1858. Acculé par les huissiers qui menacent de fermer son théâtre des Bouffes-Parisiens aux caisses désespérément vides depuis son ouverture trois ans plus tôt, Jacques Offenbach tente le tout pour le tout : écrire (enfin !) une grande œuvre pour rétablir l’équilibre budgétaire et asseoir sa notoriété de compositeur. Conforté dans sa démarche par l’amitié que lui voue le duc de Morny, demi-frère de Napoléon III – qui signera sous pseudonyme le livret de Monsieur Choufleuri restera chez lui le… et n’est sans doute pas étranger à l’abrogation du nombre limite de personnages et de chœurs attribué jusque-là aux pièces montées aux Bouffes-Parisiens –, il prend le large et met sur le métier l’opéra qui fondra effectivement sa légende : Orphée aux Enfers. Le rendez-vous avec l’éternité a lieu le 21 octobre 1858. Hector Crémieux a concocté un livret de haut vol sur une idée originale de Ludovic Halévy (auquel Offenbach dédiera sa partition) : une plongée décalée et pleine d’anachronismes dans la Grèce antique pour peindre en filigrane – mais à grands traits caustiques – l’insipide vanité de la société du Second Empire. L’audace fait mouche et le public – pourtant premier visé ! – ne boude pas son enthousiasme : pour son premier ouvrage « sans limites », le compositeur s’est fait plaisir. Quatre actes, sept chanteurs, sept chanteuses, un large chœur et un grand orchestre : les opérettes en un acte d’avant cet « opéra bouffon » – c’est son appellation exacte – font désormais figure d’esquisses. Osons le dire : il s’agit là de la première grande opérette française
Première représentation au Théâtre des Bouffes-Parisiens à Paris, le 21 octobre 1858.
Éditions Heugel & Cie représentées par Atlantis Musikbuch-Verlag AG, Zürich
L’Opéra de Lausanne dédie les représentations d’Orphée aux Enfers à la mémoire de Léonard Gianadda, Mécène et soutien indéfectible de notre Théâtre.
Après des études de musicologie et d’écriture, ainsi que de chant au CNSMD de Lyon (classe de Françoise Pollet), Samy Camps est pensionnaire en 2013 de la Fondation Royaumont et de l’Académie du Festival d’Aix- en-Provence. Il est nommé dans la catégorie révélation lyrique aux Victoires de la musique classique 2015 et suit les cours de maîtres d’artistes renommés tels que Teresa Berganza, François Le Roux, Udo Reinemann et Ruben Lifschitz. À l’aise dans les rôles de jeunes premiers, il incarne Roméo dans la recréation du Romeo und Julie de Georg Benda au Centre lyrique Clermont- Auvergne. Passionné par le répertoire français, il collabore depuis 2016 avec le Palazzetto Bru Zane et le metteur en scène Pierre-André Weitz: reprise des Chevaliers de la Table ronde (Roland) au Théâtre de l’Athénée, création et tournée de Mam’zelle Nitouche (Champlâtreux) au côté d’Olivier Py. Il prend part à plusieurs créations contemporaines: la cantate Paraboles de Noël Lee, l’opéra Nous sommes éternels de Pierre Fleutiaux et Pierre Bartholomée à l’Opéra de Metz. Il ajoute plusieurs rôles d’Offenbach à son répertoire, campant Gardefeu (La Vie parisienne) et Piquillo (La Périchole) à l’Odéon de Marseille, et le rôle-titre d’Orphée aux Enfers à l’Opéra d’Avignon. Plus récemment, il aborde Don José dans une ver- sion participative pour jeune public à l’Opéra de Rouen, au Théâtre des Champs-Élysées et au Festival de Flayosc. Après la pause pandémique, Samy Camps retrouve la scène avec Le Violoneux d’Offenbach (Pierre), Valses de Vienne de Johann Strauss II, La Veuve joyeuse (Camille) et La Vie parisienne à l’Odéon de Marseille; La traviata au Festival Eva Ganizate et à la Fabrique-Opéra Val-de-Loire) ; La Veuve joyeuse à l’Opéra de Nice; Don Carlo (Un Hérault), Elisabetta, regina d’Inghilterra de Rossini (Norfolk), L’Auberge du Cheval Blanc (Guy Flores) à l’Opéra de Marseille; La traviata à l’Opéra national d’Estonie ; Il trovatore (Ruiz) à l’Opéra de Paris; Macbeth (Macduff) à l’Opéra de Saint-Étienne. En 2023/24, on le retrouve en Pelléas à l’Opéra national d’Estonie.
À l’Opéra de Lausanne : Mam’zelle Nitouche (2019) .
Au bénéfice d’une solide formation musicale (Maîtrise de Radio France, Conservatoire national supérieur de Paris, Académie de l’Opéra de Paris, Académie du Festival d’Aix-en-Provence, Young Singers Project du Festival de Salzbourg), Marie Perbost est nommée révélation lyrique de l’Adami en 2016 et révélation artiste lyrique aux Victoires de la musique classique 2020. Au cours de sa jeune carrière, on a pu l’entendre en Blanche de la Force (Dialogues des Carmélites), Despina (Così fan tutte), Elisetta (Il matrimonio segreto), La Jeune Femme (Reigen de Boesmans), Pamina (Die Zauberflöte), Marzelline (Fidelio), Lucine (Le Testament de tante Caroline de Roussel), La Comtesse (Richard Cœur de Lion de Grétry), La Folie (Platée), Prosperina & Ninfa (L’Orfeo), Musetta (La bohème), ou encore Almaïde (La Caravane du Caire de Grétry). En récital, elle se produit avec Joséphine Ambroselli (avec qui elle remporte le grand prix du Concours international Nadia et Lili Boulanger en 2015 et publie chez Harmonia Mundi « Une jeunesse à Paris »), Nicolas Chesneau et Jean-Michel Dayez. Durant la saison 2023/24, on peut l’entendre dans Idomeneo (Ilia) au Capitole de Toulouse, la zarzuela Coronis de Durón avec Le Poème harmonique, le Requiem de Mozart mis en espace par Bartabas à l’Académie équestre du domaine de Versailles, ainsi qu’avec La Symphonie de Poche, Les Musiciens du Louvre, l’Orchestre national d’Île-de-France et Les Épopées. Engagée dans la diffusion de la création contemporaine, elle est membre fondatrice et soprano solo de l’Ensemble 101. En mai 2021, son enregistrement « Abendlied » (quatuors de Haydn) avec l’ensemble Consonance est publié sous le label Hérisson. Il est suivi de « Rameau chez la Pompadour » avec Les Surprises pour Alpha, des Grands Motets de Gervais avec Les Ombres (Château de Versailles Spectacles), Ariane et Bacchus avec Le Concert Spirituel pour Outhere et Les Génies de Mademoiselle Duval avec Il Caravaggio pour CVS.
Né à Rotterdam, Arie van Beek travaille comme percussionniste avant de s’orienter vers la direction d’orchestre. Il est directeur musical de l’Orchestre d’Auvergne de 1994 à 2010, de l’Orchestre de Picardie de 2011 à 2022 et de l’Orchestre de Chambre de Genève de 2013 à 2022. Il a également été, dès l’âge de dix-neuf ans et durant quarante-huit ans, chef d’orchestre, professeur et programmateur de concerts au Codarts – Conservatoire supérieur de musique de Rotterdam. Chef permanent du Doelen Ensemble à Rotterdam et régulièrement invité par de nombreux orchestres français et européens, son répertoire s’étend de la musique baroque aux œuvres de compositeurs vivants. Arie van Beek est commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres et a reçu en 2008 la Médaille de la Ville de Clermont-Ferrand. Il est également titulaire du prestigieux Elly Ameling-Prize pour sa contribution au rayonnement artistique de la ville de Rotterdam. En 2014, il reçoit égale- ment le Prix Erasme de la ville de Rotterdam.
À l’Opéra de Lausanne : Le petit prince (2014) et My Fair Lady (2015)
Né à Grasse en 1965, Olivier Py entre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 1987 et commence dans le même temps des études de théologie. En 1995, il crée l’événement au Festival d’Avignon en signant la mise en scène de son texte La Servante, cycle de pièces d’une durée de vingt-quatre heures. En 1997, il prend la direction du Centre dramatique national d’Orléans, qu’il quitte dix ans plus tard pour diriger l’Odéon-Théâtre de l’Europe. En 2013, il devient le premier metteur en scène nommé à la tête du Festival d’Avignon depuis Jean Vilar. En 2023, il est nommé directeur du Théâtre du Châtelet à Paris. Parallèlement à ses activités de direction, Olivier Py est également auteur (publié principalement chez Actes Sud) et acteur. Avec son alter égo féminin, Miss Knife, il emmène son tour de chant dans le monde entier. Il signe une cinquantaine de mises en scène au théâtre et autant à l’opéra. Il a réalisé trois films, dont Le Molière imaginaire (sortie prévue en février 2024). En tant qu’artiste et citoyen, Olivier Py prend régulièrement position et s’engage dans de nombreux combats politiques ou sociétaux.
À l’Opéra de Lausanne : Le Vase de parfums (2005), Mam’zelle Nitouche (2019) et L’Amour vainqueur (2022)
Julien Dran découvre le chant grâce à ses parents, eux-mêmes chanteurs lyriques. Il suit des études au Conservatoire de Bordeaux et au CNIPAL de Marseille. Après son passage au CNIPAL, il est très vite engagé pour interpréter des rôles de plus en plus importants comme Le comte Almaviva (Il barbiere di Siviglia), Ferrando (Così fan tutte), Fenton (Falstaff), Tebaldo (I Capuleti e i Montecchi)… Il a remporté le Concours international Gayarre à Pampelune sous la présidence de Teresa Berganza en 2013 et, la même année, le prix de l’Opéra de Paris à la salle Gaveau dans la catégorie chanteur masculin. Il se produit en France et à l’étranger dans Les Pêcheurs de perles, Fra Diavolo (où il tient le rôle-titre), L’italiana in Algeri (Lindoro), Béatrice et Bénédict (Bénédict) et Carlotta ou la Vaticane (Tibère), création mondiale de Dominique Gesseney-Rappo à l’Opéra de Fribourg. Parmi les temps forts de ses dernières saisons: Belmonte (Die Entführung aus dem Serail) à Marseille, Nemorino (L’elisir d’amore) à Québec, le rôle-titre de Faust de Gounod et Alfredo (La traviata) aux opéras de Marseille, Toulouse, Vichy et Limoges, le Vice-roi de Naples dans la création mondiale du Soulier de satin de Marc-André Dalbavie à l’Opéra Bastille et Mireille à l’Opéra de Metz.
À l’Opéra de Lausanne: La Belle Hélène (2019), L’Auberge du Cheval-Blanc (2021) et My Fair Lady (2022).
Diplômé de la Royal Academy de Londres, après avoir débuté avec succès sa carrière dans les rôles mozartiens (Figaro, Don Giovanni, Don Alfonso) et rossiniens (Selim, Mustafa, Alidoro), l’évolution de sa voix amène Nicolas Cavallier à interpréter un répertoire plus large (Méphistophélès de Faust, Don Quichotte, Nilakhanta de Lakmé, les quatre Diables des Contes d’Hoffmann, Frères Laurent de Roméo et Juliette, Arkel de Pelléas et Mélisande, le Marquis de la Force des Dialogues des Carmélites, Philippe II de Don Carlos, Zaccaria de Nabucco, Scarpia de Tosca, le Hollandais du Fliegende Höllander, Henrich der Vogel de Lohengrin, Orest d’Elektra…) Engagé sur de nombreuses scènes nationales et internationales, il collabore avec des chefs tels que Michel Plasson, Myung-Whun Chung, Armin Jordan, Marc Minkowski, Evelino Pido, Alberto Zedda, Emmanuel Krivine, Philippe Jordan, Colin Davis, John Eliot Gardiner et Pinchas Steinberg, ainsi que les metteurs en scène Wajdi Mouawad, Stanislas Nordey, Olivier Py, Robert Wilson, David Hermann et Johannes Erath. Récemment, on a pu le voir en Don Inigo Gomez dans L’Heure espagnole avec le London Symphonic Orchestra et François-Xavier Roth à Londres, les quatre Diables (Les Contes d’Hoffmann) et le rôle-titre du Démon de Rubinstein à l’Opéra de Bordeaux, le rôle-titre de Don Quichotte à Tours, Walter Furst (Guillaume Tell) et Le Grand Prêtre (Samson et Dalila) aux Chorégies d’Orange, Le Sacristain (Tosca), Don Balthazar (Le Soulier de Satin), Phorbas et Le Veilleur (Œdipe) à l’Opéra de Paris, le Marquis de la Force (Dialogues des Carmélites) au Théâtre des Champs-Élysées, à Caen, Bologne et dernièrement à l’Opéra de Zurich, Don Alfonso (Così fan tutte) à l’Opéra national du Rhin, Saint-Bris (Les Huguenots) à La Monnaie de Bruxelles, et Narbal (Les Troyens) à l’Opéra de Cologne, Le Grand Prêtre (Samson et Dalila) aux Chorégies d’Orange et en Avignon, Le Hollandais à Massy et Méphistophélès à Saint-Étienne, Reims, Limoges et Vichy, Don Inigo Gomez dans L’Heure espagnole à Londres (avec le London Symphony et François-Xavier Roth) et à l’Opéra-Comique (sous la direction de Louis Langrée).
À l’Opéra de Lausanne: My Fair Lady (2022) et Orphée aux Enfers (2023).
La mezzo-soprano Sophie Pondjiclis a effectué ses études musicales au CNSM de Paris et à l’École d’art lyrique de l’Opéra de Paris. Elle a remporté le Concours international de chant Toti dal Monte en Italie. Elle a plus de septante rôles à son répertoire, interprétés sur les plus grandes scènes lyriques internationales, parmi lesquels La Haine dans Armide de Gluck et Javotte dans Manon (Scala de Milan), Mercedes dans Carmen, la voix de la tombe (mère d’Antonia) dans Les Contes d’Hoffmann (Opéra de Paris), Olga dans Eugène Onéguine (Grand Théâtre de Genève), le rôle-titre d’Amadigli de Hændel (San Carlo de Naples, Opéra de Paris), Le Martyre de saint Sébastien (Opéra de Hambourg), Noces de Stravinsky (Théâtre du Châtelet, Maggio Musicale de Florence), L’Enfant et les sortilèges (Berlin, Cologne, Munich, Stockholm), La forza del destino, Otello (Chorégies d’Orange), Adalgisa dans Norma (Pékin), Marcellina dans Le nozze di Figaro, le rôle-titre de Carmen (France, Japon, Skopje, Bastia, Bienne, Berne, Trévise…), Madame de Croissy dans Dialogues des Carmélites, la Princesse de Bouillon dans Adriana Lecouvreur, la Reine Gertrude dans Hamlet. Pour le 65e anniversaire de la libération du camp de concentration de Ravensbrück, le Théâtre du Châtelet lui confie le rôle de Havas dans Le Verfügbar aux Enfers de Germaine Tillon. Parmi ses engagements récents et futurs, on citera Marcellina dans Le nozze di Figaro (Lyon), Filipievna dans Eugène Onéguine (Toulouse), Clémence Chouilloux dans On purge bébé de Philippe Boesmans (Bruxelles, Lyon) et Mescalina dans Le Grand Macabre de Ligeti (Festival Georges Enesco de Bucarest). Sophie Pondjiclis est Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres.
À l’Opéra de Lausanne : Le nozze di Figaro (2007).
Après une formation de chant et de théâtre, Carole Meyer obtient un master de chant lyrique en juin 2010 à la Haute école de musique de Lausanne, dans la classe de Gary Magby. Parallèlement à ses études, elle intègre les Choeurs de l’Opéra de Lausanne et décroche plusieurs bourses (Mosetti, Fondation Jost…) Durant son cursus académique, elle a interprété les rôles d’Helena (A Midsummer Night’s Dream), Fortuna et Drusilla (L’incoronazione di Poppea dirigé par Leonardo García Alarcón), Donna Anna (Don Giovanni), Fiordiligi (Così fan tutte dirigé par Jesus López Cóbos). Sur les scènes suisses et françaises, on a pu la voir notamment dans les rôles de Laetitia (The Old Maid and the Thief de Menotti), Alcina (rôle-titre) de Haendel, Luigia (Viva la mamma de Donizetti à l’Opéra de Metz), la Deuxième Sorcière (Dido and Aeneas), Grilletta (Lo speziale de Haydn), Asa (Manru de Paderewski), Simone (Les Mousquetaires au couvent à l’Opéra de Toulon), Tamiri (Il re pastore). Sa carrière française prend un nouveau tournant grâce, entre autres, au Festival Durance-Luberon, auquel elle participe depuis 2021, et au duo qu’elle crée avec le pianiste Tristan Legris. De plus, pour que son art puisse également aider concrètement ceux qui en ont le plus besoin, elle se mobilise en faveur d’associations caritatives, que ce soit dans le cadre du CALMS (Les Voix Solidaires) ou, plus récemment, avec le pianiste François-René Duchâble aux Estivales de Berdine. En projet : Eden Park de Gérard Massini (rôle d’Imogene) à l’Oriental-Vevey et au Pullof de Lausanne, et un récital de mélodies françaises.
À l’Opéra de Lausanne : Rinaldo (2011), Monsieur Choufleuri (Route Lyrique 2012), Viva la mamma (2013), Les Mousquetaires au couvent (2013), L’Aiglon (2013), Le Chanteur de Mexico (2017) et Le Domino noir (2023).
Mezzo-soprano franco-italienne née à Milan, Béatrice Nani intègre en 2014 la Haute école de musique de Lausanne dans la classe de Brigitte Balleys et obtient son master de chant en 2019. Elle se perfectionne aujourd’hui auprès de Jeanne-Michele Charbonnet. Passionnée par le théâtre, elle se forme auprès de Gaëlle Bourgeois et Fiona Chauvin à Paris, et reçoit les précieux conseils de Thierry Pillon, Jean-Yves Ruf et Shin Iglesias. En 2016, elle fait ses débuts à Genève et crée le rôle d’Ella Maillart dans Le Ruisseau noir de Guy-François Leuenberger au Théâtre du Grütli. Elle interprète ensuite Loïs dans Kiss Me, Kate de Cole Porter au Théâtre du Galpon. On a également pu l’entendre dans le Requiem de Bottesini au Victoria Hall. En 2022, elle fait ses débuts en France et interprète La Mère dans l’opéra contemporain pour enfants Le Petit Chaperon rouge de Guy-François Leuenberger à l’Opéra de Tours. En 2023, elle chante le rôle- titre dans Carmen de Bizet en tournée en Suisse. Au cours de la saison 2023/24, elle est Mercedes dans Carmen et Didon dans Dido and Aeneas. On peut l’entendre également dans la Misa a Buenos Aires de Palmeri et en concert avec l’Orchestre de Chambre de Lausanne sous la direction de Marc Leroy-Calatayud. Artiste engagée, elle crée la compagnie Les Rocambolantes avec la pianiste Émilie Roulet et porte de nombreux projets de spectacles et de médiation en faveur des jeunes publics et des publics empêchés. Le spectacle Mimi and the Blondies qu’elle monte avec la soprano Anne-Sophie Petit remporte le prix Lavaux Classic
À l’Opéra de Lausanne : La Vie parisienne (2016), Le Chanteur de Mexico (2017), Cendrillon (2018), Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), Dédé (Route Lyrique 2021), Candide (2022), Orphée aux Enfers (2023).
Yuki Tsurusaki se forme vocalement auprès de Hiroko Kawamichi à la Haute école de musique de Lausanne. Depuis son plus jeune âge, elle aime la scène: pratiquant le piano ainsi que la danse, elle est une artiste aussi à l’aise dans le répertoire dansé que chanté. Soucieuse de toucher son public, elle accorde beaucoup d’importance à l’interprétation et à son rapport au corps qu’elle développe notamment avec Armand Deladoëy et Enmando. Elle est lauréate de la bourse Mosetti pendant ses études, ainsi que des premiers prix aux concours de Vienne en Voix et Léopold Bellan à Paris. Dans le répertoire opératique, elle chante notamment les rôle de Lucy dans The Telephone de Menotti, Miles dans The Turn of The Screw, Micaëla et Frasquita de Carmen, ainsi que dans des création comme Il gatto con gli stivali de Rinaldo Bellucci à l’Opéra de Turin. Elle se produit dans divers festivals au Japon, en Russie, ainsi qu’aux États-Unis. Elle se perfectionne avec des personnalités telles que Ludovic Tézier, Béatrice Uria-Monzon, Antoine Palloc et Nadine Denize.
À l’Opéra de Lausanne : Les Zoocrates de Thierry Besançon (2017), Die Fledermaus (2018), Dédé (Route Lyrique 2021), Le Petit Chaperon rouge de Guy-François Leuenberger (2021), L’Auberge du Cheval Blanc (2021), Orphée aux Enfers (2023).
Clémentine Bourgoin commence par apprendre le violoncelle, puis étudie le chant et le théâtre. Elle se produit sur différentes scènes d’opéra en France et en Europe, notamment dans la trilogie d’opérettes de Hervé mise en scène par Pierre-André Weitz: Les Chevaliers de la Table ronde, Mam’zelle Nitouche et V’lan dans l’œil, dernier opus joué en 2021 au Théâtre du Châtelet. Elle a aussi chanté La Pastourelle et La Chauve-souris dans L’Enfant et les sortilèges de Ravel à l’Opéra de Limoges et La Princesse dans l’opéra de chambre d’Olivier Py L’Amour vainqueur, créé au Festival d’Avignon 2019 puis joué en tournée internationale. Dernièrement, elle a chanté Sylvabelle dans L’Auberge du Cheval-Blanc à l’Opéra de Lausanne et à l’Opéra de Marseille, ainsi que Les Petites Noces, une adaptation des Nozze di Figaro de Mozart avec Les Musiciens du Louvre.
À l’Opéra de Lausanne : Mam’zelle Nitouche (2019), L’Auberge du Cheval-Blanc (2021) et L’amour vainqueur (2022)
Fille de musicien, Emma Delannoy découvre très vite son amour pour le chant lyrique. Elle entre au Conservatoire de musique de Genève à l’âge de 15 ans dans la filière Musimax et la classe de Juliette Galstian. Elle intègre par la suite la classe de chant d’Hiroko Kawamichi au sein de la Haute école de musique de Lausanne, obtient son bachelor en juin 2020 et intègre la classe de Jeanne-Michèle Charbonnet d’où elle sort diplô- mée d’un master de concert en juin 2022. En mai 2022, elle interprète La Princesse dans Le Chat botté, création signée Étienne Crausaz et Jacques Doutaz en collaboration avec l’Opéra des Champs. En juillet 2022, elle est Poppea dans L’incoronazione di Poppea au Festival de musique de Trentino. Depuis septembre 2022, elle fait partie du Chœur de l’Opéra de Lausanne et y anime régulièrement les ateliers lyriques. Elle est Oscar dans Un ballo in maschera en janvier 2023 avec Operami. En août 2023, elle chante aux côtés d’Emiliano Gonzalez Toro et son ensemble I Gemelli lors du Festival du Toûno. En parallèle de son parcours musical, Emma Delannoy obtient également un bachelor en lettres, option français et musicologie, à l’Uni- versité de Genève.
À l’Opéra de Lausanne : L’Île de Tulipatan (Route Lyrique 2023) et Cendrillon de Pauline Viardot (2023).
Formé par Blandine de Saint-Sauveur et Leontina Vaduva, Hoël Troadec a récemment fini sa formation à la Haute école de musique de Lausanne. Son parcours est déjà émaillé de nombreuses prises de rôle telles celles de Nathanaël (Les Contes d’Hoffmann), Beppe (Rita), Silvio (Le Docteur Miracle), Bénédict (Béatrice et Bénédict), Gardefeu (La Vie parisienne), le chevalier de la Force (Dialogues des Carmélites), Pâris (La Belle Hélène), Roland (Les Chevaliers de la Table ronde), Schmidt (Werther), Tonio (La Fille du régiment) et Nemorino (L’elisir d’amore). Ses rôles l’ont amené à se produire sur des scènes prestigieuses comme celles des Bregenzer Festspiele, de l’Opéra de Massy, de l’Opéra de Clermont-Ferrand, de l’Opéra de Vichy, de l’Opéra de Lausanne et, récemment, de l’Opéra de Lyon.
À l’Opéra de Lausanne : Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), La Belle Hélène (2019), Le Petit Chaperon rouge (2021), Candide (2022) et L’Île de Tulipatan (Route Lyrique 2023)
Premier prix de piano au Conservatoire de Paris, coach vocal pour l’Académie internationale de comédie musicale, Frédéric Longbois est un artiste aux multiples facettes. Au Théâtre de Chaillot puis à l’Opéra-Comique, il fut durant vingt ans l’un des interprètes fétiches de Jérôme Savary. À la télévision, on a pu le voir dans Milady de José Dayan, dans Les Petits Meurtres d’Agatha Christie, Famille d’accueil, Le Sang de la vigne, ou encore Chez Maupassant. Il a également tourné pour le cinéma français aux côtés d’Isabelle Huppert, Nathalie Baye, Danielle Darrieux, Clémentine Célarié, Romain Duris, Fabrice Lucchini… Plus récemment, Frédéric Longbois a été l’une des figures les plus marquantes de la saison 7 de The Voice. Véritable phénomène de l’équipe de Mika, il s’y fait remarquer dès les auditions à l’aveugle, tant par sa personnalité hors norme, à la fois touchante et haute en couleurs, que par sa technique vocale.
À l’Opéra de Lausanne : La Vie parisienne (2005), Die lustige Wittwe (2014), Le Chanteur de Mexico (2017) et Les Contes d’Hoffmann (2019).
Né sur l’île de La Réunion, Aslam Safla y étudie le violon dès l’âge de six ans et commence à chanter de la variété à seize. En 2010, il s’installe à Tours
et commence une carrière professionnelle en tant que chanteur au sein de groupes de musique folk américaine, country et bluegrass, ainsi que dans un cirque. En 2016, il est initié au chant lyrique et entre au Conservatoire de Cergy-Pontoise dans la classe de Jean-François Rouchon. Il décide ensuite de se professionnaliser dans le monde de l’opéra. Il consacre son temps à gagner de l’expérience dans cette pratique, grâce à des ateliers lyriques, académies d’été, masterclasses. En janvier 2020, il remporte le 1er prix du concours Voix des Outre-mer et intègre la classe de Leontina Vaduva en septembre 2020 au sein de la Haute école de musique de Lausanne.
À l’Opéra de Lausanne : L’Auberge du Cheval-Blanc (2021), Werther (2022), L’elisir d’amore (2022), My Fair Lady (2022), Le Domino noir (2023) et Orphée aux Enfers (2023)
Sous la baguette de leur directeur musical David Reiland, mais aussi sous la direction de chefs invités tels que Michel Corboz, Louis Langrée, Marco Guidarini, Laurent Petitgirard… entre autres, le Sinfonietta de Lausanne produit chaque année une vingtaine de programmes, présentés au cours de 40 à 50 concerts.
La jeunesse, la précision, la souplesse et l’engagement des musiciens sont les fondements de cet ensemble à la personnalité originale, qui a pour but d’offrir à un large public le répertoire musical le plus varié : musique de chambre, symphonies pour grand orchestre, opéras, musiques de films, accompagnement de musiques actuelles et même de spectacles comiques.
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Formé au Conservatoire d’Aix-en-Provence où il débute sous la baguette de Darius Milhaud, Patrick Marie Aubert obtient un premier prix de direction d’orchestre dans la classe de Pierre Villette. Il est également titulaire d’un prix de chant, d’un prix d’art lyrique et d’un prix de musique de chambre. Il a été professeur de la classe de chant choral puis directeur du Conservatoire Léo Delibes de Clichy, directeur artistique de l’ensemble vocal Vox Hominis, directeur musical de l’orchestre Divertimento et chef des choeurs de l’Opéra de Nantes. Chef du choeur de l’Armée française jusqu’en 2000, il a participé pendant près de vingt ans aux grands événements nationaux et a dirigé de nombreux concerts en France et à l’étranger. Il a été le chef du Choeur du Capitole de Toulouse de 2003 à 2009, puis directeur du Choeur de l’Opéra national de Paris de 2009 à 2014. Il a collaboré avec les chefs d’orchestre Maurizio Arena, Serge Baudo, Roberto Benzi, Marc Minkowski, Evelino Pidò, Michel Plasson, Georges Prêtre, Yutaka Sado, Jeffrey Tate… et les metteurs en scène Robert Carsen, Georges Lavaudant, Jorge Lavelli, Laurent Pelly, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py, Robert Wilson…
À l’Opéra de Lausanne : Orphée et Eurydice (2019), Les contes d’Hoffmann (2019), chef d’orchestre pour le concert exceptionnel du Choeur de l’Opera de Lausanne (2020), Le petit chaperon rouge (2021), Candide (2022), Le domino noir (2023), Orphée aux Enfers(2023)
Pierre-André Weitz fait ses premiers pas sur scène au Théâtre du Peuple de Bussang à l’âge de dix ans. Il y joue, chante, fabrique et conçoit décors et costumes jusqu’à ses vingt-cinq ans. Parallèlement, il étudie l’architecture à Strasbourg et rentre au Conservatoire d’art lyrique. Pendant cette période, il est choriste à l’Opéra national du Rhin. En 1989, il rencontre Olivier Py. Il réalise depuis tous ses décors et costumes. Il signe plus de 150 scénographies avec divers metteurs en scène, au théâtre comme à l’opéra (Jean Chollet, Michel Raskine, Claude Buchvald, Jean-Michel Rabeux, Ivan Alexandre, Jacques Vincey, Hervé Loichemol, Sylvie Rentona, Karelle Prugnaud, Mireille Delunsch, Christine Berg…). Cette recherche sur l’espace et le temps le pousse à se produire comme musicien ou comme auteur sur certains spectacles. Il enseigne la scénographie depuis plus de vingt ans à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Dernièrement, il a mis en scène Les Chevaliers de la Table ronde et Mam’zelle Nitouche, deux productions du Palazzetto Bru Zane.
À l’Opéra de Lausanne : La Vase de parfums (2005) et L’Amour vainqueur (2022).
Après ses début avec Pierre Barrat à l’Atelier lyrique du Rhin de Colmar, il chemine avec Fran- çois Tanguy et le Théâtre du Radeau pendant quelques années. En 2000, il retrouve Pierre André Weitz, qu’il avait rencontré lors d’une création au Théâtre du Peuple à Bussang en 1988 ; ce dernier lui présente Olivier Py. Depuis cette date, il réalise pour eux les lumières de leurs spectacle de théâtre et d’une soixantaine d’opéras en France et à l’étranger. Il a aussi créé les éclairages pour d’autres artistes tels qu’Ivan Alexandre, Pierre Lebon, Jacques Vincey, Kidjo et Isabelle Huppert au Festival d’Avignon
Originaire du Piémont, Ivo Bauchiero a suivi sa formation de danse à Turin, étudiant d’abord le jazz et la danse classique, qu’il intègre ensuite à la danse contemporaine, à la danse-théâtre et aux danses de caractère. Il se forme notamment aux techniques Graham, Horton, Mattox, Cunningham et Ailey. Il enrichit sa pratique en s’essayant aux disciplines du cirque et aux danses aériennes. Il débute sa carrière professionnelle à Rome. Après de nombreux projets dans la péninsule, il s’installe à Paris et rayonne depuis là à travers la France et l’Europe, foulant également les scènes d’autres continents au gré de spectacles, comédies musicales, opéras, opérettes, films, vidéoclips et concerts. Danseur, assis- tant metteur en scène et chorégraphe, il intervient dans des émissions de télévision de la Rai, de Mediaset et de chaînes françaises, ainsi que dans de grands théâtres et événements tels que le Teatro Regio de Turin, la Biennale de la danse de Venise, la Scala de Milan, l’Opéra de Paris, le Théâtre des Champs-Élysées, le Théâtre du Châtelet, l’Opéra Comique, l’Opéra de Bordeaux, le Grand Théâtre de Genève, le Théâtre du Capitole de Toulouse, l’Opéra de Monte-Carlo, l’Opéra de Montpellier et La Monnaie de Munt.
Après des études d’art à la Haute école des arts décoratifs de Strasbourg (HEAD) et tout juste sorti de l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT), Mathieu Crescence œuvre de 2010 à 2016 comme assistant costumier à l’Opéra de Paris sur les créations de La forza del destino, Le Roi Arthus de Chausson, Tosca (mise en scène : Pierre Audi) et Samson et Dalila. Parallèlement à cette activité, il assiste les créateurs de costumes de cinéma Dominique Borg et Christian Gasc. En 2013, il rejoint le duo Pierre-André Weitz/Olivier Py en tant qu’assistant scénographe/costumier sur différentes réalisations, collaboration toujours d’actualité. En 2017, après avoir été assistant costumes de Kaspar Glarner pour Otello de Verdi à Covent Garden, il commence en 2018 une collaboration artistique à ses côtés sur L’Ange de feu de Prokofiev à l’Opéra de Varsovie, suivi en 2019 d’une Lady Macbeth de Mtsensk à l’Opéra de Francfort et des Meistersinger von Nürnberg à la Staatsoper de Vienne en 2022. De 2018 à 2021, il assiste Malgorzata Szczęśniak sur la création de costumes de plusieurs mises en scène de Kristof Warlikowski au Festival de Salzbourg : Les Bassarides de Hans Werner Henze, Elektra et Macbeth. En 2014, il réalise la scénographie du Balcon de Peter Eövös à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet à Paris, ainsi que celle de Don César de Bazan de Massenet à l’Opéra de Reims, tous deux mis en scène par Damien Bigourdan. De 2018 à 2021, il réalise la scénographie et les costumes de La Périchole, de Carmen et de Werther, productions mises en scène par Romain Gilbert et présentées à l’Opéra de Bordeaux. En 2024, il initie une collaboration avec Robert Carsen en tant qu’assistant costumier pour Jedermann de Hugo von Hofmannsthal au Festival de Salzbourg, avant de co-signer la scénographie des Voyages de Monsieur Brouček de Janáček, coproduction entre les maisons d’opéra de Brno, du Teatro Real de Madrid et de la Staatsoper de Berlin.
À l’Opéra de Lausanne : Orphée aux Enfers (2023).