partition) : une plongée décalée et pleine d’anachronismes dans la Grèce antique pour peindre en filigrane – mais à grands traits caustiques – l’insipide vanité de la société du Second Empire. L’audace fait mouche et le public – pourtant premier visé ! – ne boude pas son enthousiasme : pour son premier ouvrage « sans limites », le compositeur s’est fait plaisir. Quatre actes, sept chanteurs, sept chanteuses, un large chœur et un grand orchestre : les opérettes en un acte d’avant cet « opéra bouffon » – c’est son appellation exacte – font désormais figure d’esquisses. Osons le dire : il s’agit là de la première grande opérette française
Première représentation au Théâtre des Bouffes-Parisiens à Paris, le 21 octobre 1858.
Éditions Heugel & Cie représentées par Atlantis Musikbuch-Verlag AG, Zürich
Nommé aux Victoires de la musique classique en 2015 dans la catégorie révélation lyrique, le ténor niçois Samy Camps étudie l’écriture et la musicologie avant de rentrer au CNSM de Lyon dans la classe de Françoise Pollet. Remarqué dans des rôles tels que Rinuccio (Gianni Schicchi), Alfredo (La traviata) ou Roméo (Roméo et Juliette), il se produit dans de nombreuses maisons d’opéra en France et en Europe : Marseille, Avignon, Montpellier, Tallinn, Lausanne ou encore La Monnaie. De 2017 à 2019, on le retrouve dans une grande tournée de Mam’zelle Nitouche avec le Palazzetto Bru Zane, où il interprète au côté d’Olivier Py le lieutenant Fernand de Champlâtreux dans une dizaine de théâtres lyriques, notamment à Nantes et au Théâtre Marigny. Il crée également le rôle du Mari d’Estelle dans Nous sommes éternels de Pierrette Fleutiaux et Pierre Bartholomée à l’Opéra de Metz. En 2019, on a pu l’entendre au Théâtre des Champs-Élysées et à l’Opéra de Rouen dans une version participative de Carmen (Don José). En 2020, il est le ténor solo de la Neuvième Symphonie de Beethoven à la Folle Journée de Nantes, dont la captation est parue chez Mirare, ainsi que Piquillo (La Périchole) à Marseille. Il interprète Camille de Coutançon dans La Veuve joyeuse à l’Opéra d’Avignon et à l’Opéra de Nice. Parmi ses projets récents, on peut citer Alfredo à l’Opéra national d’Estonie, Guy Florès dans L’Auberge du Cheval-Blanc (mise en scène par Gilles Rico), ainsi que ses débuts à l’Opéra de Paris dans le rôle de Ruiz du Trovatore de Verdi.
À l’Opéra de Lausanne : Mam’zelle Nitouche (2019).
Encouragée dès son plus jeune âge par sa mère chanteuse, Marie Perbost entre à la Maîtrise de Radio-France où elle se forme auprès des plus grands chefs. En 2016, elle est révélation lyrique de l’Adami. Après le Conservatoire national supérieur de Paris (classes d’Alain Buet, Cécile de Boever et Anne le Bozec), elle se perfectionne à l’Académie de l’Opéra de Paris, à l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence et au Young Singers Project du Festival de Salzbourg. Au cours de sa jeune carrière, on a pu l’entendre en Blanche de la Force (Dialogues des Carmé- lites), Despina (Così fan tutte), Elisetta (Il matrimonio segreto), la Jeune Femme (Reigen de Boesmans), Pamina (Die Zauberflöte), Marzelline (Fidelio), Tullia (Il mondo alla roversa de Galuppi), Lucine (Le Testament de tante Caroline de Roussel), La Comtesse (Richard Cœur de Lion de Grétry), Coronia de Durón et La Folie (Platée). Avec Joséphine Ambroselli, sa partenaire de récital, elle remporte le grand prix du Concours international Nadia et Lili Boulanger en 2015. Durant la saison 2022/23, on peut l’entendre dans L’Orfeo de Monteverdi avec Les Epopées, La bohème au Capitole de Toulouse, La Caravane du Caire à l’Opéra royal de Versailles, ainsi qu’Armide de Gluck à l’Opéra de Dijon et à nouveau à Versailles. Engagée dans la diffusion de la création contemporaine, elle est membre fondatrice et soprano solo de l’Ensemble 101.
Né à Rotterdam, Arie van Beek travaille comme percussionniste avant de s’orienter vers la direction d’orchestre. Il est directeur musical de l’Orchestre d’Auvergne de 1994 à 2010, de l’Orchestre de Picardie de 2011 à 2022 et de l’Orchestre de Chambre de Genève de 2013 à 2022. Il a également été, dès l’âge de dix-neuf ans et durant quarante-huit ans, chef d’orchestre, professeur et programmateur de concerts au Codarts – Conservatoire supérieur de musique de Rotterdam. Chef permanent du Doelen Ensemble à Rotterdam et régulièrement invité par de nombreux orchestres français et européens, son répertoire s’étend de la musique baroque aux œuvres de compositeurs vivants. Arie van Beek est Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres et a reçu en 2008 la Médaille de la Ville de Clermont-Ferrand. Il est également titulaire du prestigieux Elly Ameling-Prize pour sa contribution au rayonnement artistique de la ville de Rotterdam. En 2014, il reçoit également le Prix Erasme de la ville de Rotterdam.
Né à Grasse en 1965, Olivier Py fait ses études supérieures à Paris. Après une khâgne au lycée Fénelon, il entre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 1987 et commence dans le même temps des études de théologie. L’année suivante, il signe sa première pièce, Des Oranges et des ongles et fonde la compagnie « L’inconvénient des boutures ». En 1995, il crée l’événement au Festival d’Avignon en signant la mise en scène de son texte La Servante, cycle de pièces d’une durée de vingt-quatre heures. En 1997, il prend la direction du Centre dramatique national d’Orléans qu’il quitte en 2007 pour diriger l’Odéon-Théâtre de l’Europe. En 2013, il devient le premier metteur en scène nommé à la tête du Festival d’Avignon depuis Jean Vilar. En 2023, il a été nommé directeur du Théâtre du Châtelet. Metteur en scène de théâtre et d’opéra, réalisateur mais aussi comédien et poète, Olivier Py est un auteur prolifique. Artiste engagé, il met en scène de nombreuses pièces où la parole théâtrale place le politique au centre, Les Sept contre Thèbes, Les Suppliantes, Les Perses de Eschyle, Le Roi Lear de William Shakespeare, ou encore des textes personnels comme Les Vainqueurs, Orlando ou l’impatience ou encore Die Sonne pour la Volksbühne… Dans la foulée, il se lance à partir d’un conte des frères Grimm dans l’écriture d’une opérette pour enfants auxquels il propose de croire avant tout dans leurs désirs. L’Amour vainqueur est présenté lors de la 73e édition du Festival d’Avignon, un théâtre dit de pauvreté où l’abrupt sans concession côtoie le lyrisme et l’espoir. En 2021, Olivier Py répond à deux désirs avec l’aventure Hamlet à l’impératif ! : investir le jardin de la bibliothèque Ceccano pour y proposer un feuilleton théâtral en entrée libre et en plein air, mêlant acteurs professionnels et amateurs; et aborder le « continent Hamlet » dans une lecture radicalement nouvelle.
À l’Opéra de Lausanne : La Vase de parfums (2005), Mam’zelle Nitouche (2019) et L’Amour vainqueur (2022).
Julien Dran découvre le chant grâce à ses parents, eux-mêmes chanteurs lyriques. Il suit des études au Conservatoire de Bordeaux et au CNIPAL de Marseille. Après son passage au CNIPAL, il est très vite engagé pour interpréter des rôles de plus en plus importants comme Le comte Almaviva (Il barbiere di Siviglia), Ferrando (Così fan tutte), Fenton (Falstaff), Tebaldo (I Capuleti e i Montecchi)… Il a remporté le Concours international Gayarre à Pampelune sous la présidence de Teresa Berganza en 2013 et, la même année, le prix de l’Opéra de Paris à la salle Gaveau dans la catégorie chanteur masculin. Il se produit en France et à l’étranger dans Les Pêcheurs de perles, Fra Diavolo (où il tient le rôle-titre), L’italiana in Algeri (Lindoro), Béatrice et Bénédict (Bénédict) et Carlotta ou la Vaticane (Tibère), création mondiale de Dominique Gesseney-Rappo à l’Opéra de Fribourg. Parmi les temps forts de ses dernières saisons: Belmonte (Die Entführung aus dem Serail) à Marseille, Nemorino (L’elisir d’amore) à Québec, le rôle-titre de Faust de Gounod et Alfredo (La traviata) aux opéras de Marseille, Toulouse, Vichy et Limoges, le Vice-roi de Naples dans la création mondiale du Soulier de satin de Marc-André Dalbavie à l’Opéra Bastille et Mireille à l’Opéra de Metz.
À l’Opéra de Lausanne: La Belle Hélène (2019), L’Auberge du Cheval-Blanc (2021) et My Fair Lady (2022).
Diplômé de la Royal Academy de Londres, après avoir débuté avec succès sa carrière dans les rôles mozartiens (Figaro, Don Giovanni, Don Alfonso) et rossiniens (Selim, Mustafa, Alidoro), l’évolution de sa voix amène Nicolas Cavallier à interpréter un répertoire plus large (Méphistophélès de Faust, Don Quichotte, Nilakhanta de Lakmé, les quatre Diables des Contes d’Hoffmann, Frères Laurent de Roméo et Juliette, Arkel de Pelléas et Mélisande, le Marquis de la Force des Dialogues des Carmélites, Philippe II de Don Carlos, Zaccaria de Nabucco, Scarpia de Tosca, le Hollandais du Fliegende Höllander, Henrich der Vogel de Lohengrin, Orest d’Elektra…) Engagé sur de nombreuses scènes nationales et internationales, il collabore avec des chefs tels que Michel Plasson, Myung-Whun Chung, Armin Jordan, Marc Minkowski, Evelino Pido, Alberto Zedda, Emmanuel Krivine, Philippe Jordan, Colin Davis, John Eliot Gardiner et Pinchas Steinberg, ainsi que les metteurs en scène Wajdi Mouawad, Stanislas Nordey, Olivier Py, Robert Wilson, David Hermann et Johannes Erath. Récemment, on a pu le voir en Don Inigo Gomez dans L’Heure espagnole avec le London Symphonic Orchestra et François-Xavier Roth à Londres, les quatre Diables (Les Contes d’Hoffmann) et le rôle-titre du Démon de Rubinstein à l’Opéra de Bordeaux, le rôle-titre de Don Quichotte à Tours, Walter Furst (Guillaume Tell) et Le Grand Prêtre (Samson et Dalila) aux Chorégies d’Orange, Le Sacristain (Tosca), Don Balthazar (Le Soulier de Satin), Phorbas et Le Veilleur (Œdipe) à l’Opéra de Paris, le Marquis de la Force (Dialogues des Carmélites) au Théâtre des Champs-Élysées, à Caen, Bologne et dernièrement à l’Opéra de Zurich, Don Alfonso (Così fan tutte) à l’Opéra national du Rhin, Saint-Bris (Les Huguenots) à La Monnaie de Bruxelles, et Narbal (Les Troyens) à l’Opéra de Cologne.
À l’Opéra de Lausanne: My Fair Lady (2022).
La mezzo-soprano Sophie Pondjiclis a effectué ses études musicales au CNSM de Paris et à l’École d’art lyrique de l’Opéra de Paris. Elle a remporté le Concours international de chant Toti dal Monte en Italie. Elle a plus de septante rôles à son répertoire, interprétés sur les plus grandes scènes lyriques internationales, parmi lesquels La Haine dans Armide de Gluck et Javotte dans Manon (Scala de Milan), Mercedes dans Carmen, la voix de la tombe (mère d’Antonia) dans Les Contes d’Hoffmann (Opéra de Paris), Olga dans Eugène Onéguine (Grand Théâtre de Genève), le rôle-titre d’Amadigli de Hændel (San Carlo de Naples, Opéra de Paris), Le Martyre de saint Sébastien (Opéra de Hambourg), Noces de Stravinsky (Théâtre du Châtelet, Maggio Musicale de Florence), L’Enfant et les sortilèges (Berlin, Cologne, Munich, Stockholm), La forza del destino, Otello (Chorégies d’Orange), Adalgisa dans Norma (Pékin), Marcellina dans Le nozze di Figaro, le rôle-titre de Carmen (France, Japon, Skopje, Bastia, Bienne, Berne, Trévise…), Madame de Croissy dans Dialogues des Carmélites, la Princesse de Bouillon dans Adriana Lecouvreur, la Reine Gertrude dans Hamlet. Pour le 65e anniversaire de la libération du camp de concentration de Ravensbrück, le Théâtre du Châtelet lui confie le rôle de Havas dans Le Verfügbar aux Enfers de Germaine Tillon. Parmi ses engagements récents et futurs, on citera Marcellina dans Le nozze di Figaro (Lyon), Filipievna dans Eugène Onéguine (Toulouse), Clémence Chouilloux dans On purge bébé de Philippe Boesmans (Bruxelles, Lyon) et Mescalina dans Le Grand Macabre de Ligeti (Festival Georges Enesco de Bucarest). Sophie Pondjiclis est Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres.
À l’Opéra de Lausanne : Le nozze di Figaro (2007).
Mezzo-soprano franco-italienne née à Milan, Béatrice Nani intègre en 2014 la Haute école de musique de Lausanne dans la classe de Brigitte Balleys et obtient son Master de chant en 2019. Elle se perfectionne auprès de Marie-Ange Todorovitch et Jeanne-Michele Charbonnet. Passionnée par le théâtre, elle se forme auprès de Gaëlle Bourgeois et Fiona Chauvin à Paris. Elle est lauréate des Concours Georges Enesco et Léopold Bellan à Paris et obtient en 2022 un 3e prix au Concours international de chant de la ville de Béziers. Sur scène, on a pu l’entendre dans Bouche à bouche de Maurice Yvain au Théâtre Déjazet à Paris et dans le Requiem de Bottesini au Victoria Hall de Genève. Elle crée le rôle d’Ella Maillart dans Le Ruisseau noir de Guy-François Leuenberger au Théâtre du Grütli à Genève et interprète Loïs dans Kiss Me, Kate de Cole Porter au Théâtre du Galpon à Genève. En 2022, elle fait ses débuts à l’Opéra de Tours en interprétant La Mère dans Le Petit Chaperon rouge composé par Guy-François Leuenberger, ainsi que dans Carmen, dont elle campe le rôle-titre en septembre à Orbe.
À l’Opéra de Lausanne : La Vie parisienne (2016), Le Chanteur de Mexico (2017), Cendrillon (2018), Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), Dédé (Route Lyrique 2021) et Candide (2022).
Formée vocalement auprès de Hiroko Kawamichi à la Haute école de musique de Lausanne, Yuki Tsurusaki met beaucoup d’importance dans l’interprétation qu’elle développe notamment avec Armand Deladoëy. Elle connaît la scène depuis petite et est aussi à l’aise dans le répertoire chanté que dansé. À l’opéra, on l’entend dans les rôles dans The Telephone (Lucy), The Turn of the Screw (Miles), Carmen (Micaëla), ainsi que dans des créations comme Il gatto con gli stivali de Rinaldo Bellucci. Elle se produit dans divers festivals au Japon, en Russie et aux Etats-Unis. Elle est lauréate de la bourse Mosetti, ainsi que des premiers prix aux concours de Vienne en Voix à Vivonne et Léopold Bellan à Paris. Elle se perfectionne entre autres avec Ludovic Tézier, Béatrice Uria-Monzon et Antoine Palloc.
À l’Opéra de Lausanne : Les Zoocrates de Thierry Besançon (2017), Die Fledermaus (2018), Dédé (Route Lyrique 2021), Le Petit Chaperon rouge de Guy-François Leuenberger (2021) et L’Auberge du Cheval-Blanc (2021).
Clémentine Bourgoin commence par apprendre le violoncelle, puis étudie le chant et le théâtre. Elle se produit sur différentes scènes d’opéra en France et en Europe, notamment dans la trilogie d’opérettes de Hervé mise en scène par Pierre-André Weitz: Les Chevaliers de la Table ronde, Mam’zelle Nitouche et V’lan dans l’œil, dernier opus joué en 2021 au Théâtre du Châtelet. Elle a aussi chanté La Pastourelle et La Chauve-souris dans L’Enfant et les sortilèges de Ravel à l’Opéra de Limoges et La Princesse dans l’opéra de chambre d’Olivier Py L’Amour vainqueur, créé au Festival d’Avignon 2019 puis joué en tournée internationale. Dernièrement, elle a chanté Sylvabelle dans L’Auberge du Cheval-Blanc à l’Opéra de Lausanne et à l’Opéra de Marseille, ainsi que Les Petites Noces, une adaptation des Nozze di Figaro de Mozart avec Les Musiciens du Louvre.
À l’Opéra de Lausanne : Mam’zelle Nitouche (2019), L’Auberge du Cheval-Blanc (2021) et L’amour vainqueur (2022)
Formé par Blandine de Saint-Sauveur et Leontina Vaduva, Hoël Troadec a récemment fini sa formation à la Haute école de musique de Lausanne. Son parcours est déjà émaillé de nombreuses prises de rôle telles celles de Nathanaël (Les Contes d’Hoffmann), Beppe (Rita), Silvio (Le Docteur Miracle), Bénédict (Béatrice et Bénédict), Gardefeu (La Vie parisienne), le chevalier de la Force (Dialogues des Carmélites), Pâris (La Belle Hélène), Roland (Les Chevaliers de la Table ronde), Schmidt (Werther), Tonio (La Fille du régiment) et Nemorino (L’elisir d’amore). Ses rôles l’ont amené à se produire sur des scènes prestigieuses comme celles des Bregenzer Festspiele, de l’Opéra de Massy, de l’Opéra de Clermont-Ferrand, de l’Opéra de Vichy, de l’Opéra de Lausanne et, récemment, de l’Opéra de Lyon.
À l’Opéra de Lausanne : Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), La Belle Hélène (2019), Le Petit Chaperon rouge (2021) et Candide (2022).
Premier prix de piano au Conservatoire de Paris, coach vocal pour l’Académie internationale de comédie musicale, Frédéric Longbois est un artiste aux multiples facettes. Au Théâtre de Chaillot puis à l’Opéra-Comique, il fut durant vingt ans l’un des interprètes fétiches de Jérôme Savary. À la télévision, on a pu le voir dans Milady de José Dayan, dans Les Petits Meurtres d’Agatha Christie, Famille d’accueil, Le Sang de la vigne, ou encore Chez Maupassant. Il a également tourné pour le cinéma français aux côtés d’Isabelle Huppert, Nathalie Baye, Danielle Darrieux, Clémentine Célarié, Romain Duris, Fabrice Lucchini… Plus récemment, Frédéric Longbois a été l’une des figures les plus marquantes de la saison 7 de The Voice. Véritable phénomène de l’équipe de Mika, il s’y fait remarquer dès les auditions à l’aveugle, tant par sa personnalité hors norme, à la fois touchante et haute en couleurs, que par sa technique vocale.
À l’Opéra de Lausanne : La Vie parisienne (2005), Die lustige Wittwe (2014), Le Chanteur de Mexico (2017) et Les Contes d’Hoffmann (2019).
Aslam est né sur l’île de La Réunion, où il a vécu jusqu’à ses dix-neuf ans. Il pratique le violon dès l’âge de six ans et commence à chanter de la variété à seize ans. En 2010 il part s’installer à Tours, où il monte un projet professionnel et est engagé comme chanteur dans un cirque. En 2016, il est initié au chant lyrique et intègre la classe de Jean-François Rouchon à Cergy. Après un an de formation, il décide de se professionnaliser et de se familiariser avec le monde de l’opéra. Durant l’année 2020, il remporte le 1er prix du concours Voix des Outre-mer, obtient son DEM en chant lyrique et intègre la classe de Leontina Vaduva à la Haute École de Musique de Lausanne. Il effectue sa première prise de rôle soliste en septembre 2021 en tant que Guglielmo dans Così fan tutte, produit par l’HEMU et l’Opéra de Fribourg et également joué à l’Opéra de Lausanne.
À l’Opéra de Lausanne : L’auberge du Cheval Blanc (2021), Werther (2022), L’elisir d’amore (2022) et My fair Lady (2022).
Sous la baguette de leur directeur musical David Reiland, mais aussi sous la direction de chefs invités tels que Michel Corboz, Louis Langrée, Marco Guidarini, Laurent Petitgirard… entre autres, le Sinfonietta de Lausanne produit chaque année une vingtaine de programmes, présentés au cours de 40 à 50 concerts.
La jeunesse, la précision, la souplesse et l’engagement des musiciens sont les fondements de cet ensemble à la personnalité originale, qui a pour but d’offrir à un large public le répertoire musical le plus varié : musique de chambre, symphonies pour grand orchestre, opéras, musiques de films, accompagnement de musiques actuelles et même de spectacles comiques.
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Formé au Conservatoire d’Aix-en-Provence où il débute sous la baguette de Darius Milhaud, Patrick Marie Aubert obtient un premier prix de direction d’orchestre dans la classe de Pierre Villette. Il est également titulaire d’un prix de chant, d’un prix d’art lyrique et d’un prix de musique de chambre. Il a été professeur de la classe de chant choral puis directeur du Conservatoire Léo Delibes de Clichy, directeur artistique de l’ensemble vocal Vox Hominis, directeur musical de l’orchestre Divertimento et chef des choeurs de l’Opéra de Nantes. Chef du choeur de l’Armée française jusqu’en 2000, il a participé pendant près de vingt ans aux grands événements nationaux et a dirigé de nombreux concerts en France et à l’étranger. Il a été le chef du Choeur du Capitole de Toulouse de 2003 à 2009, puis directeur du Choeur de l’Opéra national de Paris de 2009 à 2014. Il a collaboré avec les chefs d’orchestre Maurizio Arena, Serge Baudo, Roberto Benzi, Marc Minkowski, Evelino Pidò, Michel Plasson, Georges Prêtre, Yutaka Sado, Jeffrey Tate… et les metteurs en scène Robert Carsen, Georges Lavaudant, Jorge Lavelli, Laurent Pelly, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py, Robert Wilson…
À l’Opéra de Lausanne : Orphée et Eurydice (2019), Les contes d’Hoffmann (2019), chef d’orchestre pour le concert exceptionnel du Choeur de l’Opera de Lausanne (2020), Le petit chaperon rouge (2021), Candide (2022), Le domino noir (2023)
Pierre-André Weitz fait ses premiers pas sur scène au Théâtre du Peuple de Bussang à l’âge de dix ans. Il y joue, chante, fabrique et conçoit décors et costumes jusqu’à ses vingt-cinq ans. Parallèlement, il étudie l’architecture à Strasbourg et rentre au Conservatoire d’art lyrique. Pendant cette période, il est choriste à l’Opéra national du Rhin. En 1989, il rencontre Olivier Py. Il réalise depuis tous ses décors et costumes. Il signe plus de 150 scénographies avec divers metteurs en scène, au théâtre comme à l’opéra (Jean Chollet, Michel Raskine, Claude Buchvald, Jean-Michel Rabeux, Ivan Alexandre, Jacques Vincey, Hervé Loichemol, Sylvie Rentona, Karelle Prugnaud, Mireille Delunsch, Christine Berg…). Cette recherche sur l’espace et le temps le pousse à se produire comme musicien ou comme auteur sur certains spectacles. Il enseigne la scénographie depuis plus de vingt ans à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Dernièrement, il a mis en scène Les Chevaliers de la Table ronde et Mam’zelle Nitouche, deux productions du Palazzetto Bru Zane.
À l’Opéra de Lausanne : La Vase de parfums (2005) et L’Amour vainqueur (2022).
Après des études d’art à l’École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg (ESAD) et à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT), Mathieu Crescence collabore comme scénographe avec différentes compagnies théâtrales. En 2010, il œuvre comme assistant costumier à l’Opéra de Paris sur les créations de La forza del destino, Le Roi Arthus, Tosca et Samson et Dalila. Parallèlement à cette activité, il assiste les créateurs de costumes Dominique Borg (sur des comédies musicales françaises) et Christian Gasc (sur des longs métrages), avant de rejoindre en 2013 le duo Pierre-André Weitz/Olivier Py en tant qu’assistant scénographe/costumier sur différentes réalisations, collaboration toujours d’actualité. Ses activités dépassent largement les frontières de la France : en 2017, il collabore avec Kaspar Glarner sur la création d’Otello à Covent Garden ; il prend part également aux productions de L’Ange de feu de Prokofiev à l’Opéra national de Varsovie, de Lady MacBeth von Mzensk à l’Opéra de Francfort, et collabore avec Malgorzata Szczęśniak sur plusieurs mises en scène de Kristof Warlikowski au Festival de Salzbourg, où il officie régulièrement depuis 2018. Il réalise en 2014 la scénographie du Balcon de Peter Eövös d’après Genet à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet à Paris avec l’ensemble Le Balcon dirigé par Maxime Pascal, ainsi que celle trois ans plus tard de Don César de Bazan de Massenet à l’Opéra de Reims, tous deux mis en scène par Damien Bigourdan. En 2018, il réalise la scénographie et les costumes de La Périchole d’Offenbach et Carmen en 2019 et de Werther en 2021 pour Romain Gilbert à l’Opéra national de Bordeaux.
À l’Opéra de Lausanne : Orphée aux Enfers (2023)