Dans cette épopée chevaleresque, le croisé Rinaldo se bat contre les machinations de la magicienne Armida afin de secourir sa bien-aimée Almirena. Puisant son inspiration dans un épisode du poème La Jérusalem délivrée de le Tasse, le jeune Haendel compose avec Rinaldo son tout premier opéra pour le public londonien. Le succès est immédiat dans une ville où la mort de Purcell près de vingt ans auparavant (1695) avait laissé un désert musical. Haendel devient ainsi le grand musicien que Londres attendait, promis à une grande carrière, et introduisant l’opéra italien en Angleterre.
Haendel écrit Rinaldo en un temps record – une quinzaine de jours seulement. Il réutilise, comme c’était souvent le cas à l’époque, plusieurs mélodies de ses œuvres antérieures. Rinaldo devient alors un pasticcio des plus belles pages d’Haendel comme Cara sposa, Venti, turbini, prestate ou encore Lascia ch’io pianga.
Opera seria en trois actes
Livret de Giacomo Rossi
Première représentation le 24 février 1711
au Queen’s Theatre de Londres
Alkor – Éditions Kassel
Chef d’orchestre, organiste et claveciniste, Andrea Marcon est l’un des musiciens les plus renommés dans l’interprétation de la musique ancienne. Il fait ses études à Bâle avec Jean-Claude Zehnder et Hans Martin Linde. Il est lauréat du Concours d’orgue d’Innsbruck en 1986 ainsi que du Concours de clavecin de Bologne en 1991. Il se forme également auprès de Luigi Ferdinando Tagliavini, Hans van Nieuwkoop, Jesper Christensen, Harald Vogel et Ton Koopman. Il est le fondateur du Venice Baroque Orchestra avec lequel il se produit dans les plus grandes salles de concert en Europe, en Amérique du Nord et au Japon. En tant que chef invité, il dirige entre autres l’Orchestre Philharmonique de Berlin, l’Orchestre de la Radio bavaroise et l’Orchestre Symphonique de Bamberg. En 2009, il devient directeur musical de l’orchestre baroque La Cetra à Bâle. Andrea Marcon partage également son savoir avec des étudiants dans de nombreux conservatoires et universités à travers le monde, en plus de son activité de professeur de clavecin et d’orgue à la Schola Cantorum de Bâle.
Metteur en scène invité dans le monde entier, Robert Carsen travaille également comme scénographe et éclairagiste. Il met en scène de nombreux opéras, tels que Dialogues des carmélites, Les fêtes vénitiennes, Platée, A midsummer night’s dream, Rigoletto, Die Zauberflöte, Don Giovanni, Falstaff, Der Rosenkavalier, The turn of the screw, La dame de pique, L’amour des trois oranges, Ariadne auf Naxos, L’incoronazione di Poppea, Rinaldo, Iphigénie en Tauride, La Traviata ainsi que Der Ring des Nibelungen. Il travaille sur les scènes des plus grands opéras comme Covent Garden, la Scala, le Canadian Opera, l’Opéra Comique, l’Opéra national de Paris, le Metropolitan Opera, le Theater an der Wien, l’Opéra national du Rhin ou encore la Fenice, ainsi que pour divers théâtres à Madrid, Cologne, Aix-en-Provence, Baden-Baden, Zurich, Munich, Berlin, Shanghai et Barcelone. Il crée les mises en scène des pièces La tempête, Mère courage et Rosencrantz and Guildenstern are dead, ainsi que des comédies musicales comme The beautiful game, Sunset boulevard, Singin’ in the rain, Candide et My fair lady. Il travaille également comme directeur artistique et scénographe pour des expositions au Musée d’Orsay, au Grand Palais, à la Royal Academy of Arts, à l’Art Insitute of Chicago et au Musée Galliera. Il conçoit la scénographie et met en scène Karl for ever, l’hommage à Karl Lagerfeld au Grand Palais en juin 2019. À l’Opéra de Lausanne : Ariadne auf Naxos (1987), La finta giardiniera (1989) et L’Orfeo (2016).
Couronné par de nombreuses distinctions, Philippe Jaroussky compte parmi les chanteurs les plus marquants de ces vingt dernières années. Sa technique vocale et ses qualités musicales superlatives sont saluées aux quatre coins du monde, aussi bien dans les chefs-d’œuvre baroques que dans la mélodie française ou le répertoire contemporain. Avec les plus grands chefs et dans les salles ou festivals les plus prestigieux, il a contribué à révéler de nombreuses partitions inédites de Jean-Chrétien Bach, Porpora, Caldara, Steffani ou Telemann. Il fonde en 2002 son ensemble Artaserse, avec lequel il entreprend régulièrement des tournées internationales. Contribuant brillamment à l’édition Vivaldi pour Naïve, il est avant tout un artiste exclusif pour Warner Classics, pour lequel il construit une discographie impressionnante. En 2017, il crée l’Académie Jaroussky qui vise à démocratiser l’accès à la musique classique en accueillant des jeunes en situation d’éloignement culturel. Philippe Jaroussky est Officier des Arts et des Lettres.
Née en Allemagne, Anett Fritsch se forme à Leipzig et fait ses débuts à vingt ans dans le rôle de Despina (Così fan tutte) ainsi que celui d’Adina (L’elisir d’amore) à Rheinsberg. Durant ses études, elle chante des petits rôles à l’Opéra de Leipzig. Elle débute sa carrière internationale en 2011 dans le rôle d’Almirena (Rinaldo) à Glyndebourne. Depuis, elle interprète Merione (Telemaco) au Theater an der Wien sous la direction de René Jacobs, Fiordiligi (Così fan tutte) dans la production de Michael Haneke à Madrid, Bruxelles et Vienne ainsi que Donna Elvira (Don Giovanni) et la Contessa (Le nozze di Figaro) au Festival de Salzbourg. Elle se produit également sur les plus grandes scènes d’opéra comme à Munich, à Covent Garden, à la Scala ainsi qu’au Konzerthaus de Vienne. En 2016, elle sort son premier CD avec des airs d’opéra de Mozart.
Apprécié par les plus grands chefs de la scène baroque, Carlo Vistoli séduit par la beauté chaleureuse de son timbre tout en impressionnant par des moyens techniques qui lui permettent de dresser des portraits psychologiques complets des personnages qu’il incarne.
En 2015, son entrée au Jardin des Voix des Arts Florissants provoque une accélération significative de sa carrière. Rapidement, William Christie l’invite à chanter les grands chefs-d’œuvre baroque tels que Le Messie, la Selva Morale e Spirituale, Sorceress de Dido and Æneas… Par ailleurs, Carlo Vistoli prend part à des productions importantes au Festival de Ravenne ou au Festival des Deux Mondes de Spoleto, sans oublier La Fenice de Venise ou le Teatro Regio de Turin.
En 2017, Carlo Vistoli est sélectionné par Sir John Eliot Gardiner pour le rôle d’Umana Fragilità dans Il Ritorno d’Ulisse in Patria et, surtout, celui d’Ottone de L’Incoronazione di Poppeapour la gigantesque tournée Monteverdi 450. De ce fait, il se produit avec un très vif succès dans les hauts lieux musicaux tant en Europe (Berlin, Edimbourg, Lucerne, Paris, Salzbourg, Venise…) qu’aux États-Unis (Chicago, New York).
Ces dernières années, Carlo Vistoli a collaboré avec nombre d’ensembles et chef de premiers plans : William Christie et les Arts Florissants, Leonardo Garcia Alarcon et Capella Mediterranea, Diego Fasolis et I Barocchisti, Maxim Emelyanychev et Il Pomo d’Oro, Andrea Marcon et la Cetra, Thibault Noally et Les Accents, Andres Gabetta et Capella Gabetta, Franceco Corti et les Musiciens du Louvre…
Le contreténor coréen Kangmin Justin Kim fait ses études à Evanston ainsi qu’à Londres. Il se produit sur les principales scènes d’opéra comme au Staatsoper Berlin dans L’incoronazione di Poppea, à Covent Garden dans Le nozze di Figaro, au Theater an der Wien dans La clemenza di Tito, au Wiener Staatsoper dans Das verratene Meer d’Henze, à l’Opéra de Santa Fe dans M. Butterfly, une création de Huang Ruo, ainsi qu’au Théâtre du Châtelet, au Concertgebouw, à la Fenice de même qu’au Festival de Salzbourg. Il interprète les rôles d’Orlofsky (Die Fledermaus), Cesare (Catone in Utica de Vivaldi), Orfeo (Parnasso in festa), Barzane (Arsilda), le rôle-titre de Giulio Cesare, Nerone (L’incoronazione di Poppea), Speranza (L’Orfeo) ainsi qu’Oreste (La belle Hélène). En concert, il se produit dans Carmina Burana à Séoul et dans The Five Canticles de Britten au Teatro San Carlo.
Le baryton José Antonio López est un chanteur polyvalent, mettant sa voix au service d’époques et de styles variés. Il chante dans les plus grandes salles de concert comme à la Philharmonie de Berlin, au Musikverein de Vienne, au Mozarteum de Salzbourg ou encore au Concertgebouw, de même qu’avec des ensembles tels que le Cincinnati Symphony Orchestra, le BBC Symphony Orchestra, l’orchestre baroque La Cetra ou encore le Budapest Festival Orchestra. Il travaille avec des chefs renommés comme Christophe Rousset, Andrea Marcon, David Afkham ainsi qu’avec Ivor Bolton. Sur scène, José Antonio López chante dans les principaux opéras de Haendel, ainsi que différents rôles d’opéras contemporains. Il s’est également produit dans des opéras de Mozart, Verdi, Puccini, Wagner et Strauss. En projet : le rôle de Garibaldo (Rodelinda) à Madrid, ainsi que des engagements au Liceu et aux Händel Festspiele de Halle.
Jean Miannay débute le chant lyrique au Conservatoire de Nantes, dans la classe de Natasha Siehoff. Après deux années, il va étudier à Lille la musicologie et entre dans la classe de Françoise Semellaz. Durant ces années, Jean interprète des rôles tels que Tamino dans La flûte enchantée de Mozart, Pelléas dans Pelléas et Mélisande de Debussy, Basilio dans Le Nozze di Figaro de Mozart.
En 2017, il participe au festival international lyrique de Belle-île en Mer, puis entre dans la classe de Brigitte Balleys à la Haute Ecole de Musique de Lausanne, où il étudie actuellement. Il est lauréat de la fondation Colette Mosetti en 2108. Il a été invité à chanter cet automne à Lausanne le Prince dans Cendrillon de Pauline Viardot. Lauréat du 26ème Concours international de chant de Clermont-Ferrand en 2019 pour le rôle de Beppe, il a également remporté le Grand Prix du Concours Raymond Duffaut à l’Opéra du Grand Avignon.